Environnement – Ile-aux-Bénitiers : Des déchets toujours entassés sur la plage de cet îlot à l’Ouest

Trois semaines après la démolition des structures, tôles, bois et blocs de béton éparpillés sur l’île

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L’Ile-aux-Bénitiers peine à retrouver son cachet naturel en dépit de la démolition des structures illégales initiée par le ministère des Terres et du Logement. Les débris émanant de cet exercice sont toujours empilés sur l’île et risquent d’être emportés par les vagues, en cas de fortes houles. Pourtant, les plaisanciers avaient proposé leur aide dans cette opération et auraient pu aider à transporter les déchets. Mais leur demande a été rejetée.
S’il y avait urgence à détruire les constructions illégales sur l’Ile-aux-Bénitiers, il semble que ce ne soit pas le cas pour enlever les débris. Trois semaines après l’opération menée par la Special Mobile Force (SMF), à la demande du ministère des Terres et du Logement, feuilles de tôle, bois et blocs de béton sont toujours entassés sur la plage et dans d’autres parties de l’île. Une situation que dénonce le collectif des plaisanciers de l’Ouest.

Virginia Lamarque, porte-parole du collectif, dénonce que cette situation est préoccupante. « Il y a un grand risque que ces débris et matériaux se retrouvent dans la mer et affectent l’écosystème marin en cas de grande marée », dit-elle. Elle déplore ainsi que l’offre des plaisanciers pour compléter le nettoyage et l’évacuation des déchets gratuitement ait été refusée : « Nous appelons à une mise en œuvre rapide des travaux prévus, également par souci de protection environnementale », ajoute-t-elle.

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Elle indique que cette situation démontre « la précipitation et un manque de planification et d’organisation », dans l’opération initiée par le ministère des Terres et du Logement. Ce qui aurait pu être évité s’il y avait eu une approche collective avec les parties prenantes, comme l’avaient suggéré les plaisanciers depuis la mi-février 2025, fait-elle ressortir. « Nous espérons que le dialogue, qui est maintenant ouvert grâce à l’intervention du Deputy Prime Minister, continue et que nous soyons concertés pour tout projet futur concernant l’île-aux-Bénitiers afin d’apporter notre contribution à la planification du développement durable de l’île », fait-elle ressortir.
À ce sujet, une deuxième rencontre entre le collectif et le Premier ministre adjoint, Paul Bérenger, qui préside le comité interministériel sur l’Ile-aux-Bénitiers, a eu lieu, la semaine dernière. Il a été question des difficultés financières rencontrées par ceux qui opéraient sur l’île. Le collectif a fait ressortir que l’arrêt brutal des activités économiques est un « drame humain qui ne fera que s’aggraver si la situation perdure. » Valeur du jour, il n’y a aucun plan de soutien pour compenser ceux qui ne travaillent pas à cause de la fermeture de l’île depuis trois semaines.

Un recensement ciblé participatif a permis de répertorier 550 personnes obtenant directement leurs revenus des activités à l’île aux Bénitiers. Cela inclut les plaisanciers – propriétaires de bateaux à usage commercial, skippers, cuisiniers, installateurs, marchands, artistes et autres personnes impliquées dans l’organisation des activités touristiques et de loisirs. Ce chiffre n’inclut ni les fournisseurs indirects comme les pêcheurs, marchands ou banians, taxis ni les bateaux privés.

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Le collectif a émis le souhait que tout aménagement futur sur l’Ile-aux-Bénitiers respecte le cachet authentique et folklorique de la région. La proposition que l’île fasse partie de la buffer zone du Morne a également été émise. Le collectif s’est aussi engagé à procéder au nettoyage et à l’entretien de l’île sur une base journalière, à préserver le site emblématique de Crystal Rock, qui fait partie du patrimoine de l’Ile-aux-Bénitiers et à contribuer à la préservation et à la restauration du lagon du Morne, selon le Lagoon Management Plan de l’UNESCO.

En ce qui concerne les débris toujours entassés sur l’île, il nous revient qu’un appel d’offres a été lancé et que ceux-ci seront enlevés dès que le contrat sera alloué. Il est prévu que cette opération prenne une dizaine de jours.

 

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