Escalade de violence contre le personnel de santé : l’indifférence du ministère décriée

L’inquiétude grandit au sein du personnel de santé face à une recrudescence alarmante des actes de violence perpétrés dans les centres de santé et hôpitaux régionaux. Après l’agression brutale à l’arme blanche d’un Health Care Assistant à l’hôpital de Mahébourg le mois dernier, un nouvel incident choquant s’est produit la semaine dernière à la médiclinique de Floréal. Un Health Care Assistant y a été violemment pris à partie par un proche d’un patient. L’absence de caméras de surveillance au sein de l’établissement a malheureusement n’a pas été un avantage pour témoigner de l’incident en image.

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Face à cette escalade de violence qui met en péril la sécurité et le bien-être de ses membres, le syndicat du Ministry of Health Employees Union (MHEU) a exprimé sa vive préoccupation et réclame urgemment une rencontre avec le ministre de la Santé, Anil Bachoo, depuis vendredi dernier. Cependant, à ce mercredi matin, le syndicat déplore n’avoir reçu aucune réponse de la part du ministère.

Contacté à ce sujet, le MHEU n’a pas mâché ses mots, dénonçant « l’indifférence du ministère de la Santé face à cette situation qui va de mal en pire ». Amarjeet Seetohul, président du syndicat, a souligné avec gravité : « Nous pouvons dire que le niveau de sécurité dans nos centres de santé et hospitaliers est au plus bas. » Il pointe du doigt le manque de personnel généralisé dans le secteur de la santé comme un facteur aggravant, expliquant que « cette situation occasionne un service incorrect et dégénère auprès des patients ».

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La question de la sécurité elle-même est au cœur des préoccupations du MHEU. « Les Security Officers, qui pour la plupart sont âgés de plus de 60 ans, ne sont pas aptes à fournir une sécurité efficace dans des situations de violence », a affirmé le président du syndicat, mettant en lumière la vulnérabilité du personnel face à des agressions potentielles.

Si certains centres de santé et hôpitaux sont équipés de caméras de surveillance, le syndicat déplore l’absence cruciale d’une « Monitoring Control Unit » permettant une réactivité immédiate en cas d’incident. De plus, il est souligné que de nombreux établissements ne disposent tout simplement pas de systèmes de vidéosurveillance. Face à ces lacunes, Amarjeet Seetohul insiste sur la nécessité de renforcer la présence policière par des patrouilles plus régulières dans les « zones à risques » que représentent les hôpitaux régionaux.

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L’absence de réaction du ministère de la Santé face à ces appels à l’aide répétés soulève de sérieuses questions quant à la priorité accordée à la sécurité du personnel soignant. Le MHEU espère vivement une prise de conscience rapide et des mesures concrètes pour garantir un environnement de travail sûr et serein pour le personnel.

 

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