Le Guide - Législatives 2024

Face à des manifestants : 179 Hand Grenades et 87 cartouches de gaz lacrymogène pour une soirée

Cinq coups de feu tirés par la police à Cité-Barkly dans la nuit de vendredi à samedi

Dans une tentative de réprimer la protestation contre la hausse des prix et la perte du pouvoir… d’achat, la police a agi de manière conséquente dans la nuit de vendredi à samedi. Camp-Levieux est la région la plus ciblée avec l’utilisation de 87 cartouches de gaz (CS Cartridges de 38 mm), 179 Hand Grenades, 44 Shell Gas et cinq DPR Gas. Pour justifier cette avalanche, puisée de l’artillerie, les Casernes centrales estiment « qu’il n’y avait pas le choix face à une foule hostile ».

- Publicité -

Vendredi dernier, vers 20h15, 15 personnes sur l’avenue Pigeot à Camp-Levieux avaient lancé des cocktails Molotov dans l’enceinte du poste de police. Deux sections de la Special Support Unit (SSU) sont alors déployées devant le portail alors que la police anti-émeutes était en Stand-By à Rose-Hill est dépêchée sur place.

Avec la situation se dégradant en début de soirée avec des projectiles et du Cocktail Molotov lancés sur la police, l’ordre de faire usage de gaz lacrymogène était émis en vue de disperser la foule, notamment des Hand Grenades, un objet qui explose sans faire de blessés de même que des cartouches de gaz de gros calibre , des CS Cartridges de 38 mm.

Mais la centaine de manifestants sont restés campés sur leur position. Vers 00h30, samedi, un Armoured Vehicle de la Special Mobile Force (SMF) est déployé pour écarter les débris laissés de la route en vue de permettre à des éléments de la Special Supporting Unit d’intervenir. L’usage du gaz lacrymogène est à fond pour répondre aux manifestants.

Le bilan à Camp-Levieux, outre les munitions susmentionnées, se résumais à huit membres de la force policière blessés, dont une admission à la Cardiac Unit du Princess Margaret Orthopaedic Centre, un véhicule de la police endommagé de même que des caméras du Safe City Network.

À Cité-Barkly, la police a fait usage d’armes à feu avec quatre balles de 0,38 mm tirées, de même qu’une balle de 1,9 mm. D’ailleurs, un habitant de 28 ans a été touché par balle et admis à l’hôpital. La première alerte avait été donnée vers les 22h avec du Cocktail Molotov lancé sur le poste de police.

Une heure plus tard, un groupe de manifestants avait mis le feu à des structures en bois sur la rue Hortensia avec d’autres cocktails Molotov en direction des policiers tentant de rétablir la situation.

À 00h15, la police a tiré un premier coup de feu, Live Round, alors qu’une foule s’approchait du poste de police en lançant des pierres et des cocktails Molotov. Ce qui n’a pas calmé l’ardeur des manifestants. Un chef inspecteur a alors donné des instructions pour tirer trois balles supplémentaires Below the Knee après la sommation d’usage. C’est ce qu’indiquent des sources policières.

Un officier de l’ERS a également fait usage de son arme à feu une fois. Mais l’atmosphère était toujours tendue. Vers 2h du matin, la SMF a lancé au moins sept cartouches de gaz lacrymogène sur les manifestants.

Ce n’est qu’à 5h que la situation est retournée à la normale. Cinq policiers ont subi des blessures lors de ces échauffourées alors que 13 panneaux de vitres ont été endommagés au poste de police.

Samedi matin, sur l’autoroute à Roche-Bois samedi matin, la SMF a tiré 16 cartouches de gaz lacrymogène pour disperser environ 75 manifestants qui lançaient des projectiles et bloquaient la route en brûlant des objets.

En ce qui concerne la situation devant les Casernes centrales vendredi soir, un rapport détaillé est attendu sur le nombre cartouches de gaz lacrymogène et de Hand Grenades utilisés pour repousser la foule.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -