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Friends of Mauritian Wildlife : appel au soutien de la population

Elle ne peut pas, seule, lutter à conserver et protéger la flore et la faune de la République de Maurice. Le soutien des partenaires privés et celui de la population dans son ensemble est essentiel. Consciente que plusieurs veulent l’aider dans son objectif, la Mauritian Wildlife Foundation (MWF) a lancé, avec le concours d’Emtel, Friends of Mauritian Wildlife dans le cadre de la Journée mondiale de la vie sauvage. Désormais, chaque personne, famille ou entreprise voulant participer à la préservation de notre environnement, peut devenir membre de cette initiative qui encourage les projets de la Mauritian Wildlife Foundation, en proposant des activités éducatives et des actions en faveur de la sensibilisation des citoyens soucieux de l’environnement.

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Le club Friends of Mauritian Wildlife permet aux membres de participer à la grande aventure de conservation de la MWF. Ainsi, chaque citoyen pourra devenir un ambassadeur de la flore et de la faune. Comme explique l’organisation, le Friends of Mauritian Wildlife vise à susciter l’intérêt de ses adhérents pour la conservation et la préservation de la flore et la faune locales. Le Friends of Mauritian Wildlife s’est aussi manifesté suite au geste de solidarité des Mauriciens après le naufrage de MV Wakashio en août 2020. En intégrant ce club, les adhérents seront exposés à des ateliers en ligne sur des thèmes spécifiques pour accroître leur connaissance.

Le Dr Vikash Tatayah, directeur de la MWF, est d’avis que la conservation et la préservation de l’environnement se résument à l’éducation. « À travers la compréhension, il y aura l’amour et l’action », dit-il et avance que l’éducation doit être soutenue et non un One Off. Le directeur dit noter que malgré les campagnes d’éducation, l’environnement est toujours sale. Pour lui, si le message n’atteint pas le coeur des gens. Afin de pouvoir parler continuellement aux gens, le Friends of Mauritian Wildlife organisera des activités pour que ses membres deviennent des ambassadeurs de la nature. Mais pour lui, la conservation de la flore et la faune n’a pas d’âge.

Pour sa part, le Chief Financial Officer d’Emtel, Sahoud Edoo estime que cette initiative sera une plateforme pour donner plus de pouvoir aux membres pour qu’ils contribuent aux projets et initiatives de conservation.

De son côté, le ministre de l’Agro-industrie, Maneesh Gobin souligne que les Chagos seront bientôt explorés vu sa biodiversité unique au monde devant être préservée. Il a évoqué le palmier de Maurice, le seul au monde se trouvant au Jardin botanique de Curepipe. À ce jour, aucun scientifique n’arrive à reproduire cette plante mais les efforts en ce sens se poursuivent.

Pour devenir membre du club Friends of Mauritian Wildlife, il faudra débourser Rs 500 comme frais d’entrée et une contribution similaire chaque année. Pour s’inscrire, il convient d’envoyer un courriel sur le site mwffriends@mauritian-wildlife.org. Un formulaire d’enregistrement et la brochure seront envoyés à la personne.

Vikash Tatayah : « Beaucoup de nos indicateurs sont au rouge »

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat a publié son rapport à la fin de février et démontre à quel point les petits états insulaires sont vulnérables. Quelle est votre lecture sur la situation à Maurice?

Le changement climatique affecte le monde. Aucun pays ne peut avancer être épargné du changement climatique. Maurice, étant un petit état insulaire et une île océanique, nous sommes encore plus vulnérables. Nous figurons parmi les pays les plus vulnérables de la planète même si notre émission en carbone n’est pas plus élevée que d’autres pays. Nous sommes dans l’obligation de mettre en place des stratégies d’adaptation au changement climatique.

C’est d’ailleurs essentiel. Nous devons d’abord protéger nos forêts et maintenir tout notre écosystème. Malheureusement, notre perte de forêt est alarmante. Il est important d’empêcher la dégradation de nos forêts et de notre récif corallien. Ce sont les trois choses qui sont essentielles. Nous devons aussi restaurer la forêt et nous savons comment le faire. Maurice est la troisième sur la liste de pays dont les plantes sont en voie de disparition.

Beaucoup de nos indicateurs sont au rouge et il nous faut appliquer des politiques fortes. It cannot be business as usual. Le partenariat avec le secteur privé est aussi important. Mais le gouvernement doit aussi venir avec des incitations.

On parle des espèces qui peuvent disparaître et d’autres envahissants. Avez-vous noté un quelconque changement à Maurice?

C’est un grand problème. Nous avons observé des espèces envahissantes. Il nous faut une politique de quarantaine très stricte car ces plantes et animaux que nous retrouvons dans nos forêts peuvent causer des problèmes. Nous devons protéger notre biodiversité et notre santé. D’ailleurs, Maurice est classée troisième au monde en matière de la dégradation de son environnement.

Le résultat du changement climatique est la formation de cyclones intenses. D’ailleurs, nous avons enregistré deux cyclones tropicaux intenses le mois dernier. Notre vie sauvage parvient-elle à se protéger?

Nos plantes et nos animaux sont bien adaptés aux cyclones. Ils ont évolué avec les cyclones. Le problème, c’est que dans des espaces dégradés et sous pression, la capacité de résilience de nos forêts et de nos espèces est réduite lorsqu’il y a des facteurs externes. Il est important de pouvoir restaurer la forêt et les écosystèmes.

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