Global Gender Gap Index : Maurice classée 110e sur 155 pays

– Société : les femmes largement sous-représentées dans les sphères supérieures, avec trois femmes ministres sur 21

Maurice a été classée 110e sur 155 pays dans le monde par le Global Gender Gap Index (GGI) du Forum économique mondial. C’est ce qui ressort de Gender Statistics 2021, la 13e édition de l’Economic and Social Indicators (ESI) sur les Gender Statistics. On y relève que seules 10,4% des femmes actives étaient chefs d’entreprise, contre 23,6% chez les hommes. Les femmes étaient largement sous-représentées dans la prise de décision dans les sphères supérieures de la société, le nombre de femmes ministres n’étant que de trois sur 21. Par ailleurs, la proportion de femmes occupant les postes les plus élevés dans les services de l’État était de 37,8%.

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En 2021, la population comprenait 640 057 femmes, contre 626 003 hommes. Leur nombre surpassait donc celui des hommes par 14 054, vu qu’elles vivent en moyenne 6,9 ans de plus que les hommes. Le diabète, les maladies cardiaques, les maladies cérébrovasculaires et les maladies d’hypertension représentaient ensemble 52,5% de tous les décès chez les hommes, contre 56% chez les femmes.

Seules 10,4% des femmes actives étaient chefs d’entreprise, contre 23,6% chez les hommes. Le rapport note d’autre part que les femmes au chômage étaient généralement plus qualifiées que leurs homologues masculins : 22,1% des femmes possédaient en effet des diplômes de l’enseignement supérieur, contre 19,8% chez les hommes. De plus, les femmes étaient largement sous-représentées dans la prise de décision dans les sphères supérieures de la société, en atteste que le nombre de femmes ministres n’était que de trois sur 21.

Tendance comparable dans les services gouvernementaux : la proportion de femmes occupant les postes les plus élevés (direction, secrétaire permanent, secrétaire permanent adjoint, juge et magistrat) était de 37,8%. Parmi les victimes de violences domestiques, 86,7% étaient des femmes et 13,3% des hommes. Quelque 4 724 hommes ont été victimes d’homicides et d’agressions, contre 4 427 femmes, alors que 588 femmes ont été victimes de violences sexuelles et d’exploitation sexuelle, contre 42 hommes. Les femmes ont moins participé que les hommes à des sports en tant qu’athlètes de haut niveau (68% d’hommes, contre 32% de femmes).

Par ailleurs, le GGI du Forum économique mondial a classé Maurice 110e sur 155 pays dans le monde. Le GGI mesure l’égalité des sexes dans quatre domaines clés, à savoir la participation et les opportunités économiques; le niveau d’instruction; la santé et la survie; et l’autonomisation politique.

Au chapitre de la population, on note qu’avant 1950, les femmes étaient moins nombreuses que les hommes. La population féminine a toutefois augmenté à un rythme plus rapide et, dans les années 50, le nombre d’hommes et de femmes avait presque atteint la parité. Cet équilibre de la population s’est maintenu pendant une quarantaine d’années jusqu’à 1990, où les femmes sont devenues plus nombreuses que les hommes au fil des ans. En 2021, il y avait 14 054 femmes de plus que les hommes. Sur une population totale de 1 266 060 personnes, il y avait ainsi 640 057 femmes, contre 626 003 hommes, soit 98 hommes pour 100 femmes.

En 2021, l’espérance de vie à la naissance pour les femmes était de 77,3 ans, contre 70,4 ans pour les hommes. L’espérance de vie à la naissance s’est améliorée au fil des ans pour les hommes et les femmes et, de 2010 à 2016, l’écart affichait une tendance à la baisse. Cependant, de 2017 à 2021, il est passé de 6,8 ans à 7 ans. Sur le plan de la fécondité, les femmes continuent de donner naissance à moins d’enfants que par le passé.

L’indice synthétique de fécondité maintient une tendance générale à la baisse après 2002. Une analyse des statistiques sur les divorces indique que les couples avaient la plus forte tendance à divorcer au cours de la durée de mariage de 5 à 10 ans, et que quelque 18,8 % des couples divorcés en 2021 n’avaient pas d’enfant, tandis que 67,6% d’entre eux avaient un à deux enfants.

Côté éducation, en fin de primaire, les filles réussissent généralement mieux que les garçons aux examens du PSAC. En 2020/2021, le taux de réussite des filles était de 83,4%, contre 72,8% pour les garçons. Au niveau secondaire, les filles sont plus susceptibles d’être scolarisées que les garçons. Les filles obtiennent généralement de meilleurs résultats que les garçons aux examens du HSC.

Par conséquent, plus de femmes que d’hommes sont inscrites dans des établissements d’enseignement supérieur. L’inscription dans le tertiaire a augmenté tant pour les filles que pour les garçons, avec un écart grandissant en faveur des filles. En 2020, les femmes inscrites dans les établissements d’enseignement supérieur publics, privés et étrangers étaient au nombre de 27 493, représentant 56,6% de la population étudiante, qui s’élevait à 48 568.

Il y a par contre moins de femmes que d’hommes au niveau PhD, MPhil et DBA2, soit 255 femmes, contre 275 hommes, en 2020. En conséquence, les femmes continuent d’être sous-représentées au niveau de la recherche.

Sur le plan de l’emploi, les femmes étaient moins susceptibles que les hommes de travailler pour elles-mêmes. Quelque 23,6% des hommes actifs étaient des employeurs ou des travailleurs à leur propre compte contre 10,4% pour les femmes. Bien qu’elles soient moins nombreuses dans la population active, soit seulement 40,2%, les femmes étaient surreprésentées parmi les chômeurs.

Les femmes au chômage étaient au nombre de 22 600 en 2021, contre 25 800 hommes. Le taux de chômage des femmes s’élevait à 10,6%, soit bien supérieur au taux de 8,1% pour les hommes. La disparité entre les taux de chômage entre les hommes et les femmes était la plus élevée dans les tranches d’âge inférieur.

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