Le Guide - Législatives 2024

Des habitants au nouveau ministre de l’Éducation : « Remplacez MEDCO Agalega par une autre institution ! »

  • Les Agaléens réclament des mesures urgentes pour une rentrée scolaire 2025 dans des conditions décentes

Les habitants d’Agalega entretiennent de grands espoirs à l’égard du nouveau ministre de l’Éducation, Mahend Gungapersad, qui a promis de garantir un meilleur encadrement scolaire pour tous les enfants mauriciens, favorisant leur épanouissement. Ils souhaitent que les enfants de leur archipel figurent en priorité à l’agenda du ministre. Sans vouloir exercer de pression, les Agaléens reviennent toutefois sur l’urgence de résoudre les problèmes liés à la rentrée scolaire 2025 dans l’enseignement secondaire. Leur objectif est d’éviter que les élèves de MEDCO Agalega ne subissent à nouveau les situations éprouvantes qui ont marqué l’année scolaire 2024. « Nous ne voulons plus de MEDCO Agalega ! », font-ils comprendre en suggérant au ministre de confier la gestion de l’éducation secondaire à une autre institution capable d’offrir un service de qualité et un meilleur avenir à leurs enfants.

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Les difficultés rencontrées par les élèves de MEDCO Agalega ces dernières années sont nombreuses : manque d’enseignants dans plusieurs matières ; retards considérables dans l’acheminement des manuels scolaires ; choix limité de matières en raison d’un manque de ressources humaines et matérielles ; classes en alternance, faute d’enseignants disponibles ; impossibilité pour les enseignants de terminer les programmes à temps.

Pour les candidats aux examens de SC, l’année 2024 a été particulièrement éprouvante. Pendant leurs deux années de préparation (Grades 10 et 11 – Form IV et Form V), ils n’ont jamais reçu de manuel de mathématiques. Les enseignants ont dû se contenter d’utiliser des Past Examination Papers pour assurer le programme d’études. De plus, les retards dans le remplacement des enseignants, dont les contrats avaient pris fin, ont lourdement impacté le déroulement des études.

Les Agaléens réclament depuis des années une réforme en profondeur du système éducatif sans l’archipel, afin qu’il soit mieux adapté aux réalités et aux besoins de la population. Leur souhait est que ces revendications soient enfin entendues par le nouveau gouvernement.

Mais pour l’heure, la principale préoccupation demeure la rentrée scolaire de janvier 2025. Une cinquantaine d’élèves seront en secondaire l’année prochaine et ils demandent au ministère de l’Éducation de veiller que les manuels scolaires soient livrés avant la rentrée des classes et qu’il y ait suffisamment d’enseignants dans toutes les matières.

Les habitants sont clairs : «Nou oule ki bann zanfan-la gagn tou zot liv avan lekol komanse an zanvye. Ena bizin ase profeser dan tou size. Nou napa pou aksepte ki zanfan MEDCO Agalega bizin atan ziska deziem trimes pou gagn profeser ek zot liv. » Ils soulignent avoir pris note des propos de Mahen Gungaparsad selon lesquels l’éducation des enfants mauriciens est  «en de bonnes mains »  avec le nouveau gouvernement.

Une fois la rentrée scolaire assurée, les Agaléens souhaitent que le gouvernement examine leur demande de confier la gestion de l’éducation secondaire à une autre institution. Ils dénoncent l’indifférence de l’administration de MEDCO basée à Maurice qu’ils accusent de ne pas accorder d’attention suffisante à la situation à Agalega : « Zot napa pran ankont MEDCO Agalega. Nou finn kriye dan vid ! ».

Ils affirment qu’ils ont fait part en vain de leurs doléances concernant l’éducation.  Ils soulignent que l’association « Les Amis d’Agalega » a également plaidé à plusieurs reprises pour une restructuration du système éducatif dans l’ile. Les Agaléens souhaitent un système éducatif qui permette aux jeunes de terminer la Form V avec une solide base, avant de décider de poursuivre avec le HSC ou d’opter pour une formation professionnelle. Ils encouragent le ministre à engager des discussions avec tous les partenaires l’Éducation, tant public que privé, pour élaborer un projet adapté aux besoins de l’archipel. Ils réitèrent également leur appel au diocèse de Port-Louis: « Legliz katolik ena konpetans ek lexperians dan ledikasyon sekonder. Nou dimann zot napa les nou tonbe ! »

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