Éducation – PSAC 2024 : taux de réussite de 76,66%, soit – 0,8%

  • Trois options pour les 3 237 candidats n’ayant pas réussi à ces épreuves académiques
  • Examens de rattrapage prévus les 19, 20 et 23 décembre

Les résultats du Primary School Achievement Certificate (PSAC) 2024 ont été publiés hier. Le taux de réussite est de 76,66%. Sur les 13 866 candidats, 3 237 n’ont malheureusement pas obtenu le minimum requis. Ils auront l’opportunité de prendre part à l’examen de rattrapage dans trois matières au maximum. Autrement, ils devront choisir entre redoubler leur Grade 6 ou s’engager pour le Foundation Programme axé sur la litéracie et la numéracie, dans les collèges. Au niveau des matières, le Kreol Rodrige s’est démarqué une nouvelle fois, avec une réussite de 95,38%.

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Sur les 13 866 élèves de fin de cycle primaire, inscrits aux examens du PSAC 2024, 10 629 ont obtenu le minimum requis, soit un taux de réussite de 76,66% pour l’ensemble de la République. L’année dernière, le taux était de 77,47% pour le First Sitting et de 82,03% après le Resit Exam. Cela représente donc une baisse de 0,8% comparé au premier résultat de 2023. Les examens de rattrapage pour cette année sont prévus les 19, 20 et 24 décembre.

Pour Maurice seulement, la performance est de 76,50%. Les garçons ont enregistré un taux de 73,67% et les filles, 79,34%. Le taux de réussite pour Rodrigues est de 79,44%. Les filles ont fait mieux que les garçons avec 85,60% contre 73,49%. Ce qui interpelle aussi dans ces résultats, c’est qu’il y a eu 100 absents, parmi les School Candidates, dont 98 à Maurice et deux à Rodrigues.

La performance au niveau des matières est comme suit : anglais (84,31%), mathématiques (78,60%), français (87,55%), science (80,42%), histoire et géographie (76,27), hindi (73,22%), urdu (74,80%), tamil (74,03%), marathi (83,06%), telugu (73,15), Modern Chinese (74,66%), arabe (71,57%), kreol morisien (80,73%) et kreol rodrige (95,38%). De manière générale, il y a eu également une légère baisse de performance au niveau des matières. Soulignons tout de même que 83,50% des candidats en kreol rodrige ont obtenu grade 1, soit la meilleure note.

Au niveau des 28 écoles ZEP, seules trois ont passé la barre des 60%, soit Ste-Thérèse de l’Enfant Jésus RCA (Rodrigues) avec 82,86%, Candos Govt School, 70% et R.C. Nuckchady Govt School, 66,67%. Cinq autres écoles ont atteint les 50%. Elles sont comme suit : Jean Eon RCA (51,43%), Résidence Vallijee Government School (54,55%), Renganaden Seeneevassen Govt School (52,63%), Surtee Soonee Govt School (50%) et Xavier Christian Barbe Govt School (50%).

Comme chaque année, plusieurs écoles ont également réalisé un sans-faute, soit 100% de réussite. La majorité sont des écoles privées avec peu de candidats. Ceux qui ont enregistré 100% avec plus de 50 élèves sont : Arden Junior School (56 candidats), Early Years New Era Primary School (55 candidats), École de Lorette de Vacoas (95 candidats), Hampstead Junior School (51 candidats), Cavendish Institute (68 candidats), Loreto Junior School Curepipe (57 candidats) et Twinkle Star Junior School (50 candidats).

Plusieurs écoles publiques se démarquent également avec 100%, même avec peu d’élèves. Citons Grand Bel-Air Govt School (16 candidats), Mount Ory Govt School (11 candidats) et Quinze Cantons Govt School (1 candidat). Ceux qui ne sont pas satisfaits de leurs résultats peuvent faire de demande de Remarking auprès du Mauritius Examinations Syndicate (MES), du 16 au 20 décembre. Cet exercice coûte Rs 212 par matière.

L’exercice d’admission dans les collèges se tiendra le 19 décembre. Le ministère de l’Éducation devra émettre un communiqué pour informer sur les places vacantes et les procédures pour les demandes de transfert. L’exercice se fera dans les Zone Directorates respectives.

L’examen de rattrapage est prévu les 19, 20 et 23 décembre. Cette année, les candidats auront la possibilité de repasser l’examen dans trois matières, au lieu d’une, comme cela se faisait auparavant. Ceux qui sont qualifiés pour ce nouvel examen ont déjà reçu une lettre du MES. Une semaine de cours de rattrapage intensifs sera organisée à l’intention de ces candidats.

