Fraude et corruption : La FCC revue et corrigée entame son mandat

Les quatre commissaires sont Me Richard Rault, Me Nitish Hurnaum et Me Abdool Karrim Namdarkhan et l’experte-comptable Virginie Lennon

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Le dossier de rachat de l’hôtel Ambre avec une commission-escroquerie de Rs 400 M aux dépens de la MIC probablement parmi les Tops des Tops

Les contrats de Missie Moustass Leaks également en Pole Position au QG du Reduit Triangle

Avec l’adoption par l’Assemblée nationale, vendredi dernier de The Financial Crimes Commission (Amendment) Bill, restituant au Directeur des Poursuites Publiques ses pleins pouvoirs sur le plan pénal, cette Commission, qui a succédé à l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) de sinistre mémoire est entrée en opération In Full Swing. Ainsi, les nouveaux commissaires de la Financial Crimes Commission (FCC) ont été nommés avec une première séance de travail formelle cette semaine. Après cette étape, il reste la nomination officielle du directeur général de la FCC après le départ en catastrophe du précédent, Navin Beekarry, au lendemain de la cinglante défaite de l’Alliance Lepep aux élections du 10 novembre de l’année dernière. Tout semble indiquer que pour leurs débuts, les nouveaux commissaires auront du pain sur la planche pour se prononcer sur des Preliminary Inquiries, de véritables Hot Political Potatoes, en attente.
Les nouveaux commissaires de la FCC nommés par le président de la république, Dharam Gokhool, sur recommandation du Premier ministre, Navin Ramgoolam, sont
Me Richard Rault, membre du Barreau avec une longue expérience sur le plan professionnel et connu de par ses prises de positions tranchées sur des dossiers traitant des droits fondamentaux. Face au gouvernement Jugnauth, à aucun moment, il n’a hésité à faire connaître publiquement ses opinions, dénonçant des dérives autocratiques, notamment à l’encontre de la loi-scélérate de la Financial Crimes Commission;
Me Nitish Hurnaum fait partie d’Eversheds Sutherland Mauritius Chambers. Spécialisé en arbitrage des conflits et litiges, il a entamé sa carrière dans le domaine juridique à Londres en 2003 avant de rentrer à Maurice en 2005. La protection des données et la transformation numérique sont ses domaines professionnels favoris sans compter la filière de la propriété intellectuelle ;
Me Abdool Karrim Namdarkhan, avec un patronyme des plus respectés dans le domaine du judiciaire, fait son comeback au QG du Reduit Triangle. En effet, de 2021 à 2024, il a siégé au sein du conseil d’administration de l’ICAC. Exerçant au sein des Basset Chambers, cet ancien lauréat du Royal College of Port-Louis, a été admis en septembre 2013. Son père, Sadeck Namdarkhan, a été Senior Magistrate et son frère affecté à l’Attorney General’s Office ;
Virginie Lennon est une experte-comptable mauricienne à la tête de la société Sodalis depuis 2017, comptant pas moins de 25 ans de carrière dans les domaines de la finance, de la gestion, de l’administration, entre autres.
Ces deux étapes susmentionnées, soit l’adoption de l’amendement Glover à la Financial Crimes Commission Act et la nomination de nouveaux commissaires, la Financial Crimes Commission, en attendant la concrétisation du projet de Serious Fraud Office, prend un nouveau départ avec le suspense quant aux premiers dossiers d’enquête devant être Vetted sans compter l’opération de dépoussiérage des autres enquêtes comme Angus Road avec les dessous de la propriété immobilière de l’ancien Premier ministre, Pravind Jugnauth, en toile de fond, les Procurement Sagas de la pandémie de Covid-19 ou encore les circonstances autour du sinistre meurtre du chef agent du leader du MSM dans la circonscription de Quartier-Militaire/Moka (No 8) sans oublier les Kistnen Papers des dépenses électorales de novembre 2019, qui n’auront connu aucun développement ces quatre dernières années.
Des sources politiques autorisées laissent entendre que deux dossiers pourraient s’installer On Top of the FCC’s Priority List. D’abord, les déclarations en règle de la responsable de la Mauritius Investment Corporation Limited (MIC) sur la commissaire-escroquerie de Rs 400 millions lors du rachat de la part majoritaire du groupe Apavou au sein de l’hôtel Ambre au coût de Rs 2,4 milliards (48 millions d’euros), conclu contre toute attente le 7 juin dernier.
En dépit d’avoir déboursé Rs 2,4 milliards, la MIC devait perdre du jour au lendemain le contrôle de la majorité dans cette société gérant cet établissement hôtelier sur la côte Est. D’aucuns affirment que le dossier de l’hôtel Ambre est susceptible de « fer grenn bann zamalak » compte tenu des anciens Tops Chefs de Lakwizinn du Prime Minister’s Office Involved in that Deal dépassant tout entendement en matière de gestion des fonds publics ou encore de bonne gouvernance.
L’autre dossier devant retenir l’attention des commissaires de la Financial Crimes Commission devrait être celui des Missie Moustass Leaks avec tout le volet de Procurement pour l’acquisition des équipements au coût de Rs 5,2 milliards et le contrat de maintenance de Rs 355 millions par mois. Les remarques d’à côté du Premier ministre, Navin Ramgoolam, lors du précédent Prime Minister’s Question Time du 4 février au sujet des Undertones de ce contrat assurant la Mass Surveillance téléphonique de la population ne relèvent nullement de l’anecdotique dans la conjoncture politique.
« A company based in Dubai – I will name it – Pertsol, was being paid to service the system, the equipment. How much do you think? How much could servicing a system cost? I will tell you: USD 7.5 million per year! How is that possible? How can you spend millions of dollars… What it means is that some of that money went into the pockets of some people. That is what it means because it cannot cost that much », avait souligné avec force le Premier ministre comme un signal à ne pas négliger…

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