Plus de 90 000 étudiants partent pour des études supérieures aux États-Unis chaque année. Et dans ce nombre figure une infime partie d’étudiants mauriciens, majoritairement ceux de premier cycle. Chaque année, quelque 80 étudiants choisissent la destination américaine. Et la plupart sont inscrits dans des Ivy Leagues.
Dans le cadre de l’International Education Week organisée par l’ambassade des États-Unis à Maurice du 15 au 19 novembre, des sessions étaient quotidiennement tenues en ligne pour fournir toutes les informations nécessaires aux étudiants mauriciens désireux de démarrer leurs études tertiaires pour la rentrée de septembre 2022.
Le choix pour les études aux États-Unis, comme l’explique Iqbal Maherally, Education USA Advisor, relève de plusieurs facteurs. « La qualité de l’éducation est l’un des facteurs. Un autre élément que les étudiants internationaux recherchent est la bourse d’études. Une majorité d’universités américaines en offrent », souligne-t-il.
À ce sujet, il avance que les deux principaux types de financement se présentent sous la forme d’une aide fondée sur le mérite et d’un soutien reposant sur des besoins. Le deuxième type d’aide est également connu sous le nom d’aide financière. « Les étudiants peuvent rechercher ce type d’aide, qui se fonde sur la situation financière et sociale de leur famille. Les États-Unis sont les seuls à offrir ce type d’aide aux étudiants étrangers. Au-delà de l’aide financière, les étudiants étrangers peuvent bénéficier de bourses d’études fondées sur le mérite, basées sur les résultats scolaires. Je pense donc que les étudiants étrangers ont souvent le regard tourné vers les financements qui leur sont proposés. Les autres critères que les étudiants considèrent sont la culture et les infrastructures des campus universitaires américains », fait-il ressortir.
Chaque année, ils sont en moyenne 80 Mauriciens qui se rendent aux États-Unis pour y entreprendre des études supérieures. Iqbal Maherally souligne que ce sont plutôt des Undergraduates qui sont concernés. Parmi les étudiants figurent des lauréats qui recherchent des informations sur les États-Unis. Certains autres étudiants partent pour une Master ou un doctorat.
Malgré la pandémie de Covid-19, Iqbal Maherally dit avoir noté une hausse dans le nombre d’étudiants en partance vers les universités américaines.
« Lorsque nous parlons d’études supérieures, nous parlons d’un plus grand nombre de bourses, en particulier au niveau du doctorat. Il est plus facile d’obtenir un financement complet au niveau du doctorat qu’au niveau de la licence ou de la maîtrise », dit-il.
Il met en exergue avoir entrepris son doctorat aux États-Unis durant quatre ans, précisant que ses études étaient entièrement financées. « Le fondement de la majorité du financement des études supérieures est un programme de travail-étude – vous travaillez 20 heures par semaine sur le campus, vous recevez votre allocation toutes les deux semaines et vos frais de scolarité sont entièrement couverts. Que peut-on demander de plus quand on est un doctorant international ? C’est donc cette expérience et ces connaissances que j’essaie d’apporter ici, à Maurice et aux Seychelles », dit-il.
Par ailleurs, depuis l’apparition du Covid-19, Iqbal Maherally affirme que plusieurs changements se sont produits. « L’apprentissage en ligne est un moyen de répondre aux besoins des étudiants. Par exemple, l’année dernière, des étudiants mauriciens admis dans une université américaine ont suivi leurs cours en ligne pour la première année, et cette année, ils se sont rendus à l’université américaine pour poursuivre leurs études. À partir de cette année, les règles sont plus souples. Les universités ont mis en place des protocoles sanitaires tels que le port de masques, la désinfection des mains et la distanciation sociale. En outre, les cours qui peuvent être dispensés en ligne le sont », dit-il.
Au niveau des études, les étudiants mauriciens ont une préférence pour l’ingénierie, les affaires et les sciences« Cependant, ce qui est unique au système d’enseignement de premier cycle américain est la flexibilité qu’il offre. Les étudiants qui découvrent d’autres centres d’intérêt ou une passion peuvent changer de domaine », fait ressortir le conseiller.
Par ailleurs, Iqbal Maherally souligne que les étudiants mauriciens se tournent souvent vers les Ivy Leagues, soit les huit universités les plus prestigieuses. Toutefois, vu qu’il existe plus de 4 000 établissements aux États-Unis, il souligne que les étudiants mauriciens tendent à élargir leurs recherches et à envisager d’autres universités. « Je dirais plutôt que les étudiants choisissent les universités en fonction de quelques facteurs comme la disponibilité de fonds, la localisation, les coûts et l’endroit où il y a d’autres étudiants mauriciens. Les États où l’on voit le plus d’étudiants mauriciens sont New York, la Pennsylvanie et la Floride », indique-t-il.
Iqbal Maherally rassure que jusqu’à présent aucun étudiant mauricien ne s’est ‘égaré’ en se rendant aux États-Unis. En effet, il explique que des sessions d’orientation sont tenues avant le départ pour étudiants et parents à l’ambassade des États-Unis. À leur arrivée aux USA, les étudiants bénéficient d’une assistance supplémentaire. En premier lieu, ils assistent à une réunion d’information avec le bureau des étudiants internationaux de l’université, puis ils reçoivent une orientation de leur département et de leur conseiller académique.
« Il y a toujours des étudiants plus âgés qui se portent volontaires pour aider les étudiants internationaux à s’orienter. Dans l’ensemble, des Américains sont serviables et désireux de partager l’histoire et la culture américaines », dit-il.
Après ses études universitaires, Iqbal Maherally souligne que les étudiants internationaux sont éligibles de rester et travailler aux États-Unis pour une année. Toutefois, s’ils ont étudié les sciences, la technologie, l’ingénierie ou les mathématiques, ils peuvent y demeurer pour une période de trois ans. « Cette possibilité est appelée Optional Practical Training (OPT). J’ai constaté que de nombreux étudiants mauriciens saisissent cette opportunité pour acquérir une expérience professionnelle. À la fin de l’OPT, certains d’entre eux rentrent chez eux, d’autres restent aux États-Unis et poursuivent leurs études supérieures », indique-t-il par ailleurs.