Éducation — Post-PSAC : Rajen Valayden porte plainte contre le ministère de l’Éducation

Il veut comprendre pourquoi son fils n'a pas été admis à la MGSS de Moka après les examens du PSAC

Les responsables du ministère de l’Éducation devront expliquer en Cour lundi prochain pourquoi le jeune Shankaram Valayden n’a pas obtenu de place à la MGSS de Moka après les examens du PSAC 2023. Son père, Rajen Valayden, a porté plainte car, selon lui, d’autres candidats moins performants ont été considérés. Il réclame des explications sur la manière dont les places ont été allouées.

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Élève de l’école Notre-Dame des Victoires RCA, Shankaram Valayden a pris part aux examens de Grade 5 et du Primary School Achievement Certificate (PSAC) en même temps. Lors des procédures pour l’octroi des collèges, ses parents avaient indiqué comme seul choix la Mahatma Gandhi Secondary School (MGSS) de Moka. Toutefois, à la publication des résultats, il s’est vu octroyer l’Ébène SSS.

Dans sa plainte contre le ministère de l’Éducation, avec le Mauritius Examinations Syndicate (MES) et la vice-Première ministre et ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun comme co-défendeurs, Rajen Valayden, le père de l’enfant, explique que son fils a obtenu les meilleures notes dans toutes les matières. Il affirme avoir reçu une lettre le jour des résultats l’informant qu’il n’a pas été possible de lui allouer la MGSS de Moka.
Lorsque l’exercice de transfert a été lancé par le ministère de l’Éducation, le 20 décembre 2023, il a fait une nouvelle demande pour que son fils intègre le MGSS de Moka. Neuf jours plus tard, il a reçu une nouvelle lettre lui disant que sa demande avait été rejetée. Il estime ainsi que son fils a été victime de discrimination sous l’article 16 de la Constitution, l’article 11 de la Children’s Act ainsi que l’article 17 de l’Equal Opportunities Commission et sous l’Integrity Charter for Professionals in Education.

Le 4 janvier dernier, il a contesté cette décision auprès du bureau de l’éducation de la zone 2, à Beau-Bassin. Un officier lui a conseillé de se rendre au siège du ministère de l’Éducation, à Phoenix. Sur place, il devait apprendre que le ministère n’est pas impliqué dans l’allocation des collèges et que cette responsabilité relevait du MES. Après avoir essayé en vain d’avoir une rencontre avec la directrice du MES, il s’est rendu en personne à Réduit le 17 janvier, où l’on a décliné toute responsabilité également.
La conséquence, poursuit Rajen Valayden, est qu’à ce jour, son fils est toujours sans collège, alors que la nouvelle année scolaire a déjà démarré. Il affirme avoir appris de sources bien informées que des candidats moins performants que son fils avaient été admis à la MGSS de Moka, suivant l’exercice de transfert. De même dit-il, des candidats habitant des régions plus éloignées que son fils ont aussi été considérés.

Le plaignant estime que son fils a été victime de discrimination directement ou indirectement parce qu’il est un activiste, notamment sur les droits humains et l’environnement, depuis une vingtaine d’années. « I have voiced against the present regime, I deem that my son is paying the price of my activism. As an investigative journalist, I have revealed multiple scams, involving government and government officials », affirme-t-il. De même, il dit avoir porté plainte au Central CID dans plusieurs cas et contre plusieurs institutions ou officiers du gouvernement.
L’affaire sera appelée en Cour lundi. Le MES devra expliquer comment les places sont attribuées et produire une liste de tous les candidats admis dans cet établissement, ainsi que leurs résultats. De même, le plaignant réclame la liste de tous les candidats ayant fait une demande de transfert à la MGSS de Moka et leurs résultats. Il demande également que son fils soit admis dans ce collège sur la base de la méritocratie.

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Recrutement des Supply Teachers

Alors que le recrutement des enseignants à plein-temps se fait toujours attendre, le ministère de l’Éducation procède en ce moment au recrutement des Supply Teachers. Ces enseignants, engagés sur une base temporaire, avec généralement un contrat d’une année, sont utilisés là où il y a un manque. Parfois, ils travaillent dans plusieurs collèges à la fois.
Depuis l’année dernière, il est obligatoire de détenir un Post Graduate Certificate in Education (PGCE) pour pouvoir s’engager comme Supply Teacher. Un premier exercice de recrutement pour les collèges d’État avait déjà eu lieu en septembre dernier. C’est le deuxième exercice qui est lancé, alors que les procédures pour le recrutement d’enseignants sur une base permanente sont toujours en cours. Pour certaines matières, les entretiens sont toujours en cours.

Ce qui complique également le recrutement des Supply Teachers, car ceux qui ont postulé pour un poste permanent ne peuvent s’engager pour une nouvelle année sans savoir s’ils ont été retenus ou pas. Toujours est-il que les intéressés peuvent remplir une fiche, à récupérer dans un des bureaux régionaux de l’Éducation ou à télécharger sur le site du ministère. Toutes les matières enseignées au secondaire sont concernées, ainsi que pour les cours de musique et de performing arts.

Soulignons que les aspirants enseignants doivent détenir un diplôme universitaire dans la matière à enseigner, en plus de leur PGCE ou Bachelor in Education du MIE. La date limite est le 6 février 15h30.

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