3e budget de Padayachy : Le pouvoir d’achat et le chiffre magique de 1 000 !

Un chèque mensuel de Rs 1 000 aux employés dont les revenus bruts mensuels sont inférieurs à Rs 50 000   Encore Rs 1 000 de plus sur la pension pour ceux âgés de 60 ans et Rs 1 000 additionnelles sous forme de CCG Retirement Benefit pour ceux âgés de 65 ans à monter    Avec un budget de l’ordre de Rs 44,4 milliards, le volet des Social Benefits n’est devancé que par les dépenses de Rs 52,9 milliards consacrées au Servicing de la dette publique en 2022-23    Le Grand Argentier mise sur des rentrées de Rs 22 milliards sous forme de vente de “bijoux de la famille”, avec notamment la MauBank et la NIC mises sur le marché    Maurice aura besoin d’ajouter 435 MW de sources d’énergie renouvelables au Grid pour atteindre l’objectif de 60% fixé d’ici à 2030

   S’il y a un chiffre qui émerge des 515 paragraphes du troisième budget speech du ministre des Finances, Renganaden Padacahy, c’est bel et bien 1 000. Notamment l’allocation de Rs 1 000 accordée par le gouvernement en vue de lutter contre la perte du pouvoir d’achat dans le sillage de la flambée des prix alimentée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, mais aussi avec des corollaires de la dépréciation de la roupie ou encore de la hausse vertigineuse du fret maritime.

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Ce chiffre magique de Rs 1000 sera effectif à partir du premier juillet, notamment sur les salaires de tout employé avec des revenus bruts de Rs 50 000 par mois ou encore versé sur le compte de chaque Mauricien âgé de 60 ans et plus, donc bénéficiaire de la Basic Retirement Pension (BRB). Par contre, ceux âgés de 65 et plus obtiendront un complément de Rs 1 000 sous forme de Contribution Sociale Généralisée (CSG) Retirement Benefit, portant ainsi la révision de la pension à Rs 2 000 pour cette catégorie de retraités.

À l’autre bout du tableau du budget, où l’on parle milliards, ou plusieurs dizaines de milliards, l’équation fait davantage tourner la tête. Ainsi, d’ici au 30 juin 2023, le gouvernement devra assurer le remboursement de la dette publique pour un montant global de Rs 52,9 milliards, soit en hausse de Rs 8,8 milliards comparativement à l’exercice financier en cours. Ainsi, sur chaque Rs 1 000 de dépenses publiques, il faudra réserver Rs 300 pour le servicing de la dette. Ces Rs 52,9 milliards sont de loin le montant de dépenses publiques le plus élevé, loin devant les budgétivores social benefits de Rs 44,4 milliards, ou encore Rs 250 sur chaque billet de Rs 1 000 de dépenses publiques.

Même si les Rs 22 milliards de recettes envisagées sous forme de vente des “bijoux de la famille” ne représentent que le quart de ces deux précédents items budgétaires, l’intérêt autour de cette ligne anodine à la page XIII des Budget Estimates vaut son pesant d’or. Dès les premières analyses des dotations budgétaires, l’opposition parlementaire, notamment dans les rangs du Parti travailliste, l’on s’agite pour en savoir plus sur les dessous de cette opération de sale of non-strategic public assets susceptible de rapporter ces Rs 22 milliards pour compléter les comptes de l’État.

Les plus futés dans le monde des affaires s’interrogent sur les recettes générées par la réalisation des avoirs de la MauBank Ltd et de la National Insurance Company (NIC), héritage légué par l’opération Daylight Robbery de la BAI Saga du début d’avril 2015. D’aucuns sont sceptiques quant au montant budgétisé de Rs 22 milliards. Ils soutiennent que la book value de la MauBank Ltd, un facteur d’évaluation incontournable pour une banque, varierait entre Rs 3,5 milliards et un peu moins de Rs 5 milliards. Et là, aussi, il faudra trouver preneur sur la place aussi attirante que puisse être l’offre. Jusqu’ici, toutes les tentatives de Lakwizinn du Prime Minister’s Office (PMO) de se débarrasser de ce poêlon chaud se sont avérées vaines. Des négociations avec des intérêts indiens, qui avaient atteint un stade avancé, n’ont pu être conclues.

