Depuis sa création en 1994, Orchard Kids a su œuvrer pour permettre aux enfants d’acquérir de bonnes bases avant de prendre leur envol vers le secondaire. Durant les 30 dernières années écoulées, cette institution privée a pu trouver l’astuce permettant aux enfants de se développer et s’épanouir académiquement. Le travail d’accompagnement ne se résume pas qu’aux études. Des sacrifices qui ont été payants. Résultat des comptes : sept lauréats en 30 ans et un classé. Comment arrive-t-on à concocter cette formule idéale ? Quels sont les ingrédients qui doivent être inclus ? Rencontre.
Façonner l’élève pour lui permettre de devenir plus cultivé et plus mature. C’est l’un des principaux objectifs que s’est fixé cette institution éducative en accueillant les enfants depuis 1994. « Il est vrai que nous avons un syllabus rédigé par le Mauritius Institute of Education que nous devons respecter et couvrir. Mais le travail ne s’arrête pas là . Il faut surtout continuer d’innover et d’améliorer notre enseignement. » Ce sont les propos d’un passionné d’enseignement en la personne d’Anirood Nunkoo, qui travaille depuis 23 ans chez Orchard Kids. Il occupe actuellement le poste de Headmaster.
Il relate. « Notre but principal est de guider les enfants dans leur parcours scolaire. Mais aussi de leur permettre de cultiver et d’apprendre à raisonner par eux-mêmes. Lorsque nous avons décidé d’innover, il a fallu avoir recours aux outils technologiques. C’est la raison pour laquelle nous avons mis sur pied les cours en ligne. Cette décision nous a permis de continuer notre travail d’accompagnement. Il fallait faire en sorte de garder cette culture de dur labeur. » Âgé maintenant de 82 ans, Anirood Nunkoo explique que le métier d’enseigner demande de la rigueur, mais requiert également de cultiver la capacité de s’adapter.
En quel sens? Il raconte : « Malheureusement, la technologie est certes bénéfique. Mais c’est un couteau à double tranchant. Les enfants sont exposés à toutes sortes de distraction. C’est la raison pour laquelle ils ont plus de difficulté à prendre goût à la lecture. Pour y remédier, nous avons pris l’initiative d’organiser un coin-lecture permettant aux enfants de bouquiner. »
Comment devenir lauréat ?
C’est tout l’entourage d’un enfant qui détermine la suite. L’enfant a certes une grosse part de responsabilité à prendre. Mais il faut également qu’il soit accompagné de ses proches tout au long de son parcours scolaire. C’est ce que laisse entendre Jacques Malié, recteur du collège se trouvant à Hermitage. « Dès le primaire, on peut d’ores et déjà déceler les aptitudes d’un enfant. De ce fait, il y a tout un travail qui est effectué dès le départ. La base d’un enfant est importante, car ils doivent prendre goût à étudier depuis leur jeune âge. Ce sont surtout les parents qui ont un rôle prépondérant à jouer dans leur parcours, car ils sont les premiers éducateurs de leur enfant. C’est à eux d’inculquer les bonnes habitudes d’étude. »
Battre le fer
quand il est chaud
La prochaine étape revient aux enseignants. Éduquer inclut d’autres responsabilités, souligne le pédagogue. « C’est aux éducateurs de faire le travail de repérage dès le plus jeune âge. Ensuite, il y a un suivi qui doit être effectué en assistant et conseillant ces jeunes dans leurs choix de matières. C’est aux professeurs de les guider en leur permettant de s’épanouir et d’exceller dans leur l’avenir. »
Devenir lauréat ne consiste pas uniquement à étudier. Il est aussi important de gagner en maturité explique Jacques Malié. « Être lauréat n’est pas une fin en soi. C’est le début d’une longue carrière. Il faut être en mesure de façonner l’élève pour qu’il soit cultivé et gagne en maturité. Il y a beaucoup qui aspirent à être lauréat. Mais, il y en a également qui sont parmi les classés. Beaucoup sont appelés, mais peu sont élus. »
La capacité de mieux assimiler se situe entre trois et cinq ans. Cette période est cruciale pour l’apprentissage, car le développement de ses habiletés cognitives se fait durant cette période. La préparation débute dès cet instant, fait ressortir Rajcoomar Baichoo, fondateur d’Orchard Kids.
Il poursuit : « Nous sommes là pour aider les enfants. Dès leur jeune âge, ils doivent être en mesure d’acquérir cette capacité d’assimilation. Pour atteindre cet objectif, ils ne sont aucunement seuls. Il y a tout un accompagnement qui se fait. D’ailleurs, la préparation commence dès l’âge de trois ans. Je m’intéresse personnellement à leur développement. Je sais déjà qui possède les capacités pour atteindre l’élite. »
À savoir qu’Orchard Kids a décidé de passer le cap depuis 2018. Les classes à partir de la grade 7 jusqu’en terminal sont maintenant disponibles. Jusqu’à présent, les deux groupes d’élèves ayant pris part aux examens de la grade 9 ont enregistré un taux de réussite de 100%.
Cette formule initiée par les enseignants des établissements scolaires d’Orchard Kids ont a su faire ses preuves. La prochaine étape sera de lancer une école de formation pour ceux ayant terminé leurs études secondaires. Pour l’heure, cet objectif reste encore à être concrétisé.