Économie circulaire — Le ministre Ramano : « Il faut un nouveau cadre au-delà de la gestion des déchets »

Une conférence autour de l’économie circulaire se tient durant trois jours à l’hôtel Le-Méridien, à Pointe-aux-Piments. Les objectifs sont de présenter l’état actuel de l’économie circulaire dans six secteurs spécifiques à Maurice et d’identifier les principaux domaines de défis et d’opportunités pour passer à un modèle d’économie circulaire. Le ministre de l’Environnement, de la Gestion des déchets solides et du Changement climatique, Kavy Ramano, a fait à cette occasion ressortir que pour atteindre ces objectifs, un nouveau cadre réglementaire au-delà de la gestion des déchets est nécessaire.

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« Government has a key role to play in moving from our overtly linear model to a circular model, and this transition will only happen if the goals and rules are well established, incentives are in place, and stakeholders are mobilised and educated », dit le ministre. Les objectifs de la conférence sont de présenter l’état actuel de l’économie circulaire dans six secteurs spécifiques à Maurice; d’identifier les principaux domaines de défis et d’opportunités pour passer à un modèle d’économie circulaire dans les six secteurs; de promouvoir la sensibilisation au concept et aux avantages de l’économie circulaire; et de faire des recommandations sur les mesures habilitantes pour la mise en œuvre de l’économie circulaire. À noter que le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, son collègue des Infrastructures nationales, Bobby Hureeram, l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) à Maurice, Vincent Degert, et d’autres personnalités sont également intervenus.

Kavy Ramano a souligné que cette conférence de trois jours est « l’occasion idéale de réunir des représentants de toutes les sphères afin de partager des connaissances et des expériences sur la meilleure façon de faire avancer l’agenda de la circularité ». Cette rencontre, a-t-il estimé, « témoigne de l’engagement du gouvernement pour soutenir les efforts pour une transition écologique » en renforçant l’action sur l’économie circulaire.
« The concept of the circular economy used nature as its model and decoupled consumption from growth by closing supply loops to keep materials in circulation at their highest value for as long as possible. This would mean that products would no longer have a life cycle with a beginning, middle and end. He added that when materials stopped being used, they returned to a previous position in the economic cycle, and as such, circular economy used fewer resources, created less waste and pollution and emitted less greenhouse gas », poursuit-il.

Le ministre a par ailleurs expliqué que, pour passer au niveau supérieur, « il est nécessaire de regarder au-delà du cadre traditionnel des 3R (Réduire, Réutiliser et Recycler, NdlR) » et de proposer un nouveau cadre qui irait « bien au-delà de la gestion des déchets » et inclurait, dit-il, « Refuser, Réduire, Repenser, Réutiliser, Réparer, Remettre à neuf et Récupérer ». Aussi était-il nécessaire, selon lui, de passer à un modèle d’économie circulaire, « qui est un modèle gagnant-gagnant pour tous afin de stimuler la croissance, lutter contre le changement climatique et créer de nouveaux emplois ».

Le ministre Padayachy a fait remarquer que l’une des priorités majeures était de s’attaquer au problème du changement climatique, et qu’à ce titre, « le gouvernement est déterminé à faire de Maurice une économie plus verte, à faible émission de carbone et résistante aux risques climatiques croissants ». Il a également fait ressortir que le développement durable « sera l’un des thèmes majeurs du budget 2022-23 », tout en rappelant que plusieurs mesures ont déjà été annoncées dans les budgets précédents afin d’aller vers une économie circulaire.

L’ambassadeur Degert a de son côté rappelé que l’UE et Maurice collaborent depuis 51 ans, avant de souligner que l’UE finance actuellement pas moins de 20 projets liés aux questions environnementales. Il a en outre rappelé que le soutien de l’UE à Maurice comprend, entre autres : des campagnes de sensibilisation sur le gaspillage alimentaire; une étude sur le verdissement du secteur public; le financement d’un audit énergétique à Rodrigues; et un projet insulaire durable pour le secteur du tourisme.

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