Scepticisme

Pour ce qui est de la National Insurance Company, entité incorporée pour assurer le relais des opérations d’assurance du groupe BAI de l’ex-Chairman Emeritus Dawood Rawat, les spécialistes en Mergers & Acquisitions (M&A) évitent de s’aventurer pour se prononcer sur un price tag. “Pour les compagnies d’assurance, ce ne sont même pas les experts-comptables qui sont en mesure de proposer un chiffre. Il faut aller frapper à la porte des actuaires à cet effet”, font-ils comprendre.

Dans cette perspective, les explications du ministre des Finances sont attendues avec impatience au sujet de cette equity sale avec des recettes de Rs 22 milliards d’ici au 30 juin 2023. Ce sera probablement lors de l’examen en comité des dotations budgétaires à partir de vendredi prochain. Force est de constater que dans le Budget Memorandum, Renganaden Padayachy fait état de “disposal of non-strategic assets of Government that will allow for early repayment debt and lowering the borrowing requirements of government”.

Par contre, au cours de l’actuel exercice financier, les autorités ont pu recueillir un montant de Rs 13 milliards à ce même titre, alors que les Budget Estimates, adoptées en juin de l’année dernière, n’avaient misé initialement que sur Rs 4 milliards. L’intervention de la Mauritius Investment Corporation Ltd, filiale de la Banque de Maurice, a rapporté gros. En effet, ces Rs 13 milliards proviennent du rachat des actions de la compagnie aérienne nationale, Air Mauritius, au sein d’Airport Holdings Ltd, au début de décembre de l’année dernière, avec un montant de Rs 25 milliards sur la table des négociations.

Mais pour en revenir aux dépenses publiques pour l’année financière se terminant au 30 juin 2023, l’item de la dette retient encore l’attention. Ainsi, des dotations de Rs 52,9 milliards, soit un montant nettement supérieur aux recettes annuelles de la Taxe à la Valeur Ajoutée (TVA) de Rs 45,3 milliards, sont prévues. Ce montant est en hausse de Rs 18,8 milliards par rapport à 2021-22. De cette somme, le gouvernement se prépare à effectuer des remboursements de capitaux de l’ordre de Rs 39,8 milliards, en particulier au titre de la dette locale, sous forme de Long-Term and 5-Year GoM Bonds, soit presque le double que pour le précédent exercice financier.

Le Public Debt Profile indique que pour 2023-24, le Government Debt Servicing devra connaître une légère accalmie pour rebondir à hauteur de Rs 55 milliards eu 30 juin 2025, soit vers la fin de la présente législature, avec un même scénario de remboursement des capitaux pour la dette locale.

Gestion de la dette publique

Concernant la gestion de la dette publique, le Grand Argentier devra tirer profit de la progression annoncée du Produit intérieur brut (PIB) à Rs 576,1 milliards à la fin de juin 2023 contre Rs 498,6 milliards en vue d’alléger la pression sur la barre de la dette représentant 100% du PIB. Le budget note que “the public sector gross debt to GDP ratio would drop from 87,4% as at June 2022 to 78% as at end June 2023. It would further drop to 75,4% as at end June 2024 and 71,8% by end June 2025”.

Ces projections officielles des Finances sont remises en question par l’opposition, qui compte revenir à la charge lors des débats sur le budget de cette semaine. Toutefois, le prochain Article IV Consultations Staff Report du Fonds monétaire international sur Maurice, qui doit être avalisé incessamment par le board de cette dernière institution financière, devra mettre tout le monde d’accord en termes de chiffres sur au moins cet indicateur économique.

