Éducation : l’absence d’un programme efficace pour les cours en ligne déplorée

  • Cinq jours de classes sur 13 seulement pour la rentrée de 2024

Un nouveau lundi chômé pour les étudiants en ce début du premier trimestre 2024. Et un nouveau mardi avec l’avertissement de pluies torrentielles de ce matin. Les autorités ont pris la décision de garder les écoles fermées en raison de l’avis de fortes pluies. Cette répétition de fermeture d’école pour mauvais temps remet sur le tapis la nécessité d’un programme efficace pour les cours en ligne.

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L’école avait repris sous un soleil de plomb le 11, mais les réalités climatiques du premier trimestre se sont imposées. Sur les 13 jours d’école prévus depuis la rentrée, seuls cinq ont pu avoir lieu. Le passage des cyclones Belal et Candice dans les parages et les épisodes de fortes pluies ont contraint à la fermeture des institutions scolaires.

La grande question qui se pose, c’est comment faire face à cette situation sans que les cours ne soient perturbés ? Pendant la pandémie du Covid-19, le ministère de l’Éducation avait organisé des cours en ligne pour les grandes classes, soit à partir du Grade 10. Les plus jeunes avaient eu droit à des cours à la télévision. Avec le changement climatique et la répétition des épisodes de fortes pluies, la nécessité de cours en ligne revient sur les devants de l’actualité.

Sauf que, pour le moment, il n’y a aucune instruction à ce sujet. Un responsable d’établissement explique que les cours en ligne mis en place pendant le Covid-19 n’avaient pas vraiment marché. « Non seulement des enfants n’étaient pas connectés, mais il n’y avait pas vraiment un système efficace appliqué. Chacun faisait un peu comme il pouvait. La plupart du temps, les enseignants postaient des devoirs à faire », fait-il comprendre.

D’autres encore préféraient utiliser l’application WhatsApp pour des discussions sur le sujet du jour. Une étudiante qui suit des cours universitaires en ligne témoigne de son expérience : « Cela n’a rien à voir avec l’Online Teaching que nous avions fait au collège. Le Lecturer est en Visio et donne les explications comme si nous étions en cours. Au collège, l’enseignante de littérature animait des discussions sur WhatsApp pour faire la classe… »

Pourtant, dans les écoles privées, il y a un système bien rodé qui a été utilisé pendant la pandémie du Covid-19 et qui est repris lorsque les écoles sont fermées pour mauvais temps. « Nous avions fait toutes les classes sur Zoom, ce qui fait que nous avons pu compléter le syllabus et poursuivre le calendrier scolaire normalement. Personne n’a eu à redoubler sa classe », confie une responsable dans le circuit privé/payant.

Elle ajoute toutefois que cela a été sans doute plus facile à gérer étant donné qu’il ne s’agissait que d’une seule école. « Pour le système public, j’imagine que c’est beaucoup plus compliqué, car il y a beaucoup d’écoles et beaucoup plus d’élèves. De plus, tout le monde n’a pas les outils nécessaires pour suivre les classes en ligne », concède-t-elle.

L’année dernière, le ministère de l’Éducation avait réduit les vacances scolaires pour remplacer les classes perdues. Il y avait 12 jours manqués au total pendant le premier trimestre. Cette année, c’est déjà sept jours de moins, alors que le premier trimestre prendra fin le 5 avril. La question qui se pose aussi, c’est de savoir à quel point, les vacances peuvent-elles être écourtées… D’autant qu’il y a des échéances pour les examens internationaux.
En attendant, les jours de fermeture d’école pour mauvais temps sont sources de nombreuses blagues et critiques sur la toile, car dans bien des cas, il y avait du soleil ces jours-là…

Des manuels toujours attendus
La distribution des manuels gratuits dans les collèges se fait au compte-gouttes. Des recteurs indiquent qu’il y a un manque de manuels des Grades 7, 8 et 9 depuis la rentrée. Dans certains établissements, des parents ont été sollicités pour avoir recours à des photocopies, mais ceux-ci ont refusé, arguant la promesse de manuels gratuits.
Les chefs d’établissement ne savent plus où donner de la tête et souhaitent que les autorités réagissent afin que les cours puissent se dérouler dans les meilleures conditions.

Unités préscolaires dans un état déplorable
Des unités préscolaires situées dans des écoles du gouvernement sont en mauvais état. C’est ce que laissent entendre des membres du personnel, qui ne comprennent pas comment les autorités peuvent se montrer exigeantes envers les maternelles du privé et laisser se détériorer les écoles publiques. « Dans certaines écoles, il y a de l’eau qui entre de partout lorsqu’il y a de fortes pluies. J’espère qu’on va penser à nous et procéder à des réparations », disent les éducatrices. Dans certaines écoles privées, les inspectrices se montrent intransigeantes, même pour une touche de peinture qui s’écaille…

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