Avec la mise en application de nouvelles restrictions sanitaires dans le pays, de nombreux consommateurs n’ont pu avoir accès à des supermarchés hier. Raison : elles n’étaient pas vaccinées ou n’avaient pas leur pass vaccinal.
Sharon, une mère de famille, n’en revient pas d’avoir été interdite d’accès dans un supermarché des Plaines-Wilhems hier. Elle affirme avoir écouté l’intervention du Premier ministre, Pravind Jugnauth, suivie de celle du ministre du Commerce, Soodesh Callichurn. « On avait dit qu’on amenderait la loi, mais je ne m’attendais pas à des interdictions dès aujourd’hui. »
Cette dernière se pose ainsi la question si c’est conforme aux droits humains de refuser l’accès à la nourriture aux citoyens. « Qu’on veuille faire comme en Europe et interdire l’accès aux restaurants, c’est une chose. Mais quand on interdit l’accès aux supermarchés, cela veut dire tout simplement qu’on refuse l’accès à la nourriture. C’est contre les droits humains. Peut-on priver un enfant de nourriture parce que ses parents ne sont pas vaccinés ou n’étaient pas en possession de leur pass vaccinal ? » s’insurge-t-elle.
Un constat sur le terrain démontre toutefois que tous les supermarchés n’ont pas été aussi stricts. Si certains exigeaient le laissez-passer, d’autres se montraient plus compréhensifs. « Pour moi, cette démarche du gouvernement relève d’un abus d’autorité. Car comme je l’ai dit, il ne s’agit pas d’interdire l’accès au restaurant ou au centre commercial, mais au supermarché. Même les petites supérettes de quartier ont appliqué les interdictions. »