Mais toujours est-il que les Budget Estimates indiquent que la Public Sector Debt (Gross) de Rs 435,7 milliards au 30 juin de cette année passera à Rs 449,5 milliards (+Rs 14 milliards) au 30 juin 2023. Et ensuite à Rs 474 milliards (+ Rs 25 milliards) à la fin de juin 2024, pour se rapprocher des Rs 500 milliards, soit Rs 493,6 milliards en juin 2025. Ce qui fait un montant global de l’ordre de Rs 60 milliards de plus jusqu’à la fin de ce présent mandat du gouvernement.

Sur cet aspect de l’endettement national, l’intention déclarée du gouvernement est de réduire la dépendance sur des emprunts à l’étranger. “In order to contain foreign exchange rate risks, the share of foreign debt in government debt portfolio is planned to be reduced to around 15% despite the set benchmark of 20%. In regard to the composition of public sector debt, the benchmarks for foreign and domestic debt will be maintained at 25% and 75%, respectively.”

À la fin de ce présent exercice financier, des Rs 435,7 milliards d’endettement, la Budgetary Central Government External Debt se monte à Rs 75,6 milliards, excluant Rs 7,9 milliards de Droits de Tirage Spéciaux (DTS) du FMI, et devrait descendre à Rs 66,1 milliards au 30 juin 2025.

Les chiffres du budget à retenir

Rs 57,6 M pour les National
Assembly Allowances

En l’absence du Political Pay Research Bureau (PRB), les National Assembly Allowances sont maintenus à Rs 57 639 000 annuellement pour les parlementaires. Dans la conjoncture de grogne populaire contre la perte du pouvoir d’achat, il est extrêmement riqué de s’aventurer pour affirmer quand le Leader of the House et Premier ministre, Pravind Jugnauth, se résoudra à piloter le Parlement le National Assembly Allowances Bill avec les nouveaux barèmes préconisés par le Pay Research Bureau.

Pour les trois prochains exercices financiers, le ministre Renganaden Padayachy a préféré jouer safe avec le montant de Rs 57,6 millions annuellement et des facilities allowances de Rs 21 millions annuellement aux membres de l’Assemblée nationale.

D’autre part, l’Allowance to the Prime Minister est de Rs 3 480 000 annuellement, soit Rs 290 000 par mois, au Deputy Prime Minister Rs 2 472 000, soit de Rs 206 000 par mois, au vice-Premier ministre Rs 2 436 000, soit Rs 203 000 par mois, et aux ministres Rs 2,4 millions, soit Rs 200 000 par mois.

Le hit-parade des ministères dominé par la Sécurité sociale

Avec des dotations globales de Rs 46,4 milliards, le ministère de la Sécurité sociale, sauf pour la debt servicing, domine de la tête et des épaules le hit-parade des dotations budgétaires des ministères. De cette enveloppe, quelque Rs 44,4 milliards sont consacrées au paiement des différentes prestations sociales, dont Rs 33,2 milliards en faveur des bénéficiaires de la Basic Retirement Pension, Rs 4,5 milliards pour la Basic Invalidity Pension, Rs 2,4 milliards au titre de la Basic Invalidity Pension, Rs 2,2 milliards pour les CSG Benefits ou encore Rs 1,7 milliard pour les autres basic pensions.

Bien loin après se pointe le ministère de l’Éducation avec Rs 18,3 milliards, dont Rs 9,8 milliards pour le secondaire, Rs 4,8 milliards pour le primaire et Rs 1,7 milliard pour l’éducation supérieure. 10 555 employés sont sous le contrôle de ce ministère, dont 7 251 en tant que membres du Private Secondary School Staff (Grant Aided).

La Santé se retrouve avec un budget de Rs14,7 milliards, en baisse comparativement aux Rs 15,8 milliards de 2021-22, pandémie du Covid-19 oblige !

