(Hausse des prix du carburant) Jayen Chellum : « Enn GM san leker pou lapopilasion »

  • L’ACIM réitère sa demande à la police pour la tenue d’un rallye le samedi 28

Le secrétaire de l’Association des Consommateurs de l’Ile Maurice (ACIM) a fustigé le gouvernement après une quatrième hausse successive des prix des carburants depuis le début de cette année. « Se enn gouverna san leker », déclare Jayen Chellum, secrétaire général de l’ACIM. Il estime que le gouvernement pousse le bouchon trop loin en utilisant les prétextes du Covid et du conflit russo-ukrainien pour justifier cette nouvelle augmentation de prix jeudi.

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Jayen Chellum estime que les taxes imposées par le gouvernement font gonfler les prix à la pompe. « L’essence coûte Rs 39,41 au Cost Insurance Fret (CIF). Plusieurs taxes y sont ajoutées pour parvenir à Rs 74,10. Depuis longtemps nous avons attiré l’attention des autorités sur le point qu’il y a trop de taxes associées aux carburants. Mais nos dirigeants continuent à faire la sourde oreille », a-t-il dit lors d’un point de presse à Bell-Village jeudi.

Jayen Chellum fait ressortir également que selon le mécanisme mis sur place, la State Trading Corporation (STC) doit passer toute augmentation de 4 à 10 % aux consommateurs en prenant en compte le prix au niveau mondial des trois derniers mois. « Se sa gouverna la ki pe apiy lor tax pli boukou ».dit-il estimant que la caisse de la STC est à sec et que la corporation veut le renflouer au plus vite.

Il a fustigé le directeur général Rajiv Servansingh pour son intervention à la station de télé mercredi soir en comparant les prix du carburant à Maurice à  Singapour. « Est-ce que le directeur de la STC a pris en compte le salaire moyen de Singapour et Maurice avant de faire cette comparaison? », se demande-t-il.

Lui donnant la réplique, le secrétaire de l’ACIM a rappelé que l’essence au litre se vend à Rs 72,12 au Canada, Rs 55 au Japon, Rs 43 au Trinidad, et Rs 20,03 en Malaisie. Il fait état d’une énième provocation du gouvernement et estime que les dirigeants sont coupés de la réalité. « Zot pa pe kone kouma dimoun pe manze », dit-il en ajoutant que « la classe moyenne se rétrécit. C’est une réalité. J’ignore qui conseille le gouvernement, mais les dirigeants doivent descendre sur le terrain pour voir la misère du peuple » s’insurge-t-il.
Il a mis en garde contre une opération « tap lamin dan parlman » si jamais une annonce est faite sur une baisse du prix du carburant. « Si le GM a augmenté le prix pour ensuite le baisser dans le cadre du budget, ce serait vraiment cynique de sa part. Zot pou vre-mem foupamal ar la mizer ki lepep pe pase », rappelle–t-il.

Par ailleurs, l’ACIM compte faire une demande à la police pour la tenue d’un rallye le 28 mai et les détails seront annoncés bientôt. « Si la police impose des restrictions inacceptables, nous allons une nouvelle fois nous tourner vers la Cour Suprême », prévient-il. Il a invité les associations des travailleurs, les politiciens de l’opposition et les partisans du GM qui souffrent avec les cascades des prix à s’associer à cette démarche de l’ACIM.

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