Port-Louis et ses environs font face à une situation alarmante avec la prolifération rapide des cas de dengue. Les facteurs climatiques tels que les fortes averses et la chaleur intense ont créé un terrain propice à la multiplication des moustiques, contribuant ainsi à une augmentation significative des cas de cette maladie redoutée. Depuis décembre dernier, 289 cas ont été enregistrés, dont 130 cas actifs au 1er février, signalant une situation préoccupante.
Si la région de Port-Louis est la plus touchée, des foyers de la maladie ont également été identifiés dans plusieurs régions du nord et des basses Plaines-Wilhems, dont Beau-Bassin, Mare-Gravier, Quatre-Bornes, de même qu’à Bambous, Tamarin, Rivière-Noire, Rose-Belle et Valetta. Outre les déchets qui favorisent la reproduction de moustiques, les terrains abandonnés et les récentes averses y ont aussi contribué.
Face à cette situation alarmante, le ministère de la Santé a déployé un nouveau protocole appelé Domiciliary Medical Visit (DMV). Ce protocole vise à soulager les services hospitaliers tout en assurant un suivi médical adéquat aux patients. Après une courte période d’hospitalisation, les patients recevront leur suivi médical à domicile, garantissant ainsi suffisamment de lits pour les autres malades.
Responsabilité collective
Dans ce contexte, les autorités lancent un appel pressant à la responsabilité de chacun pour endiguer la propagation de l’épidémie. Les Mauriciens sont exhortés à utiliser des produits répulsifs, à porter des vêtements protecteurs et à éliminer toute source potentielle de reproduction de moustiques. Ainsi, les habitants sont conseillés de prendre des mesures proactives telles que l’évacuation des eaux stagnantes, le nettoyage des conduits d’eau et des gouttières, la couverture adéquate des réservoirs d’eau, l’élimination d’objets pouvant retenir de l’eau en extérieur, le changement fréquent de l’eau dans les vases à fleurs et l’entretien des terrains en friche.
À noter que la dengue peut être asymptomatique dans 50 à 90% des cas. Ainsi, même en l’absence de symptômes, il est recommandé de se faire tester en cas de fièvre, courbatures, maux de tête, vomissements ou diarrhée. Le respect des directives sanitaires, la sensibilisation continue et l’adoption de mesures préventives sont des éléments cruciaux pour protéger la santé publique et minimiser l’impact de cette épidémie.