Un seul autre département peut se targuer de faire partie du club des Rs 10 milliards. Le budget alloué à la police est de Rs 10,9 milliards.

Rs 3 milliards pour la sécurité alimentaire

Dès les premières notes du budget speech, le ministre des Finances s’est attaqué au problème de la sécurité alimentaire. Ainsi, des dotations de Rs 3 milliards sont mises à la disposition de la communauté des planteurs, des éleveurs et des pêcheurs à cet effet. Par contre, un autre secteur vital concerne la transition énergétique avec l’annonce d’un Green Transformation Package, susceptible d’attirer des investissements privés, de Rs 20 milliards au cours des trois prochaines années, soit un relèvement de 19% du PIB.

D’ici à 2025, Maurice caresse l’ambition de générer quelque 200 MW d’énergies renouvelables, en route vers la réalisation du target de 60% en 2030, soit 435 MW. Un détail non-négligeable : chaque 10% d’amélioration dans l’energy efficiency représente des économies de Rs 1 milliard sur la facture des importations.

Également, Rs 3,8 milliards pour alimenter le National Flood Management Programme, Rs 2,6 milliards pour les travaux d’infrastructure routière, dont Rs 1,1 milliard pour la Palmerstone Road d’ici septembre et Rs 1,5 milliard pour le Verdun Bypass d’ici mars 2023, Rs 1 milliard dans la réalisation de projets dans le secteur de l’eau, Rs 1,1 milliard dans le tout-à-l’égout, Rs 1,4 milliard dans la construction et l’amélioration des aménités dans des complexes résidentiels avec le projet phare de construction de 12 000 logements sociaux démarrant dans deux mois à travers 50 sites dans l’île.

Rs 12 milliards à ceux au bas de l’échelle et à la classe moyenne

Avec la formule de Rs 1 000 et des mesures d’accompagnement annoncées dans le budget, le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, s’assure qu’un montant de Rs 12 milliards soit injecté dans le circuit en vue de soutenir la consommation. C’est du moins ce qu’avance l’Economic Development Board dans son Budget Brief.  Énumérant les interventions financières au nom de la lutte contre la perte du pouvoir d’achat, l’EDB affirme que “these measures wil add a total of Rs 12 billion to the disposable income of households primarily at the bottom end of income scale which tend to have a high propensity to consume. Accounting for leakages due to imports and financing, the injection of Rs 12 billion in the economy could add up to 1% of GDP”.

Les bénéficiaires ciblés dans le cadre de la lutte contre la cost of living crisis due to high prices se déclinent comme suit :

l 350 000 potentiels salariés, dont le gross income est inférieur à Rs 50 000 par mois, bénéficiant d’une CSG Income Allowance mensuelle de Rs 1 000, soit un lump sum payment de Rs 13 000 par an

l 300 000 bénéficiaires de la Basic Retirement Pension (BRP), indépendamment de leur gross income, sont assurés d’un montant additionnel de Rs 1 000 par mois. Cette augmentation de 11% de la pension sera également applicable aux guichets de la Basic Widow’s Pension, de la Basic Invalid Pension, de même que de la Basic Orphan’s Pension de la Securité sociale

l 169 000 personnes à la retraite et âgées de 65 ans et plus ont droit à un montant additionnel de Rs1 000 au titre du Contribution Sociale Généralisée (CSG) Retirement Benefit avec le démantèlement du National Pensions Fund. Ce paiement sera effectué à partir des CSG Contributions, dont le montant est de l’ordre de Rs 9,8 milliards, soit Rs 6 milliards de déductions du secteur privé, employeurs et employés confondus.

