En cas de non-application de nouvelles grilles : trois mois de réajustement salarial à prévoir

Le ministère du Travail et des Relations industrielles prévient : les employeurs du secteur privé qui ne réajusteront pas les salaires de leurs employés à la fin de ce mois auront à assurer le paiement de trois mois de réajustement salarial à la fin de septembre. Raison invoquée : l’ajustement proposé par le gouvernement dans le cadre de cet exercice de relativité prend effet à compter du 1er juillet.

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Si le ministère souligne cette éventualité, c’est que certains employeurs ont déjà laissé entendre qu’ils éprouveront des difficultés à appliquer les nouvelles grilles salariales en l’absence de la publication des nouveaux règlements. Mais le gouvernement avertit : en cas de non-respect de cette décision, les employeurs seront passibles de poursuite au criminel en sus des réclamations dues aux salariés.

En attendant, le ministère du Travail a déjà calculé le pourcentage de hausse de salaire pour différentes catégories de travailleurs depuis l’entrée en vigueur du nouveau régime salarial. Un premier exercice indique que ce pourcentage se situe dans la fourchette de 89,16% à 186,28% pour la période allant de 2014 à 2024.

Au niveau syndical, la Confederation of Independent Trade Unions (CITU) continue de maintenir que le flou persiste autour du mode d’application de l’Interim Allowance de 5% accordée aux fonctionnaires en attendant la publication du prochain rapport du Pay Research Bureau (PRB). Le vice-président de la CITU, Deepak Benydin, réclame ainsi une rencontre avec le ministre de la Fonction publique, Anjiv Ramdhany, afin de savoir sur quelle base de salaire l’Interim Allowance est appliquée, celle du Master Salary Scale du Pay Research Bureau de 2021 ou le salaire actuel.

« Nous voulons des chiffres précis, comme c’est le cas quant au réajustement salarial pour le secteur privé. Nous ne sommes pas des démagogues. Nous ne faisons pas de politique. Nous travaillons dans l’intérêt des travailleurs. Nous sommes là pour revendiquer les droits des travailleurs avec n’importe quel régime en place », soutient Deepak Benydin.

Le président de l’Artisans and General Workers Union (AGWU), Lall Deonath, souligne pour sa part qu’il « ne comprend pas la logique du gouvernement lorsqu’il a ajusté le salaire de ceux se trouvant au bas de l’échelle par plus de Rs 4 000, alors que ceux touchant un salaire de Rs 17 000 et plus n’ont pas eu droit à un tel ajustement ». Il s’étonne « o kontrer, pe tir Rs 2 000 dan so pos. S’il n’y a pas un réajustement salarial réel, nou pou lor koltar

Quant au président de la Plantation Workers Union, Pregassen Moonien, il explique que les travailleurs de l’industrie sucrière sont « très en colère », car le ministre du Travail, Soodesh Callichurn, « a dit à la télévision qu’il est facile de faire le calcul pour arriver au chiffre du réajustement salarial, alors que lorsqu’on le fait, on n’arrive pas aux mêmes chiffres ». Prévenant : « s’il ne rectifie pas ses chiffres, travayer pou lor koltar. Et il aura à prendre ses responsabilités ! »

ENCART

Comparaison de salaires

Catégories Secteurs         2014           2024          %

Maçon Construction      Rs 11 260   Rs 22 834    102,78

Waiter Catering         Rs 7 358 Rs 18 113 146,17

Cleaner         Cleaning         Rs 7 235 Rs 16 650 130,13

Shop Assistant    Distributive         Rs 7 209     Rs 16 800  133.04

Automobile Electrical         Rs 9 669     Rs 18 479    91,12

Cabinet Maker    Light Metal        Rs 8 585   Rs 18 148 111.37

Journalist         Media         Rs 13 705  Rs 25 925  89,16

Nurse Private Hosp      Rs 8 034     Rs 23 000  186.28

Driver                  Transport              Rs 10 762   Rs 22 947    113,22

Clerk Distributive        Rs 7 614     Rs 17 124    124,90

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