Hausse des prix : L’ACIM conteste le dholl puri à Rs 20

L'association demande à la Competition Commission d'ouvrir une enquête sur le mot d'ordre pour le nouveau prix

-Une étude pour évaluer le coût réel du dholl puri

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L’Association des Consommateurs de l’île Maurice (ACIM) dénonce le fait qu’il y a eu concertation et mot d’ordre par certains opérateurs, avant de fixer le nouveau prix du dholl puri.

Ce qui est contraire à la Competition Act. De plus, il demande si une nouvelle majoration était nécessaire vu que le prix de cette commodité avait déjà augmenté il y a quelque temps. L’ACIM demande ainsi à la Competition Commission d’enquêter et indique qu’elle mènera une étude scientifique pour évaluer le coût de production du dholl puri.

Le dholl puri à Rs 20 la paire est-il justifié? C’est la question que se pose Jayen Chellum, qui se demande combien d’huile on utilise dans la préparation d’une paire de dholl puri. Pour y voir plus clair, l’ACIM mènera une étude scientifique pour déterminer le coût réel du dholl puri.

« Bien sûr, les charges supplémentaires peuvent varier d’un opérateur à un autre, dépendant s’il a des employés etc. C’est pour cela que nous sommes d’avis que chacun aurait dû fixer son prix.»

Il dénonce ainsi le mot d’ordre qui aurait été donné lors d’une réunion pendant le dernier week-end, afin que tous les marchands de dholl puri s’alignent sur le même prix. Il rappelle que c’est contraire à la loi et demande à la Competition Commission d’ouvrir une enquête. « Nous allons écrire à la Competition Commission pour faire une demande officielle en ce sens. Le consommateur doit avoir le choix. Je demande à ceux qui peuvent vendre en dessous de Rs 20 de le faire et de ne suivre aucun mot d’ordre. »

De plus, ajoute Jayen Chellum, le prix du dholl puri avait déjà augmenté il n’y a pas longtemps, lorsqu’il y avait des rumeurs de pénurie d’huile. Il se demande ainsi si la nouvelle hausse est justifiée.

Par ailleurs, l’ACIM estime que le ministère du Commerce a mal préparé la transition vers la levée de subsides sur certaines denrées alimentaires. Jayen Chellum se dit surpris que les commerces aient changé de prix du jour au lendemain.

« Comment les boutiques et supermarchés, qui avaient déjà ces produits sur les rayons, ont augmenté les prix dès le premier juillet. N’avaient-ils pas acheté leurs stocks au prix subventionné ? Les inspecteurs du ministère du Commerce auraient dû effectuer des visites entre le 30 juin et le 1er juillet, pour se rendre compte de la situation et ainsi éviter des abus. »

Il se demande ainsi si les commerces n’ont pas engrangé des windfall gains de par la mauvaise gestion de ce dossier. « Comment se fait-il que d’une part, le Permanent Secretary du Commerce dise qu’il y a eu 125 checks et aucun problème identifié, alors que d’autre part, le ministre lui, dit qu’il y a certains qui ne jouent pas le jeu? Il y a une contradiction. De plus, maintenant il est trop tard pour aller vérifier les prix. On aurait dû le faire avant. »

Jayen Chellum réclame également une liste de prix des produits concernés par le Maximum Mark-Up. « Ces pourcentages qu’on a donnés ne veulent rien dire pour les consommateurs. Nous ne savons même pas qui fixe les prix : l’importateur ou le revendeur ? À mon avis, le prix aurait dû être fixé par l’importateur comme cela se fait pour les médicaments. »
L’ACIM a ainsi écrit au ministère du Commerce, réclamant une réunion, en vue d’éclaircir toute cette affaire. « Le ministère doit venir avec une liste de Maximum Retail Price pour les différents produits. On ne peut pas se contenter de nous donner le Maximum Mark-Up. Le consommateur ne se retrouve pas avec cela. »

 

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