Érosion du pouvoir d’achat : baisse de 50% de la TVA sur les produits de consommation courante réclamée

La Consumer’s Union se dit préoccupée par la hausse de prix ces derniers temps sur le marché des produits de consommation. Il ne serait pas étonnant dans ce contexte, avance ce regroupement, que les consommateurs se soient lancés dans l’achat accru des oeufs en vue de compenser la hausse de prix de la viande, des boîtes de conserve, des pâtes de chair et de la charcuterie, entre autres. Face à cette situation, cette association des consommateurs réclame une baisse temporaire de 50% de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les prix de produits de consommation courante.

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« Nous allons réclamer une rencontre avec la ministre du Commerce, Dorine Chuckowry, pour faire cette demande en vue de soulager les consommateurs. Si cela n’est pas envisageable, nous allons alors proposer au gouvernement de réintroduire des subsides sur les produits que les Mauriciens consomment régulièrement », a affirmé Deepak Benydin, président de cette aile de la Federation of Parastatal Bodies and Other Unions (FPBOU).

« Nous allons aussi profiter de l’occasion pour faire état de notre réflexion sur les agissements des commerçants en ces temps difficiles. Tout le monde sait que le prix du gaz ménager a subi une baisse conséquente ces derniers temps. En sus de cela, le prix de la farine est subventionné. Malgré tout, le prix d’un dholl puri a connu une hausse. Ce produit est vendu sur le marché entre Rs 18 et Rs 25 l’unité. C’est absurde. C’est pourquoi je vais devoir demander aux inspecteurs du ministère du Commerce de sévir contre ceux qui utilisent le gaz ménager à des fins commerciales », dit-il.

Le syndicaliste ajoute : « les inspecteurs du Commerce doivent aussi se montrer plus agressifs pour interpeller ceux qui pratiquent des prix abusifs sur les jus, boîtes de conserve, et les légumes dont le prix n’a pas été amélioré depuis les indications de janvier dernier. Le gingembre se vend à prix d’or dans les différents marchés, soit à Rs 50 le quart de kilo. »

D’autre part, le porte-parole de la Consumer’s Union s’interroge : « Est-ce le fait que la vente au gros des légumes a été centralisée à Wooton? » Et ce, avant de prôner une étude dans ce contexte.

Puisque les importateurs justifient la hausse des prix par celle du fret, Deepak Benydin avance « qu’il est grand temps que le gouvernement songe sérieusement à procéder à l’acquisition d’un Cargo Vessel pour l’importation des produits de consommation; la State Trading Corporation doit en importer un plus grand nombre. L’achat d’un navire battant pavillon mauricien est plus que nécessaire à l’heure où de grandes puissances économiques sont en guerre et que les attaques sur des navires en Mer Rouge se déroulent ».

De plus, la Consumer’s Union revient sur le point que l’Agricultural Marketing Board doit, de son côté, accroître ses capacités de stockage. Elle évoque aussi la mise en sachet des légumes frigorifiés. Pour faire face à la hausse du coût du fret, Deepak Benydin demande au gouvernement de songer à conclure des accords avec des pays africains pour l’importation de produits de consommation à bas coût.

Le porte-parole de la Consumer’s Union conclut que les associations de consommateurs doivent conjuguer leurs efforts pour organiser un important rallye et dénoncer par là même occasion les commerçants pratiquant des prix abusifs dans divers points de vente.

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