Éducation : le collège Sainte Marie fête ses 20 ans

  • Ce premier établissement catholique payant est né de souhaits exprimés par des parents

De 2005 à 2025, il y a eu un long chemin parcouru pour le Collège Sainte Marie, à Palma. Son 20e anniversaire a été dignement marqué par une messe et une cérémonie, hier, en présence de Mgr Jean-Michael Durhône, évêque de Port-Louis, et le cardinal Maurice E. Piat, évêque émérite. Une messe d’action de grâces a eu lieu au collège Sainte Marie hier dans le cadre des 20 ans de l’établissement.

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Dans son homélie d’occasion, Mgr Durhône a remercié tous ceux qui ont apporté leur contribution au cours de ces 20 dernières années pour faire de ce collège ce qu’il est aujourd’hui. « Un collège, c’est comme une vie humaine. Il y a ceux qui étaient là hier et qui ne sont plus là aujourd’hui. Ils ont accompagné le collège. Pour ma part, je venais d’être ordonné prêtre par le cardinal Piat à l’époque. Je n’étais pas là. Je dis merci à ceux qui ont pris cette décision et aussi merci à ceux qui ont cru », déclare-t-il.
Mgr Durhône a ajouté que le collège Sainte Marie est un établissement qui a un beau cadre de vie, mais surtout une âme. « Cela fait partie de la mission de l’éducation catholique. J’aime beaucoup la parabole du sel de la terre. Le sel donne du goût sans être vu. C’est pareil pour le collège. Il y a aussi ce qu’on ne voit pas, mais qui fait l’histoire du collège », ajoute-t-il.

Il a cité le don de la foi et de l’Évangile, qui nourrit l’accueil de toutes les cultures et religions. « Toutes les communautés sont les bienvenues ici. Ce sel de l’Évangile nous ouvre à toute l’humanité. Chacun vient avec son histoire intérieure qui nourrit les convictions. » Cette dimension de l’éducation catholique, a-t-il ajouté, est au centre de toutes les réflexions avec les stakeholders. « Nous voulons construire ce qui est intérieur. Le savoir est important, mais la sagesse humaine également. C’est la foi qui fonde notre action », s’appesantit-il.

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Dans ce contexte, l’éducation catholique met l’accent sur les Mixed Abilities, a-t-il précisé. « Mon grand bonheur est de voir des élèves Prevoc, aujourd’hui Foundation Programme, intégrer par la suite le Mainstream et faire bien. Certains ont été premiers de leurs promotions en Main Stream. Ce sont des lumières et non pas des rejetés de la société », rassure-t-il.

L’éducation catholique, a ajouté Mgr Durhône, a la responsabilité de transmettre cette lumière humaine, et non pas la course, la compétition. « Mieux vaut être lauréat de la vie que lauréat académique. Je ne dis pas que ce n’est pas important, mais la conviction profonde de l’Évangile est aussi importante. Et puis, l’intelligence ne se développe pas au même rythme pour tout le monde. En plus de votre éducation, il faut savoir ce que vous devenez demain comme être humain », fait-il comprendre.

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Après 20 ans d’existence, le collège Saint Marie doit également faire face aux nouveaux défis de la société. « Sainte Marie n’est pas à l’abri des défis sociaux comme la drogue, la dépression ou le suicide parmi les jeunes. Il faut savoir comment accompagner les jeunes sur le chemin de l’espérance. Le sel intérieur est fondamental pour construire le collège. Il faut reconnaître d’autres chemins qui s’ouvriront pour le développement de chacun », fait-il comprendre.

Revenant sur l’historique de la création du collège, le cardinal Maurice E. Piat a expliqué avoir été invité à un dîner avec des couples, qui ont abordé le sujet d’un collège payant. « Le père Labour et moi avons continué la réflexion et discuté avec d’autres parents avant de prendre une décision. Je salue la conviction des autres personnes dans le projet, surtout le regretté Pierre Dinan, qui était le premier président du Board. »

Ces personnes, a-t-il ajouté, ont cru que dans l’éducation catholique, il y avait l’excellence académique, tout en aidant les personnes à être des croyants. « C’est cela le sel de la terre qui fera les personnes être des témoins. Témoins de la solidarité fraternelle, de l’accueil des communautés, de la manière de vivre. Et ainsi nous rapprocher du Christ pour que cela devienne réalité et diffusé dans la société. »

Gilberte Chung, la directrice du Service diocésain de l’éducation catholique (SeDEC) s’est souvenue elle aussi de la « demande pressante des parents » pour un collège catholique payant. « Il n’y avait pas assez de place dans les collèges subventionnés. » Elle a ajouté que le collège Sainte Marie a été créé en même temps que d’autres collèges régionaux, à savoir Saint Esprit Rivière Noire, BPS Fatima, St Mary’s West et le collège de Lorette de Bambous Virieux.

Dominique Seblin, rectrice de Sainte Marie, a profité de l’occasion pour remercier « les hommes et les femmes visionnaires qui ont su répondre à un appel ». Elle a dit également toute sa reconnaissance à ceux et celles qui l’ont précédée. Dominique Seblin a aussi rendu grâce pour le succès des étudiants et la résilience dont font preuve toutes les composantes de la communauté scolaire. En 20 ans d’histoire, le collège Sainte Marie a enregistré deux lauréats, grâce à Hugo Bienvenu et Karine Chan.

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