Dix éducateurs venant de différentes Organisations non-gouvernementales (ONG) ont reçu leur certificat, après avoir suivi le Facilit’Art 2017. Cette formation dispensée par l’ONG TIPA vise à renforcer les capacités des éducateurs en s’appuyant sur l’utilisation de l’art. Une manière pour TIPA de partager son savoir-faire avec les autres, après dix ans d’expérience dans les écoles ZEP.
Faciliter l’apprentissage et développer les valeurs citoyennes en utilisant la créativité. Tel est l’objectif de l’association Terrain for Interactive Pedagogy through Arts (TIPA). Outre son intervention dans différentes écoles, cette ONG propose, depuis 2010, de partager ses compétences avec d’autres, à travers le Facilit’Art. « Cette action a commencé au sein de notre association, par un partage des compétences entre collègues. Nous avons découvert une mine d’or que nous avons voulu partager avec d’autres ONG », dit Angélique de la Hogue, Programme Manager.
La formation s’articule autour de la pédagogie interactive, la valorisation, le développement personnel, l’exploration des techniques, les bases de la communication, l’élaboration d’activités artistiques, l’élaboration d’outils d’évaluation, le développement communautaire, le montage d’une exposition et la collaboration entre éducateurs, avec les parents et les enfants. Pour Angélique de la Hogue, « il est important de reconnaître la valeur des parents et l’importance de leur participation. Il faut savoir les valoriser ».
Les dix éducateurs précités viennent de Mahébourg Espoir Education Centre, Autisme Maurice, Caritas-Lakaz Lespwar, Rêve et Espoir, ainsi que du Foyer Père Laval. Camille Sénèque, la responsable de la formation, précise qu’il y a eu des visites de terrain dans le but d’accompagner chaque éducateur dans la mise en pratique des outils pédagogiques. « Par rapport à Autisme Maurice, le défi était comment adapter le programme à ces enfants ». Elle souligne la participation « très active » de l’équipe 2017.
Pour Joanne, l’une des stagiaires, Facilit’Art a été l’occasion de dépasser ses limites et développer la confiance en soi. Krish, lui, dit avoir eu l’occasion de développer ses compétences. « Je n’aurai jamais cru que l’art pouvait réveiller tant de choses en nous ».
Actuellement, TIPA intervient dans trois écoles ZEP, à Tranquebar, Vallijee et Pointe-aux-Sables. « Le travail se fait en collaboration avec le ministère, donc, nous intervenons pendant les heures de classe ». À travers ses différentes classes de créativité, TIPA amène ainsi les enfants à découvrir les valeurs citoyennes et les life skills, entre autres. « Même si nous n’intervenons pas sur le plan académique, un changement de comportement et d’attitude libère des espaces pour une meilleure concentration. Nous travaillons de pair avec les enseignants. Parfois, ils nous donnent des sujets à intégrer en classe de créativité, par rapport à ce qui se fait en classe », précise Angélique de la Hogue.
Parallèlement, il y a un travail communautaire avec les parents. « L’une des erreurs que les ONG font est de croire que nous savons de quoi les gens ont besoin. Or, il faut les impliquer dans notre action ». Jusqu’ici, c’est une expérience réussie, selon Angélique de la Hogue. « À titre d’exemple, l’année prochaine nous quittons l’école Guy Rozemont après dix ans. Trois mamans sur place ont déjà signifié leur intérêt pour continuer le travail communautaire ».
TIPA change d’école en fonction des demandes du ministère. Le programme est sur cinq ans, développé avec la collaboration de la psychologue Émilie Carosin. Ceux qui souhaitent participer au Facilit’Art 2018 peuvent prendre contact avec l’ONG. La formation 2017 a été réalisée avec le soutien financier de la HSBC.
FACILIT’ART : TIPA partage son expérience avec d’autres ONG
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