Illegal Third-Party Access au réseau safe : nettoyeur sous haute pression en action !

Notice on Departure, soit Quasi-Interdiction on Departure contre l'ex-CEO de MT, Sherry Singh, et de ses proches Résiliation de contrats des consultants en tous genres, CSR ou COM, avec effet immédiat Expertise étrangère sollicitée pour l'exercice de Forensic Audition de la gestion des projets majeurs sous l'ancien Top Chef de Lakwizinn

L’accalmie notée depuis ces dernières semaines sur le front de l’enquête initiée en grande pompe par le Central CID du DCP Jangi, avec trois charges provisoires envisagées contre l’ancien Chief Executive Officer (CEO) de Mauritius Telecom, Sherry Singh, peut être trompeuse. C’est du moins ce que laissent entendre des sources bien informées au sein de Lakwizinn du Prime Minister’s Office, pilotant avec Remote Control High Definition tout ce qui se passe à la Telecom Tower. Ainsi, les dernières informations filtrant des différents paliers du QG de Mauritius Telecom, rue Edith Cavell, laisse voir que le nettoyeur à haute pression a déjà été enclenché contre ceux, en interne et même extra-muros, qui gravitaient autour de l’ancien Top Chef de Lakwizinn jusqu’au 30 juin dernier. En parallèle, il est à prévoir que l’escouade d’enquêteurs du Central CID, ayant consigné la déposition du Premier ministre, Pravind Jugnauth, contre son ancien compagnon d’armes sur l’échiquier politique, se prépare à reprendre l’offensive en termes de procédures d’interrogatoire et probable inculpation provisoire.

- Publicité -

Des recoupements d’informations effectués par Le Mauricien de sources concordantes indiquent que Sherry Singh et des membres de son Inner Circle, sans oublier ses proches, se trouvent définitivement dans le collimateur des autorités en marge des allégations au sujet de l’Illegal Third Party Access au réseau SAFE à Baie-du-Jacotet le vendredi 14 avril. Ainsi, l’ex-CEO de Mauritius Telecom devrait se retrouver incessamment sous le coup d’une Notice on Departure, une Quasi-Interdiction to Departure, procédure devant être initiée par le CCID auprès du Passport and Immigration Office. Cette démarche peut être interprétée comme un signal que le CCID est sur le point de passer à l’étape supérieure dans les enquêtes en cours.

La relance des interrogatoires Under Warning s’inscrit dans le sillage de la version des faits consignée par l’ex-Chief Technical Officer de Mauritius Telecom démissionnaire, puis regagnant une quinzaine de jours après la Telecom Tower en tant que Chief Services Officer, Girish Guddoy. Une première séance de travail préliminaire s’est déjà déroulée au cours de la semaine écoulée avec l’ancien confident de Sherry Singh sur le dossier des allégations de Sniffing informatique attendu pour son audition au QG du CCID en début de semaine prochaine. Mais du côté des Line Barracks, l’on se veut très discret quant aux prochaines étapes de cette enquête au pénal, ou encore si la partie indienne ou le Top Management de Mauritius Telecom auraient déjà soumis les “exhibits” nécessaires.

Indépendamment des développements susceptibles d’intervenir du côté de la police, le board et le Top Management de Mauritius Telecom accentuent la pression au sein de la société publique, l’opération “Netwayaz” ayant atteint sa vitesse de croisière. Le couperet est déjà tombé sur une série de contractuels à différents niveaux, que ce soit du côté du Corporate Social Responsibility (CSR), où la mise à exécution d’une série de projets sous le MUGA et les dépenses encourues sont passées à la loupe. Ceux qui bénéficiaient de Retainer Fees variant de Rs 50 000 à Rs 100 000 par mois pour les besoins de la COM de MT ont vu cette source de financement mensuel tarir d’un seul coup sans aucune explication officielle.

