La Confédération des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP) dispose officiellement d’un Migrant Resource Centre (MRC). Situé au siège de la CTSP à Rose-Hill, ce centre a été officiellement inauguré, lundi. Le but est d’encourager les travailleurs étrangers à se joindre à cette formation syndicale pour connaître leurs droits et éviter toute forme d’exploitation. Pour ce faire, la CTSP s’est associée à As Seen On Screen (ASOS), une plateforme d’achat de vêtements en ligne.
Lors de l’inauguration du centre, le Resource Director d’ASOS, William Platts, s’est dit heureux de s’associer à l’ouverture de ce centre qui servira à recueillir des informations sur la situation des droits des travailleurs étrangers. Il a dit comprendre qu’il y a à Maurice un problème s’agissant de l’application de la loi pour les travailleurs étrangers. Pour sa part, la Senior Adviser de l’association Anti-Slavery International, Slobhan Mahoney, a souligné la nécessité pour les travailleurs étrangers de connaître leurs droits. L’inauguration officielle s’est déroulée en présence des dirigeants de la CTSP, notamment Jane Ragoo et Reaz Chuttoo.
Selon ASOS, qui s’approvisionne en vêtements auprès de fournisseurs mauriciens, les travailleurs ne devraient payer que les frais de voyage et non plus les frais considérables des agences de recrutement qui peuvent atteindre USD 800.
Les violations des droits des travailleurs migrants comprennent la confiscation des passeports, l’obligation de travailler de longues heures, le non-paiement des salaires et des heures supplémentaires, le fait d’être payé en dessous du salaire minimum, l’obligation de vivre dans des conditions sordides dans des dortoirs, le fait que les employeurs ne fournissent pas de transport, qu’on leur demande de travailler sans formation préalable et les barrières linguistiques.
Pour contrer cette exploitation du travailleur migrant, le CTSP et l’Anti-Slavery International ont créé ainsi ce Migrant Resource Center pour sensibiliser à la violation des droits humains et des travailleurs migrants qui sont protégés par les lois mauriciennes. La plupart des travailleurs migrants ont rejoint la CTSP après avoir obtenu des informations du centre et ont déposé des plaintes auprès du ministère du Travail.