Un drame effroyable bouscule l’impasse Robert Stein le 25 janvier 2003 à Camp-Chapelon, Pailles. Ackmez Aumeer, 9 ans, disparaît en l’espace de quelques minutes.
Ce samedi, le petit Ackmez joue avec son petit frère, sur un terrain en friche à 50 mètres du domicile familial. Rentré chercher du pain et de l’eau, Adil reviendra sur le lieu sans jamais retrouver son frère.
« Ma mo nepli trouv Bhai », dit-il alors à Nazleen Aumeer, la mère du disparu. Des propos qui bouleverseront à jamais la vie de cette modeste famille.
Pendant deux décennies, cette affaire a connu plusieurs rebondissements. Toutefois, aucun indice n’a pu permettre de l’élucider.
Un important dispositif policier a été déployé dans ce faubourg de la capitale. Les recherches sont étendues sur plusieurs jours sans que le petit ni le moindre indice ne soient retrouvés.
Chargée de cette affaire, la MCIT interroge proches et voisins, en vain. Le couple Aumeer propose même une récompense de Rs 100 000 à qui leur apportera des informations fiables.
La thèse de l’enlèvement est mise en avant, puis celle d’un règlement de compte.
L’oncle paternel d’Ackmez est mis sous les feux des projecteurs. Il est arrêté avant d’être finalement disculpé en cour de justice.
L’enquête mène également jusqu’à des cris d’enfants persistants à Cité-la-Cure. Le domicile d’une famille est perquisitionné. Sans succès.
En 2005, deux ans après les faits, la famille sollicite une rencontre avec le Premier ministre d’alors, pour que l’enquête soit relancée. Aucune piste fiable ne se présente.
En 2012, le père de Ackmez reçoit un SMS, stipulant que le disparu se trouverait sous contrôle et que ses ravisseurs seraient disposés à le laisser s’en aller.
En 2015, un appel téléphonique présumé, passé à la mère d’Ackmez, affirme que leur fils se trouverait dans l’est de l’île. Des battues sont lancées dans cette région, sans donner aucun résultat.
Nous sommes en 2023. Les autorités n’ont jamais été en mesure d’apporter des réponses à cette famille.
Ackmez aurait été âgé de 29 ans aujourd’hui. La famille, qui n’habite plus la région, chérit toujours le rêve de le revoir un jour…
