Il y a actuellement un manque accru d’inspecteurs dans le secteur de l’éducation primaire. Après la dénonciation de la réduction de la liste des nouveaux nominés de moitié, la Head Masters’ Union monte au créneau. Son président, Annand Sewoosungkur, indique qu’il faudra plus que sept inspecteurs pour faire tout le travail nécessaire. Il souhaite que le ministère revienne à la liste initiale de 15 nominés, voire même plus.
Le président de la Head Masters’ Union précise que l’exercice en cours n’est pas une promotion en tant que telle. Il s’agit d’un Assignment of Duties , comme cela se fait habituellement dans la fonction publique, lorsqu’il y a un manque d’officiers dans un poste donné.
« Par exemple, quand il n’y a pas suffisamment de Head Masters, on puise dans la liste des plus anciens Deputy Head Masters. Ces derniers sont donc Assigned comme Head Masters. Toutefois, lorsqu’il y aura l’exercice de promotion à ce poste, ils devront faire acte de candidature et il n’y a aucune garantie qu’ils seront retenus. C’est ce qui s’est passé lors de la dernière promotion », fait-il commrendre.
Revenant sur le manque « accru » d’inspecteurs pour les écoles primaires actuellement, Annand Seewoosungkur avance que suivant la nomination des nouveaux Head Masters, il y a eu des mécontentements. Des candidats s’estimant lésés ont porté l’affaire devant le Public Bodies Appeal Tribunal.
« La dernière promotion remonte à 2019 et l’affaire est toujours devant le tribunal. Donc, tant que le PBAT n’aura pas donné son Ruling, ceux qui ont été promus comme Head Masters ne peuvent être confirmés à ce poste », ajoute-t-il ;
Or, pour devenir inspecteur, il faut avoir été un Head Master confirmé pendant au moins trois ans. D’où la difficulté de nommer les inspecteurs actuellement. Ce qui a mené au manque décrié dans le secteur. « En l’absence de promotion, on peut toujours Assign un certain nombre de Head Masters comme inspecteur, en attendant l’exercice de promotion. C’est pour cela qu’en 2020, il y a eu une liste de 15 personnes, parmi la liste des 15 premiers de la promotion de Head Masters de 2019, qui avaient été Assigned Duties comme inspecteur. Notre syndicat était d’accord avec cela. Nous avions d’ailleurs écrit plusieurs lettres pour réclamer une solution dans ce sens. Mais je ne sais pas pourquoi on a réduit la liste par la suite », dénonce-t-il.
La Head Masters Union est d’avis qu’avec la situation actuelle, sept inspecteurs ne suffiront pas. « Je fais un appel pour que plus de personnes soient désignées pour assumer le rôle d’inspecteur. Il y a déjà une liste de 15 personnes, qu’on aille de l’avant avec ces 15 personnes, voire même plus », ajoute-t-il. Ce qui permettrait de poursuivre le travail dans de meilleures conditions, en attendant que le PBAT ne tranche dans cette affaire.
Rappelons que la semaine dernière, un groupe de fonctionnaires s’estimant lésées par cet exercice avait adressé une lettre au Premier ministre, Pravind Jugnauth. Ils déploraient justement le fait que la liste des 15 Head Masters désignées pour agir comme inspecteur avait été réduite à 7. Cela, alors que les 15 personnes concernées avaient déjà été contactées par le ministère de l’Éducation, pour soumettre leurs lettres d’acceptation. Selon les contestataires, cette situation serait due à l’intervention d’un syndicat influent. Ils font également ressortir dans leur lettre qu’actuellement, un inspecteur se retrouve avec 25 écoles du gouvernement sous sa responsabilité, sans compter celles subventionnées. Selon les règlements, un inspecteur ne devrait pas s’occuper de plus de sept écoles.