Déversement d’huile lourde : l’Oil Spill Contingency Plan activé dans les parages de l’estuaire de Terre-Rouge

Une fuite impliquant environ 1 500 litres de Heavy Fuel Oil s’est produite à Riche-Terre le 18 janvier en raison de la fuite de la ligne HFO, alimentant la chaudière de Marine Biotechnology Products Ltd. (MBPL). Le lendemain, le ministère a été informé que le tuyau crevé avait été scellé et que le drainage, dans les locaux de MBPL, qui permettait à la HFO d’entrer dans la chaîne d’alimentation, avait été bloqué afin d’empêcher tout nouvel entraînement de pétrole vers l’estuaire de Terre-Rouge.

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Au cours d’un exercice de surveillance mené par des fonctionnaires de ce ministère à Pont-Bruniquel le 19 janvier, il a été constaté que le nettoyage était en cours par les travailleurs de MBPL et que les HFO recueillis avaient été stockés dans des contenants en vrac intermédiaires.

Malgré le déploiement initial de booms à l’entrée de l’estuaire par Polygreen, dont les services ont été retenus par MBPL, une partie du pétrole a atteint les zones de boue, d’herbes et de mangroves, mais pas la lagune.

Le National Oil Spill Contingency Plan a été activé et, à ce jour, trois réunions du National Oil Spill Coordination Committee ont été tenues. Les actions à entreprendre par les parties prenantes sont les suivantes :
MBPL doit poursuivre le nettoyage à la fois du Pont-Bruniquel et à l’estuaire ;
le National Environmental Laboratory (NEL) aura à assurer la surveillance de la qualité de l’air et des eaux à huit endroits, comprenant l’eau à la sortie de l’usine, le Pont Bruniquel, l’estuaire de Terre-Rouge et à la baie de Nasseau ;
le ministère de l’Économie bleue, des Ressources marines, de la Pêche et du Transport maritime devra procéder à une étude écologique ainsi qu’à une analyse de la qualité des eaux dans la lagune de Baie-du-Tombeau, et
le National Parks and Conservation Service doit continuer à surveiller le nombre d’oiseaux migrateurs dans l’estuaire de Terre-Rouge.

Compte tenu de la vulnérabilité de l’estuaire en ce qui concerne les zones de boue et les oiseaux migrateurs, il a été demandé au MBPL d’accorder la priorité au nettoyage.

Les services d’une vingtaine de pêcheurs de la région, équipés de bateaux, ont été engagés par l’entreprise pour participer à l’opération de nettoyage de l’huile. Diverses méthodes de nettoyage, y compris le tranchage de l’herbe sale, le rinçage à basse pression, l’utilisation de tourbe de coco et de puces de bois ont été testées sous la supervision du National Parks and Conservation Service. Ces techniques sont pilotées pour déterminer leur efficacité optimale et leur niveau d’impact minimal.

Une décision sur la voie à suivre sera prise d’ici à la mi-février 2024, date à laquelle la marée sera assez faible pour le nettoyage de boue des bâtiments. “A total of 240m sorbent booms and 395m of fence booms have been deployed by Polygreen and the Special Mobile Force at 7 different locations, namely, at Pont Bruniquel; three locations across the rivulet; at the entrance of the estuary; at the mouth of the estuary; and across the southern side of the estuary to prevent dispersion of the oil. MBPL informed that, as at 25 January 2024, a total of 9,175kg of contaminated solid wastes and 35.5 IBCs (approximately 35 000 Litres) containing a mixture of oil and water have been collected”, note un communiqué du ministère de l’Environnement.

Le 22 janvier, le NEL a également effectué un exercice de dépistage de la présence de composés organiques volatils (sur trois sites résidentiels entourant le déversement de pétrole). Au moment de la surveillance, aucune odeur n’était perceptible sur les trois sites examinés et, au moment des mesures, tous les volatile organic compounds examinés sur tous les sites étaient inférieurs aux limites détectables de l’analyseur de gaz portable.

Le 26 janvier, l’exercice de dépistage de l’air ambiant effectué sur quatre sites résidentiels n’a révélé aucune odeur perceptible et le niveau des volatile organic compounds était inférieur à la limite détectable. Une visite sur le site a été effectuée le vendredi 26 janvier à l’estuaire et au Pont Bruniquel.

Aucune odeur d’huile ou de mauvaise odeur n’a été détectée à l’estuaire. Seules des taches sur l’herbe et de petites taches ont été observées sur les marques d’eau élevées. La marée était faible et des oiseaux migrateurs étaient également visibles. Un léger rayon d’huile a été observé au Pont Bruniquel. Les deux couches de booms en aval du Pont Bruniquel étaient toujours en position.

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