Vingt-trois pays dont 15 en Afrique, incluant l’île Maurice, ont reçu des pizzas surgelées Fraich’Up de la marque Buitoni, considérées par les autorités sanitaires françaises comme à l’origine de plusieurs cas graves de contamination d’enfants par la bactérie E.coli en France.
« Buitoni ne vend pas de pizzas Fraich’up en direct à l’étranger », a déclaré un porte-parole de la marque à l’AFP.
« Les Pizzas Fraich’up sont distribuées et commercialisées à des distributeurs/revendeurs en France, lesquels peuvent exporter et revendre de leur propre initiative dans des magasins implantés à l’étranger », a poursuivi le représentant de Buitoni.
Nestlé, propriétaire de Buitoni, avait lancé un rappel massif des produits concernés le 18 mars.
Depuis, des analyses ont confirmé « un lien entre plusieurs cas et la consommation de pizzas surgelées de la gamme Fraîch’Up de la marque Buitoni contaminées par des bactéries Escherichia coli », selon un communiqué publié fin mars par la Direction générale de la Santé, qui dépend du gouvernement français.
Les autorités sanitaires ont donné l’alerte après que des dizaines d’enfants français sont tombés malades. Deux sont décédés, même si le lien avec les pizzas n’a pas été confirmé dans leurs deux cas.
Vendredi, une enquête pour « homicides involontaires », « tromperie » et « mise en danger d’autrui » a été ouverte par le parquet de Paris.
L’ONG Foodwatch a été la première à affirmer dans un communiqué mardi que les pizzas Fraîch’Up fabriquées en France avaient été « commercialisées dans 15 pays africains au moins ».
« Le nombre des inspections sur la sécurité sanitaire des aliments a diminué de 33% entre 2012 et 2019 du côté de la Direction générale de l’alimentation », affirmait aussi l’association, qui dénonce un manque de moyens des autorités de contrôles sanitaires en France.
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© Agence France-Presse
À noter que des produits Kinder ont aussi été rappelé à Maurice par mesure de précautions.
Le groupe italien Ferrero avait indiqué mardi rappeler « volontairement » une série de produits Kinder fabriqués dans son usine d’Arlon en Belgique, qui étaient commercialisés en France, en Belgique, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Suède et aux Pays-Bas, soupçonnés d’être au centre d’une épidémie de salmonellose en Europe, qui a touché des enfants à quelques jours de Pâques.