Trois possibilités pour ceux qui ont échoué

Comme déjà annoncé par le ministre de l’Éducation, Mahend Gungapersad, l’Extended Programme a été aboli. Trois options alternatives ont été proposées à ceux qui n’ont pu obtenir le minimum requis au PSAC. D’abord, il leur est fortement conseillé de prendre part aux examens de rattrapage. Ricaud Auckbar, Chief Technical Officer au ministère, encourage les candidats à s’inscrire au cours de rattrapage car ils auront droit à un encadrement renforcé, afin de leur permettre de mieux se préparer pour l’examen.

Chaque candidat pourra s’enregistrer pour trois matières au maximum. Les examens sont prévus les 19, 20 et 23 décembre. Les résultats seront connus le 6 janvier 2025.

Si les candidats ne parviennent pas à réussir, même après le rattrapage, ils pourront alors faire le choix de redoubler le grade 6, dans leurs écoles primaires respectives, ou s’engager pour un nouveau parcours au secondaire, axé sur la litéracie et la numéracie. « Il s’agira d’un Foundational Programme in Literacy and Numeracy. C’est un programme que nous sommes en train de mettre en place progressivement », indique Ricaud Auckbar.

Le but, explique-t-il, est de donner l’opportunité aux élèves de réapprendre la base, avec une approche différente : « Il faut avant tout leur redonner confiance en eux, ainsi que le goût d’apprendre. Outre le travail sur la numéracie et la litéracie, il y aura également des activités et la possibilité de développer des compétences que nous allons introduire au fur et à mesure », fait-il comprendre.

Ce programme aura un cycle de trois ans et des évaluations seront faites à la fin de chaque année, pour permettre aux élèves de décrocher leurs National Qualifications 1 et 2, qui correspondent au PSAC et NCE, sur le National Qualifications Framework. Interrogé par Le-Mauricien sur la formule d’évaluation qui sera utilisée, Ricaud Auckbar a précisé que ce sera un modèle adapté aux enfants et prendra en considération les compétences multiples : « Il ne s’agira pas d’un examen académique », rassure-t-il.

Quant à savoir si tous les collèges offriront ce nouveau parcours, pour le moment, la réponse est positive. Cependant, il faudra attendre les résultats du Resit et le choix des parents, entre ce nouveau programme ou la possibilité de redoubler le Grade 6, pour savoir combien d’élèves exactement, il y aura.

Deux élèves seulement admis à la Marcel Cabon SSS

Vikash Ramdonee, recteur de la Marcel Cabon SSS, à Barkly et secrétaire de l’United Deputy Rectors and Rectors Union (UDRRU), est tombé des nues en venant chercher la liste des élèves admis dans son établissement, au MES, hier. Seulement deux élèves ont été admis aà la Marcel Cabon SSS dans le mainstream.

« C’est la première fois que je vois une telle chose. Chaque année, le MES nous envoie un certain nombre d’élèves, parfois, jusqu’à 60, voire 90, même si par la suite, certains parents décident de ne pas envoyer leurs enfants chez nous. Là, franchement, je me demande comment cela se fait que nous nous retrouvions avec deux enfants seulement », s’interroge-t-il.

Il souhaite que le ministre de l’Éducation, Mahend Gungapersad, demandera des explications au MES à ce sujet. Il explique que cela lui pose également un problème, en tant que recteur, pour préparer la rentrée. « Je dois préparer le Timetable et ainsi de suite. Valeur du jour, je ne sais comment planifier le travail. Est-ce que j’aurais des classes de G7 en mainstream ou est-ce que le Marcel Cabon SSS ne fera que le Foundation Programme ? J’espère avoir les réponses rapidement », se demande-t-il.

Vikash Ramdonee se dit également découragé car il a consacré beaucoup d’énergie à transformer cet établissement qui n’avait pas bonne réputation. « Je sais qu’il y a des parents qui ne veulent pas envoyer leurs enfants à la Marcel Cabon SSS, mais il y a eu un gros travail pour transformer le collège. Néanmoins, cela n’a pas été valorisé et personne ne sait ce qui s’est passé », dit-il.

