L’Apex-Body pour mener la lutte contre la fraude, la corruption et le blanchiment d’argent paralysé dans la conjoncture, avec tous les pouvoirs décisionnels se trouvant entre les mains du No 1
Le sort de la Financial Crimes Commission (FCC) s’annonce comme une priorité de l’heure pour le gouvernement de l’Alliance du Changement. L’Apex-Body pour mener la lutte contre la fraude, la corruption ou encore le blanchiment se retrouve paralysé depuis la démission du directeur général Navin Beekarry le 15 novembre dernier. Les milieux avisés de l’Hôtel du Gouvernement laissent entendre ces jours-ci que des consultations se tiennent en haut lieu pour définir la marche à suivre dans l’immédiat, soit le temps que le nouvel Attorney General Gavin Glover ne s’installe pour définir le plan d’action en vue du remplacement de la FCC et la mise sur pied d’un Serious Fraud Office. Depuis le départ de Navin Beekarry, les choses sont au point mort au Réduit Triangle, la FCC étant dans l’incapacité de prendre des décisions, que ce soit sur des dossiers administratifs ou encore au niveau des enquêtes.
Si Navin Beekarry a pris la porte de sortie avec la déclaration du Premier ministre, Navin Ramgoolam, à l’effet que « ki li kone ki bizin fer », soit quitter son poste de patron de la FCC, les quatre commissaires nommés par l’ancien Premier ministre, Pravind Jugnauth, à savoir Narainkrishna Peerun, Abdool Carrim Namdarkhan, Jugdish Phokeer et Marie Claudine Lilette Paya, sont toujours en poste.
L’article 12 1(a) de la Financial Crimes Commission Act stipule qu’en cas de vacance du poste de DG de l’organisation « the President may appoint the Director of any Division or the Chief Legal Adviser to act as Director General ». La loi FCC précise toutefois que cette suppléance ne peut durer plus de neuf mois. Dans le cas présent, les échos venant du QG de la FCC laissent entrevoir que l’une des options envisageables serait de faire appel au directeur des investigations de la FCC, Sanjay Dawoodharry, de « step-in ».
Toutefois, du côté du Treasury Building, les indications sont que le PM analyse les différents cas de figure et tranchera sur la question dans pas longtemps, soit pour débloquer la situation qui perdure depuis la démission de Navin Beekarry et aussi pour remettre en orbite les différentes enquêtes « in abeyance » sous peu. Il y a aussi en parallèle les décisions que la FCC doit prendre en ce qui concerne des affaires qui ont déjà logées devant la justice.
Avec l’arrivée prochaine de Me Gavin Glover SC au poste d’Attorney General en fin de semaine, les choses devraient connaître une accélération quant à l’avenir de la FCC, le gouvernement de Navin Ramgoolam devra trancher s’il veut poursuivre dans cette direction d’avoir une seule institution « empowered » pour sévir sur la question des crimes financiers ou s’il y aura éventuellement un rééquilibrage des pouvoirs, avec notamment d’autres institutions d’enquête pouvant aussi assumer leurs rôles.
La certitude demeure toutefois que peu importe la direction qu’adoptera le gouvernement dans les prochains mois, la philosophie demeure que le rôle du Directeur des Poursuites Publiques ne sera pas outrepassé ou contourné comme la loi scélérate de FCC Act de Pravind Jugnauth a voulu établir dans le système de justice pénale.
Affaire à suivre…