L’épicerie de Natacha Bougard, Le Palais Fin, est devenue un lieu de rencontre où on prend le temps de se raconter. Un lieu qui insuffle une forme de convivialité et qui offre des saveurs en partage aux fins gourmets. On y trouve de tout, de l’entrecôte angus, des langoustes, du filet de bœuf. Le client a la possibilité d’acheter le produit tout frais où de le faire cuisiner sur place et de le déguster. Car l’épicerie offre aussi un petit coin gourmand, histoire d’apprécier sur place la bonne cuisine de Natacha.
Ayant travaillé depuis l’âge de 19 ans dans le milieu alimentaire qu’elle qualifie de luxueux, Natacha Bougard a acquis les bons réflexes. C’est dans une épicerie à Floréal, où elle exerçait en premier lieu, qu’elle a développé sa passion pour le domaine culinaire haut de gamme. Après 17 ans de carrière, Natacha Bougard décide de rejoindre l’équipe de Jacqueline Dalais pour une durée de huit mois, avant de rejoindre le fils de Mme Dalais dans sa crêperie à So’Flo.
En passant par inadvertance devant un emplacement à Curepipe, elle a comme un coup de cœur et décide que ce lieu abritera son épicerie, Le Palais Fin. Concept qui prendra forme le 2 octobre 2021. Conserver la relation avec les clients était primordial. Le commerce est devenu au fil du temps pour l’épicière un métier passionnant.
« L’idée du nom m’est venue comme un déclic. Il faut être un fin gourmet connaisseur et avoir un palais fin et le nom collait parfaitement. » Jouant sur la subtilité des saveurs, Natacha propose une palette des plus variées pour mettre en avant les richesses d’un terroir revisité : escalope de foie gras de canard cru servie avec une compote de figue et d’oignons, gigot d’agneau, bouchons réunionnais farcis à la viande de porc et au combava, pâté en croûte et médaillon de foie de volaille.
Dans sa vitrine d’épicerie trône aussi du cru comme le jarret, gigot avec ou sans os, carré d’agneau, du saumon cru, des crevettes roses, du filet de bœuf de l’Australie qui prend une teinte dorée avec une cuisson bien maîtrisée. À ceux qui raffolent des fruits de mer, Natacha leur propose des langoustes qu’elle prépare grillées au beurre d’ail ou en thermidor et servies avec une bisque.
Allier la maestria en cuisine et l’art de la table devient comme un rituel chaque jour pour Natacha Bougard qui se révèle méticuleuse en cuisine. Elle a toujours ce flair pour dénicher des produits de gastronomie qui sortent du lot avec ce besoin impératif que sa palette de produits soit d’exception, de grande qualité tout en étant accessible. « Tous nos produits sont crus et viennent de France et d’Australie. La spécialité de l’épicerie, Le Palais fin, consiste à mettre en relief des produits qui flattent le palais. Le client choisit en vitrine le produit qui l’intéresse, soit il repart avec ou on le fait cuire à la minute sur place. On s’est rendu compte que les gens recherchent tout ce qui est cuisiné, comme les camarons en sauce rouge. »
L’épicière reconnaît que sa clientèle est connaisseuse de ses produits et que les réseaux sociaux sont d’un grand apport pour faire découvrir aux fins gourmets les nouveautés du moment.
Liberté de mettre en relief sa créativité
Avec la pandémie de Covid-19, Natacha Bougard insiste sur ce fait : « Il a fallu être courageux pour ouvrir une épicerie en ces temps difficiles. Cela nous a coûté des sommes mirobolantes en termes de logistique, des machines, etc. Le petit plus dans notre démarche est que le client adhère à nos produits et le fait de pouvoir contempler les produits à travers la vitrine et de le voir cuire, selon sa préférence, procure un sentiment de satisfaction intense à la fois pour le consommateur et pour nous, gérants. »
Aux commandes de son épicerie, Natacha est comme une orfèvre qui sait polir son diamant. Le fait d’avoir démarré dans ce métier à 19 ans lui a permis de développer son goût pour la gastronomie. Ce métier étant compliqué à cause de ses horaires incertains qui ne lui laissent pas beaucoup de temps pour jouer avec sa petite fille, Natacha se console en essayant de jongler sur deux fronts, comme maman et épicière. Elle raconte que cuisiner est une expérience unique en ce sens qu’en préparant les plats, elle se rend compte de la liberté de mettre en avant sa créativité et du choix qui lui est offert de préparer quelque chose d’appétissant. « Le meilleur plat et la meilleure recette sont ceux faits avec le cœur et cela se ressent au niveau du goût », fait-elle valoir.
Dans son épicerie, Natacha accueille aussi des personnalités qui, dit-elle, viennent manger sur place. Elle est fière aussi d’avoir eu la visite de Jacqueline Dalais qui, selon ses dires, « reste la grande dame de la cuisine ». Natacha a plein de rêves dont un en commun avec son époux : aménager une plus grande terrasse pour recevoir plus de convives le soir.
« On venait à peine d’ouvrir l’an dernier, cela ne faisait même pas un mois que les commandes affluaient, surtout pour Noël et les “outside catering”, dont récemment pour un buffet indien où on a tout préparé. On a aussi fait la mise en place pour un buffet mauricien avec le “live cooking”. On se réinvente chaque jour, on a de nouveaux clients et je suis aussi très exigeante dans ce que je veux offrir. » Elle a aussi une pensée pour son associée et amie Anabelle Augustin Garrick qui vit en Angleterre, mais qui la soutient dans ce beau projet.
Le goût de l’authenticité, l’amour de la bonne chère sont les valeurs que Natacha Bougard veut insuffler dans son épicerie. Grâce à sa personnalité flamboyante, elle a réussi à mettre en lumière son métier et, surtout, elle a particulièrement un art pour dénicher des produits qui viendront garnir les rayons.