Le secrétaire de l’UDRRU se demande aussi, comment des collèges d’État, qui sont supposés être la vitrine de l’éducation à Maurice en sont arrivés là : « Il faut savoir qu’est-ce qui s’est passé pour que nos collèges se retrouvent dans cette situation. Qui a crashed nos collèges d’État? Je demande au ministre de mener une enquête à ce sujet. »
Sollicité sur cette affaire, le Dr Imteaz Ahsun, Officer-in-Charge du MES, a confirmé avoir pris connaissance de la situation de Marcel Cabon SSS. « J’ai vu également que ce collège n’a eu que deux élèves. Ce que je peux dire, c’est que les collèges sont attribués selon le choix des parents. La Marcel Cabon SSS n’est pas le seul établissement dans cette situation. La Port-Louis North SSS, également, se retrouve avec peu d’élèves », explique-t-il.

Témoignages – Chloé et Keenan : « Contents d’avoir eu le collège voulu »

Les cousins Chloé et Keenan ont fait toute leur scolarité ensemble à la Camp-de-Masque RCA School et sont heureux d’avoir décroché Grade 1 dans les cinq matières. La première a obtenu le Collège de Lorette de Rose-Hill et le deuxième, St-Andrews School. Ce qui leur permettra de continuer à faire la route ensemble.
Chloé se dit très contente et émue de ses résultats. « J’ai eu le collège qui était mon premier choix. Je suis très satisfaite. Comme je fête mon anniversaire demain (ce vendredi 13), je pense que c’est un beau cadeau d’anniversaire. Les examens du PSAC étaient faciles, mais j’ai travaillé très dur », dit-elle.
Keenan affiche lui aussi la satisfaction : « Je suis très content. J’ai eu le collège que je voulais. Les examens du PSAC étaient plutôt faciles. Je suis impatient d’aller au collège. »

Aditya Juleemun : « J’ai réussi avec un bras fracturé »

Aditya Juleemun fréquente l’école Bon Secours RCA. Il a réalisé l’exploit de décrocher le Grade 1 dans toutes ses matières, même s’il a dû passer les examens dans des conditions difficiles. Il confie : « Je suis très content de mes résultats, surtout que j’ai dû prendre part aux examens avec un bras fracturé. J’ai réussi parce que j’ai travaillé très dur et mes parents m’ont soutenu et prié pour moi. Je suis fier d’aller au James Burty David SSS, d’autant plus que j’y retrouverai mes amis. »
Aditya Juleemun s’est cassé le bras gauche dix jours avant les examens du PSAC et a dû subir une intervention chirurgicale. Le MES a pris des dispositions spéciales pour lui permettre de prendre part aux examens dans les meilleures conditions. Il était dans une salle séparée, avec un Invigilator et a eu droit à du temps supplémentaire pour compléter ses questionnaires, même si la plupart du temps, il a terminé en avance.
Son père Raj confie ainsi : «Je suis très fier de mon fils. J’étais confiant car il travaillait très dur. J’en profite pour remercier ses enseignantes, Miss Christelle et Miss Purma, ainsi que la directrice qui nous a beaucoup aidsé. De même pour les responsables du MES. »

Adrielle Laurent : « Hyper contente et fière »

Adrielle Laurent est la benjamine de l’ancien Lord-maire, Daniel Laurent. Élève du Bon Secours RCA, à Port-Louis, elle a brillamment réussi à ses examens du PSAC. Elle confie : « Je suis hyper contente car j’ai eu le collège que je voulais, la Renganaden Seeneevassen SSS. Les examens du PSAC étaient plutôt faciles, à part le papier des mathématiques, où il y avait un dernier numéro un peu compliqué. Mais j’ai travaillé, j’ai fait mes efforts.»
Outre les cinq matières obligatoires, Adrielle Laurent a également étudié le mandarin et a obtenu des résultats très encourageants. Ses parents se disent ainsi très fiers de sa performance.

Jibrail Dullymamode : « Très satisfait de mes résultats »

Élève de Raoul Rivet Govt School, Jibrail Dullymamode a brillamment réussi son PSAC. Il a décroché une place à la MGSS de Moka et ne cache pas sa satisfaction. D’autant que c’est un établissement très demandé. « Je suis très content et très satisfait de mes résultats. Les examens du PSAC se sont bien passés, même s’il y avait un peu de stress. Mais j’ai pu surmonter cela pour donner le meilleur de moi-même. »
Son oncle Rouad, qui l’accompagnait pour cette occasion, ne cache pas sa fierté non plus. « Tout le monde a contribué au succès de Jibrail. Pendant un an il a travaillé très dur et nous l’avons bien soutenu. »

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