Le MLC souhaite que l’allocation de Rs 1000 et de Rs 2000 soit intégrée au salaire de base
En prélude aux prochaines négociations tripartites portant sur le paiement de la compensation annuelle à partir du 1er janvier, les dirigeants syndicaux proposent que cette compensation salariale soit pas moins de Rs 1 500 en raison de la hausse du coût de la vie. La partie se jouera lors de la séance des tripartites fixée au 7 décembre sous la présidence du ministre des Finances, Renganaden Padayachy.
Dans une déclaration à Le Mauricien, le président du Mauritius Labour Congress (MLC), Haniff Peerun, souligne qu’il est « primordial d’accorder une compensation salariale décente à la classe laborieuse du pays. » Il maintient que le gouvernement doit prendre en considération « la hausse du coût de la vie, l’endettement des travailleurs, le sacrifice des travailleurs durant la période de la pandémie du Covid-19 pour relancer l’économie.
C’est pourquoi le MLC souhaite que le gouvernement vienne donner le bon exemple à travers une compensation adéquate pour que le secteur privé puisse emboîter le pas. Il ne faut pas oublier que le gouvernement est un gros employeur et que l’exemple doit venir d’en haut. C’est pourquoi la direction du MLC souhaite que les travailleurs aient droit à une compensation salariale décente pour que les travailleurs puissent joindre les deux bouts à la fin de chaque mois. »
Haniff Peerun, qui se trouve en mission en Algérie en tant qu’un responsable syndical pour la région africaine, avance que la classe patronale ne devrait pas venir de l’avant encore une fois avec la thèse de Capacity to Pay. Il cite le fait que le gouvernement est venu en aide à de nombreuses entreprises en termes de financement et que le temps est venu maintenant pour compenser les travailleurs pour leur dur labeur. Il a aussi ajouté que la compensation salariale a été financée la dernière fois par Contribution Sociale Généralisée (CSG) pour les travailleurs du secteur privé.
« Il importe aussi de reconnaître le fait que la façon de vivre des Mauriciens a changé, que ce soit en termes de consommation ou de loisirs. C’est pourquoi le MLC souhaite que les employeurs viennent de l’avant avec une Win-Win Situation. Si un travailleur se sent frustré, il ne donnera pas le meilleur de lui-même au travail », a déclaré le président du MLC. Il propose ainsi que l’allocation gouvernementale de Rs 1000 et de Rs 2000 accordée aux travailleurs soit intégrée au salaire de base des travailleurs.
De son côté, le président de la National Trade Unions Confederation (NTUC), Narendranath Gopee, a fait savoir que le mémoire de cette formation syndicale est en préparation et que la demande la NTUC se basera sur les dépenses mensuelles des travailleurs. « Tout indique en tout cas que notre demande sera plus de Rs 1000 », a-t-il laissé entendre.
La Confédération Syndicale des Secteurs Public et Privé (CTSP) abonde dans le même sens. « In order to allow workers at the lowest rang of the ladder to catch-up, the CTSP is proposing an across-the-board increase of Rs 1513 as salary compensation », écrivent Reeaz Chuttoo et Jane Ragoo, respectivement président et secrétaire générale de la CTSP.
Ils soulignent aussi que « the demand of the CTSP was supported by factual evidence. Prices of commodities and services have increased because of high inflation and scarcity of certain food items to war at global level namely Ukraine/Russia war. The minimum wage represents a food security. However, because of legal constraints Rs 15 000 became a minimum guaranteed remuneration instead of a minimum wage. The CTSP therefore, maintains that the National Minimum Wage ought to be Rs 15 000 ».