En parallèle, le board de MT, présidé par Me Maxime Sauzier, Senior Counsel, en collaboration avec le nouveau CEO, Kapill Reesaul, est en quête de l’expertise étrangère compétente pour les besoins de l’exercice de Forensic Audit de la gestion des projets d’envergure sous le Stewardship de Sherry Singh. Des milieux informés, on indique que l’Audit and Risk Committee de MT, qui s’est réuni mardi, serait en présence de propositions émanant d’une firme légale pour définir les paramètres de ce Forensic Audit – qui est mis de l’avant dans la conjoncture par le Premier ministre et leader du MSM lors de ses sorties politiques. Les normes de deux firmes étrangères sont citées, notamment JP Morgan Chase & Co et Alix Partners. Ces deux firmes américaines sont expertes en « sustainable business practices » et aussi « in solving the most complex and critical business challenges ». L’objectif de cette enquête serait de passer à la loupe toutes les allocations de contrat faites sous et approuvées par l’ancien CEO Sherry Singh, soit depuis sa nomination, en janvier 2015, jusqu’à sa démission, le 30 juin dernier.

Les procédures des exercices d’appel d’offres seront « under scrutiny », dont celles pour le réseau de téléphonie mobile ou encore pour les équipements commercialisés par la compagnie. On indique que les procédures en place avaient été revues à partir de 2015 avec l’arrivée de Sherry Singh, notamment en ce qui concerne les compagnies qui fournissaient des équipements à la compagnie. MT, fait-on comprendre, aurait grandement pratiqué une approche de « selected biddings », soit des appels d’offres limités à un petit nombre d’entreprises.

D’ailleurs, les derniers contrats départementaux auraient été « put on hold » en raison d’un manque de transparence. Dans cette lignée, certains avancent qu’il y aurait des zones d’ombre à éclaircir sur le projet de gymnases en plein air, les Muga, dont les élus de la majorité ont participé aux cérémonies de « koup riban ». L’on remet en question entre autres la nomination de certains instructeurs de yoga. Le département de Corporate Social Responsibility (CSR) serait aussi dans le viseur, ayant repris sous contrat des ex-employés qui avaient déjà pris leur Voluntary Retirement Scheme (VRS). Les salaires de certains protégés sous l’ère Sherry Singh sont aussi sous le gril. Ainsi, après la suspension de la Chief Human Resource Officer Nirmala Ramjhuria le 4 août dernier, d’autres têtes pourraient tomber prochainement, avance-t-on à la Telecom Tower. Certains seraient sous surveillance, étant toujours en contact avec l’ancien CEO.

Par contre, les Terms of Reference de l’enquête interne, qui sera conduite au sein de Mauritius Telecom, seraient en passe d’être conclus. Mais visiblement cet exercice ne concernera pas la controverse de Sniffing allégué sur le réseau internet mauricien à partir de la Landing Station de Baie-du-Jacotet. Les indications provenant des coulisses de MT tendent à confirmer que le nouveau conseil d’administration aurait déjà classé cette affaire d’Illegal Third-Party Access au réseau SAFE, et ne compterait pas s’y attarder.

De sources avisées du côté de la rue Edith Cavell, on laisse entendre que l’affaire de Sniffing allégué ne serait plus « a source of concern » au sein de Mauritius Telecom. Pour les Top Guns de la Telecom Tower, cette affaire serait close, le board prenant uniquement en compte les affirmations de l’ex-Chief Technical Officer Girish Guddoy adressées à l’ancien Chairperson de MT, Nayen Koomar Ballah, en date du 2 juillet dernier. Ainsi que la version qui sera consignée par cette Star Witness aux Central CID au cours de la semaine prochaine.

Dans le camp de Sherry Singh, on affirme attendre de pied ferme les dessous de cette enquête « téléguidée pour tenter de Buy Time et dévier l’attention autour de la faute de haute trahison alléguée ». On laisse entendre que l’ancien Top Chef de Lakwizinn n’aurait aucun problème à ce qu’on enquête sur les contrats alloués sous son règne, étant donné qu’il recherchait dans la plupart des cas l’approbation du conseil d’administration de MT. « Si ti ena kiksoz de mal ki ti pe deroule, be bann ki asiz lor board pa ti trouve. Pe rod nway pwason ek sa zafer lanket-la ek pe fer an sort ki personn pa kapav poz kestion akoz pe fer lanket intern », indique-t-on dans l’entourage de l’ancien collaborateur du PM. Affaire à suivre…

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -