Le Guide - Législatives 2024

Empreinte carbone – Appel d’offres du CEB pour deux unités solaires de 140 MW

Avec le projet annoncé visant à éliminer graduellement le poids du charbon dans le bouquet énergétique, le Central Electricity Board (CEB) prend le pari du solaire. Deux exercices d’appel d’offres pour la mise en place de deux projets d’énergie solaire d’une capacité combinée de 140 MW, avec des facilités de stockage énergétique, sont lancés.

- Publicité -

Les producteurs d’électricité indépendants (IPPs) intéressés ont jusqu’au 15 et 22 juin pour soumettre leurs cotations. Le premier exercice d’appel d’offres porte sur le développement, le financement et la mise en œuvre d’un projet solaire de 100 MW et le second sur un projet d’une capacité de 40 MW.

S’alignant sur la politique déclarée du gouvernement de « décarboner » le secteur de l’électricité, le CEB envisage l’élimination progressive du charbon d’ici à 2030 et son remplacement par des sources d’énergies renouvelables pour la production d’électricité. Le CEB considère en effet que cette transition est la plus appropriée, d’autant que les contrats d’achat d’électricité des quatre IPPs (Alteo, Terragen, Omnicane La Baraque et Omnicane St-Aubin) arrivent bientôt à terme.

Le remplacement du charbon par des énergies renouvelables, comme l’éolienne et le solaire, est un enjeu majeur pour le CEB. Aussi, ce dernier devait d’abord étudier le marché afin de planifier efficacement la voie à suivre pour le développement des nouvelles centrales thermiques. Un exercice dont le résultat a conclu en un intérêt significatif de la part des entreprises locales et internationales pour mettre en place des centrales capables de fournir une puissance de sortie ferme et stable au réseau du CEB.

Il a aussi été décidé que le CEB achètera de l’électricité avec ces centrales sur une durée contractuelle de 20 ans. Les soumissionnaires seront aussi invités à proposer une offre tarifaire.

L’année dernière, le pays a généré près de 24% de ses besoins énergétiques grâce aux sources renouvelables, dont entre autres issues de la bagasse, qui représentait la plus grosse part en termes de production (environ 11%). Le CEB a également franchi une étape symbolique en matière d’installations solaires photovoltaïques de 100 MW en 2020, qui comprenaient à la fois des systèmes montés sur le toit et au sol.

Le solaire représentait ainsi l’an dernier environ 5% du bouquet électrique total. Quant au reste, il provenait d’autres sources renouvelables, comme l’hydroélectricité, le vent et le gaz d’enfouissement.

Dans le dernier discours budgétaire, le gouvernement avait signifié son intention d’atteindre 60% d’énergies renouvelables d’ici à  2030, tout en affichant sa volonté d’en finir avec le charbon dans le même laps de temps. Le but de ce double exercice d’appels d’offres est d’inviter les soumissionnaires à mettre en place des installations hybrides d’énergie renouvelable comprenant un système solaire photovoltaïque et un système de stockage d’énergie par batterie, installation susceptible de garantir une puissance de sortie ferme et stable au réseau du CEB.

L’énergie produite à partir de ces centrales hybrides devrait contribuer à atteindre l’objectif du pays de produire 35% d’énergies renouvelables d’ici 2025 et 60% d’ici 2030. Le pari est ouvert sous haute tension…

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -