Global Business – le ministre Bholah : « The Financial Crimes Commission, a bold Step taken by Government »

  • 44 professionnels formés à détecter et à lutter contre le crime financier par le Financial Services Institute et l’Open University

Des résultats dans la lutte contre la criminalité financière passent avant tout par la formation des professionnels engagés dans le secteur financier. Sans des professionnels de qualité, la juridiction s’expose à davantage de risques de fraude financière et de blanchiment de fonds. La première cuvée du International Graduate Diploma en Financial Crime Compliance, composée de 44 professionnels, a reçu leurs diplômes, hier, pour ce cours proposé par le Financial Services Institute et l’Open University. Ils ont suivi une formation condensée très technique et à temps partiel durant une période de dix mois pour s’équiper des compétences nécessaires afin d’être mieux armés contre la criminalité. Intervenant à cette occasion, le ministre des Services financiers, Sunil Bholah, se félicite de la décision du gouvernement de venir de l’avant avec la mise sur pied de la Financial Services Commission en tant qu’Apex Body dans la lutte contre les crimes financiers et les délits de blanchiment de fonds.

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La lutte contre la criminalité financière n’est pas seulement une responsabilité individuelle, mais aussi collective pour protéger la réputation du pays et des autres juridictions contre les personnes malveillantes et les fraudeurs. C’est ce qu’a déclaré Kaviraj Sharma Sukon, directeur de l’Open University. Il a salué l’engagement de ces professionnels exerçant dans le secteur financier pour développer leur expertise en matière de conformité sur la criminalité financière.

« Ce n’est pas seulement une réussite académique, mais un engagement vers l’amélioration de l’intégrité et de la sécurité de notre système financier », fait-il comprendre.  Il met l’accent sur le fait que le secteur financier est critique où la vigilance et les normes éthiques sont plus que primordiales.

« Ce cours, ces connaissances acquises et les compétences, qui se sont affinées, placent ces professionnels dans une position unique pour relever les défis de la lutte contre la criminalité financière, qui, sous ses multiples formes,  menace les économies et les sociétés », poursuit Kaviraj Sukon. Il ajoute que « ces professionnels sont désormais les porte-flambeaux d’un environnement plus sûr, dotés de la perspicacité nécessaire pour détecter, prévenir et lutter contre la criminalité financière, tout en respectant la conformité. »

Le directeur de l’Open University avance que ce diplôme n’est pas seulement synonyme d’un accomplissement académique, mais aussi de la responsabilité de défendre les principes de justice, de favoriser la transparence et de contribuer à maintenir et promouvoir l’élément de confiance si important dans les services financiers.

L’ Open University a été approchée pour développer ce programme, afin d’assurer que Maurice soit une juridiction sûre, et « nous devons tout mettre en œuvre pour donner au marché de l’emploi les compétences nécessaires et appropriées. » Par ailleurs, Kaviraj Sukon a mis en exergue qu’après 12 ans d’existence, l’Open University est l’institution qui enregistre le taux d’inscription le plus élevé.

Veeren Manikion, président du Financial Services Institute, explique que le centre financier joue un rôle de plus en plus important dans l’économie du pays et qu’à ce titre la mission de formation du FSI gagne en importance.

Message au GAFI…

De son côté, le ministre des Services financiers, Sunil Bholah, a réitéré la pertinence du Financial Crimes Commission, institution nouvellement créée.  « Financial Crimes Commission subsuming various bodies into a single Commission with an expanded remit to effectively fight Financial Crime is a bold step recently taken by Government », s’est-il appesanti.

Il est d’avis que ce cours sur la lutte contre le crime financier permettra à Maurice de mieux se positionner sur la scène internationale.  «Wwith this qualification, we are voicing out loud and clear to the international community, to investors and to standards setters such as the FATF that Mauritius is fully committed to safeguarding the local and global economic landscape from the threats of money laundering and terrorist financing », dit-il en ajoutant que « ce qui, par ricochet, permettra à notre juridiction de grignoter une part plus importante du Global Business. »

Sunil Bholah a expliqué que le monde d’aujourd’hui est bien différent de celui d’il y a une décennie, notamment grâce à la technologie, incluant Chat GPT. « Undeniably with such AI technology, the way in which financial crimes are crafted, perpetuated and of course, ways in which they are apprehended are bound to change. No economy can hide from these challenges. Regulators internationally are discussing the possibility of using ChatGPT as a solution for compliance and preventing financial crime », indique-t-il.

Enfin, Sunil Bholah a affirmé qu’en l’absence de professionnels qualifiés et certifiés, « nous courons le risque de ne pas respecter les normes de conformité, ce qui nous expose à des risques, notamment sur le plan de la réputation de notre centre financier. Nous ne pouvons pas nous le permettre. Nous sommes passés par les listes défavorables du GAFI et de l’UE, et nous savons ce que c’est que d’y figurer ! »

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