En hommage aux victimes de la Covid-19, les lanternes volantes ont remplacé les pétarads chez de nombreux Mauriciens.
Si certains n’ont pas dérogé à la tradition aux douze coups de minuit, plusieurs familles ont allumé une lanterne volante pour sympathiser avec celles qui font le deuil d’un proche décédé de la Covid-19.
Pour Stéphanie, mère de trois enfants, qui a été guérie de la Covid-19, ses pensées vont vers les familles qui souffrent de la perte de leurs proches. « C’est vraiment triste. Malgré les traditions, nous constatons qu’il y a eu moins de pétards cette année ».
« Il faut respecter les familles en deuil. C’est un moment difficile. Cela me fend le coeur », ajoute sa fille Maera.
Il n’y a pas eu de pétards également chez Ashley. « Il ne faut pas oublier qu’il y a eu énormément de morts cette année; des bébés, des jeunes et moins jeunes. J’ai une pensée spéciale pour eux et pour leurs familles endeuillées. J’espère de tout coeur que cette année sera meilleure ».
Malgré les fêtes, Tomy sympathise avec les familles affligées. « Se pou rann enn omaz a tou sa bann dimounn ki maladi-la inn pran zot. Bokou fami inn perdi zot pros, li enn respe pou zot ». C’est ainsi, en allumant une lanterne volante, que lui et son épouse ont montré leur solidarité envers les familles affectées par la pandémie.
Wilmarque trouve que les pétarades sont synonymes de célébrations. Donc, elles ne sont pas appropriées dans des moments de tristesse. « Nou bizin pans bann dimounn ki’nn desede. Li pa fasil pou sa bann fami-la », affirme-t-il. « Nous ne pouvons pas nous réjouir pendant que certaines familles pleurent la disparition d’un des leurs ».
« Plusieurs personnes dans mon voisinage sont décédées de la Covid-19. Par respect pour elle, je n’ai pas sonné de pétards chez moi », souligne Sorenza.