Dans plusieurs régions rurales à Maurice, des jeunes estiment que les conseillers de village ne font pas le maximum pour leur fournir des infrastructures sportives dans de bonnes conditions. Ainsi, le terrain de football qui existe à Flic-en-Flac n’est pas propice aux jeunes. Nombre d’entre eux, qui venaient autrefois s’y entraîner, ne sont plus réguliers. Ils préfèrent se rendre à Cascavelle.
L’un d’eux explique : « Kan ou get terin foutbol Flic-en-Flac, de lwin ou pou dir stad Wembley, me si ou mont lor stad, ou gagn traka, ou per pou blese, telman ena trou ek boss. Pendant les grosses pluies, le terrain est inondé d’eau; on a l’impression que le conseil de district ne va pas investir pour refaire le terrain. »
Deeplall Maneeram, aussi connu comme Neeraj, l’entraîneur de Blue Star Sport Club de Flic-en-Flac, est soutenu par un couple français, Jean-Luc, entraîneur de formation, et sa femme Magalie, installés à Maurice depuis bientôt sept ans. L’entraîneur de Blue Star Sport Club commente : « Vous voyez, il y a des gens de bonne volonté qui sont disposés à aider pour faire progresser les jeunes. La présence du couple français sur et hors du terrain influence positivement le comportement des joueurs sur le terrain. Le management participatif nous permet de responsabiliser les joueurs et d’augmenter leurs compétences ainsi que leur désir de se surpasser. »
Emmanuel, un fidèle spectateur qui vient suivre discrètement les séances d’entraînement des jeunes témoigne : « Bann zenes-la pe adapte dousman. Ils se sentent responsabilisés; ils comprennent mieux les exigences et s’investissent plus dans l’entraînement. » Mais s’il y a une chose qui irrite Emmanuel, c’est la présence des chiens errants qui viennent sur le terrain pendant l’entraînement.
Heureusement, ces chiens ne s’invitent pas pendant le déroulement des matches ou pendant les séances d’entraînement. « Il faut trouver au plus une solution », suggère Emmanuel.