Le groupe A4 a rendu un vibrant hommage aux victimes de l’accident fatal du vendredi 3 mai, en ouverture du concert prévu samedi soir au Conservatoire de Musique François Mitterrand. Rajni Lallah a joué un morceau en solo au piano qu’elle a intitulé « Meditasyon ». Une soirée fort émouvante !
« Meditasyon » est un morceau qui, jusque-là n’avait pas encore de titre. Il fut composé par la pianiste Rajni Lallah alors qu’elle était encore adolescente. « Li premye morso ki mo finn konpoze lor enn piano kan mo ti ankor adolesan, ek mo retourn a li byen souvan, inpe kouma enn form meditasyon… », soutient Rajni Lallah au Mauricien, qui décide de l’appeler ainsi.
« Dans ce moment de recueillement, ce morceau est dédié à tous ceux qui ont perdu un proche », dit-elle. Il se veut aussi un rappel de la préciosité de la vie, laisse-t-elle entendre. « Sak segonn ki nou viv, nou viv li bien », lance-t-elle à l’auditoire avant de se mettre à l’oeuvre.
À la fin de ce premier morceau, sans aucune pause, les autres musiciens l’ont rejoint pour interpréter un premier morceau instrumental, « Ballad for Tatu ».
Une communion entre le jazz, la musique classique et le séga. Un moment intense que l’auditoire vivra tantôt purement à travers la musique, tantôt accompagné des paroles. Une poésie à chaque fois, que la parolière Rajni Lallah a composé après de longues discussions avec la chanteuse Joëlle Husseiny et après la création des morceaux musicaux. Seule exception : les paroles de la chanson Lamer mo pei dilo ont été écrites bien avant la composition de la musique, précise Rajni Lallah. Selon elle, « c’est Joëlle qui chante, donc elle a besoin de les ressentir ». Les paroles de Kuma siklonn racontent ses expériences à Henrietta où elle est née et a grandi. Rajni Lallah souligne qu’elle a écrit Lamer mo pei dilo lorsqu’il y a eu le bombardement de l’Afghanistan à partir de la base militaire de Diego Garcia, en 2001.
Des rythmes du séga, les avisés retrouveront certainement la trace de Tifrère notamment dans « Nu Zistwa », au son du piano sous les doigts de Rajni Lallah. Le concert laisse aussi place à l’improvisation.
Outre les cinq membres d’A4, à savoir Rajni Lallah au piano, Clifford Boncoeur à la guitare, Dario Manick à la batterie, la chanteuse Joëlle Husseiny et Steven Bernon à la basse, Jim Bachun était l’invité de la soirée. Il était à la percussion.
« Nu Zistwar » compte neuf titres : Ana ; Ballad for Tatu ; Kolye Sipay ; Crystal, Maeva, Ella ; Kuma siklonn ; VG ; Lamer Mo pei dilo ; Kotomidor ; et Nu Zistwar. L’album est mis en vente chez Bookcourt, L’Atelier, Le Cygne, Omnibox, Una Gift Shop et Symphony. Il est aussi disponible auprès du groupe A4.
LE GROUPE A4 : Un hommage musical rendu samedi aux victimes du 3 mai
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