C’est la saison des job fairs. Événement phare dans la vie des jeunes étudiants en quête d’emploi. Enfin l’occasion d’avoir une rencontre avec les professionnels évoluant dans la filière qu’ils ont choisie. Sauf que ce rendez-vous conduit souvent à un clash entre leurs aspirations et la dure réalité…
Avec leur diplôme en poche, ils auraient dû avoir un emploi rapidement. Du moins, c’est ce qu’on leur a affirmé pendant toutes leurs années universitaires. « J’ai envoyé mon CV à la compagnie X et je n’ai toujours pas eu de réponse. Cela fait un mois que j’attends. Et donc pour l’instant je reste à la maison ». Un cas de figure très répandu parmi les jeunes mauriciens. Mais qu’est-ce qui les amène à cette situation ? Est-ce un manque de motivation de leur part, ou le fait que les employeurs ne leur donnent pas leur chance ?
Nous avons rencontré Sonia (prénom fictif), 22 ans, à la job fair du Charles Telfair Institute (CTI). Cela fait un mois qu’elle a obtenu son diplôme en marketing. Elle s’est embarquée dans une course effrénée pour trouver un emploi. Ayant entendu parler de la job Fair du CTI, elle pensait pouvoir dénicher un job. Cependant, elle a été déçue. « Il n’y avait pas autant d’entreprises que ce à quoi je m’attendais. De plus, certains informateurs étaient incapables de vendre leur société. Ils ne semblaient pas motivés à trouver de nouvelles recrues ». Et d’ajouter que cela l’aurait beaucoup aidée « s’ils y mettaient du leur ».
Sonia nous confie n’avoir jamais travaillé. Néanmoins, elle a quelques stages à son actif. Notre interlocutrice semble dans le flou quant à ses projets d’avenir. Elle dit ne pas savoir dans quel secteur elle aspire à évoluer. « Tout ce que je sais c’est que ce sera dans le marketing et pas dans le secteur financier ». Avant d’entamer des études en marketing, elle avait pour objectif de faire de la décoration intérieure. Le hic ? Il aurait fallu qu’elle aille en France. Chose qui ne lui convenait pas… Au passage, elle souligne qu’elle n’a jamais eu de réelle passion. Du coup, elle s’est retrouvée à faire du commerce en sachant que cela lui offrirait de nombreuses possibilités.
Neerusha Chuttoorgoon, 23 ans, vient tout juste de terminer son degré en Mass Communication. Tout comme Sonia, elle a été déçue par la job fair. « Je m’attendais à plus d’exposants », dit-elle. « Mais les workshops étaient très intéressants. Surtout ceux à propos de la préparation pour un entretien d’embauche ou encore quel genre de vêtement porter ». Elle avait espéré trouver un emploi en se rendant à la job fair. Bien qu’elle n’ait pas eu de confirmation, elle révèle que cela l’a beaucoup aidée de rencontrer les employeurs. « Je n’ai jamais travaillé et donc, je n’ai pas beaucoup d’expérience sur ce que les compagnies recherchent vraiment. Je ne savais même pas comment remplir un formulaire d’embauche. Les représentants m’ont appris comment faire cela ». Sans expérience, elle est tout de même volontaire à PAWS. Avec son major en journalisme, elle compte continuer dans ce domaine. Elle a envoyé plusieurs CV à différentes compagnies mais ses efforts restent sans réponse. C’est sur sa patience et sa persévérance que la jeune femme mise afin d’avoir un emploi.
EMPLOI : Entre illusions des jeunes et besoins du marché
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