La classe laborieuse se trouve maintenant dans le pouvoir. C’est ce qu’affirme Clency Bibi, président de la General Workers Federation (GWF), en réaction à la victoire de l’Alliance du Changement.
Rezistans ek Alternativ, a-t-il dit, est un partenaire de la GWF. « Nous résumons ce scénario en trois mots : enthousiasme, espoir et espérance. Enthousiasme, parce que la démocratie a été régulièrement piétinée ces derniers temps et nous avons noté son emprise à travers les Moustass Leaks. Il n’y avait plus de liberté de parole. Tous nos mouvements étaient surveillés et nous étions pratiquement dans un État policier. Enthousiasme, parce que nous espérons que le Phone Tapping sera éliminé et que le gouvernement aura à accepter la façon de penser et d’agir des citoyens et de la classe laborieuse », a-t-il fait ressortir.
« L’espoir, parce que nous savons tous que, dans les années 70, le Mouvement militant mauricien (MMM) avait mené la bataille en faveur de la promotion du mauricianisme. Ce flambeau a été repris aujourd’hui par Rezistans ek Alternativ. L’espérance, parce que lors de la dernière Fête du Travail, nous avons publié un document de réflexion qui a circulé au niveau de tous les partis politiques. Ce programme a été repris dans le manifeste électoral de l’Alliance du Changement. Nous espérons que les changements constitutionnels que nous réclamons seront pris en considération en priorité », a affirmé Clency Bibi.
Ce dernier devait ajouter que le gouvernement devrait mettre fin aux « comités disciplinaires bidon », forcer l’application des accords collectifs, remplacer la Public Gathering Act, uniformiser la loi pour les secteurs public et privé sur les pluies torrentielles, a dit Clency Bibi.
Il faut que les recommandations contenues dans ce document de réflexion soient respectées. Parmi elles, on compte la nécessité d’introduire une clause dans la Constitution pour la protection de la nature, a insisté le syndicaliste. « Il faut aussi introduire l’histoire dans les manuels scolaires, comme nous l’avons l’habitude de le dire. Un peuple qui ne connaît pas l’histoire est un peuple sans âme. Cela va renforcer le mauricianisme et combattre le communautarisme », a fait remarquer Clency Bibi.