l 189 000 jeunes, âgés de 15 à 25 ans, se verront octroyer de Pass’Sport Culture avec un Voucher de Rs 500

l 110 000 ménages habitant les régions urbaines et propriétaires de leurs maisons seront exemptés du paiement de la taxe locative municipale, même si cette mesure est perçue comme un signe avant-coureur sous forme de bribe en prévision des prochaines élections municipales avec une dotation budgétaire de Rs 170 millions à la Commission électorale pour ce même scrutin

l 100 000 contribuables pourront prétendre à bénéficier de more disposable income avec le nouveau régime d’imposition de l’Income Tax,

l soit un taux de 10% pour ceux touchant des salaires entre Rs 25 000 et Rs 53 846 par mois, soit un montant annuel de Rs 700 000

l un taux de 12,5% au lieu des 15% pour des salariés dans la fourchette de Rs 53 846 à Rs 75 000, soit un maximum annuel de Rs 975 000 annuellement

l de même qu’une augmentation des allocations de transport et d’essence de 10% jusqu’à un maximum de Rs 2 000 avec les premières Rs 20 000 au lieu des Rs 11 500 déductibles de l’Income Tax

l 18 000 foyers sont concernés par la révision des barèmes d’aide sous la Social Aid et le Social Register of Mauritius, dont

l la Minimum Monthly Subsistence Allowance passant de Rs 500 à Rs 1 000

l la Monthly Child Allowance de Rs 1 046 au lieu de Rs 957

l une hausse de 20% de la Social Aid pour lutter contre la flambée des prix, avec les allocations pour le couple majorées à Rs 1 832 contre Rs 1 527 et celles pour des enfants variant de Rs 713 pour ceux âgés de moins de 3 ans à Rs 1 046 pour ceux âgés de 15 à 23 ans et fréquentant des institutions académiques

l Rs 1 916 contre Rs 1 597 pour la mère célibataire et entre Rs 746 à Rs 1 097 par enfant dépendant de l’âge

l 13 000 familles peuvent prétendre au Baby Bonus de Rs 1 000 à la naissance de tout bébé à partir du 1er juillet

l 10 000 employés, âgés entre 40 et 59 ans, souffrant de handicap inférieur à 60% et ne se qualifiant pour la Basic Invalid Pension se verront accorder une CSG Disability Allowance de Rs 2 500 par mois et

l 10 000 jeunes et femmes en quête d’emploi se qualifiant pour une prime à l’emploi de Rs 15 000 pour la première année d’emploi pour les jeunes de 18 à 35 ans et pour les femmes jusqu’à 50 ans en sus des unemployment benefits.

En marge de ces interventions directes pour venir en soutien aux plus vulnérables de la société de même qu’à la classe moyenne face aux effets dévastateurs de la hausse des prix et de l’inflation galopante, le budget alloue une enveloppe de l’ordre de Rs 4,3 milliards pour maintenir les prix des denrées de première nécessite, dont

l Rs 1,4 milliard sous forme de subvention sur les prix de la farine aux boulangers en vue de garder le prix du pain maison à Rs 2.60. Ainsi, les boulangers continueront à payer le sac de 25 kilos de farine à Rs 108.75 au lieu des Rs 700

l Rs 2 milliards pour garder le prix de la bonbonne de gaz de 12 kilos à Rs 240 au lieu de Rs 680

l Rs 370 millions pour éviter toute majoration du prix du riz de Rs 10.80 à Rs 26.20, soit 60% moins cher et

l une enveloppe de Rs 500 millions à la State Trading Corporation (STC) pour assurer l’approvisionnement du marché local en produits essentiels, notamment le lait en poudre, l’huile comestible et les légumineuses (pulses) à des prix subventionnés.

Le contrôle des prix sera introduit sur les pâtes alimentaires, les céréales de blé, les aliments pour enfants de même que les couches pour bébés et adultes.

Avec les prix des médicaments prenant l’ascenseur à l’arrivée de chaque cargaison ou encore à chaque approvisionnement, le ministre des Finances confirme que la marge des produits pharmaceutiques est réduite par un régime de majoration régressive (Regressive Mark-Up Scheme).

 

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