Cultures maraîchères : L’oignon « toupie », le roi des condiments, de retour sur les étals

Très prisé, ce produit, dont le prix est libéralisé, se vend actuellement entre Rs 60 et Rs 75 le ½ kg

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On attendait patiemment son retour sur les étals des points de vente depuis des mois. Et c’est, désormais, chose faite : l’oignon « toupie » – le roi des condiments, variété d’oignon à forte saveur et à l’odeur piquante – est de nouveau disponible dans les foires et les marchés, pour le plus grand bonheur des ménagères avisées. Mais ce produit maraîcher, dont le prix de vente est depuis longtemps libéralisé, n’est pas encore tout à fait à la portée du plus grand nombre.

L’oignon « toupie » du pays – qui se conserve plus longtemps et qui a le charme de relever comme il se doit nos petits plats préférés – est actuellement en vente entre Rs 60 et Rs 75 le ½ kg. Cette variété se vend, ainsi, plus cher que l’oignon importé par l’Agricultural Marketing Board (AMB) et dont le prix réglementé au détail est fixé à Rs 25 la livre. Mais il convient quand même de dire qu’à l’arrivée des premières cargaisons d’oignons « toupie » dans les points de vente, ces dernières semaines, ce condiment prisé était vendu à un prix encore plus élevé de Rs 100 le ½ kg.

Planteurs et maraîchers justifient la cherté au détail de l’oignon « toupie » par la hausse constante des coûts de production. Celle, par exemple, des intrants tels les semences, fertilisants et pesticides. De même que la hausse des coûts de la main-d’œuvre qui se fait de plus en plus rare. À cela, s’ajoutent les conditions climatiques adverses, conséquences du dérèglement climatique, les vols répétés aux champs et les frais additionnels pour la mécanisation de la production.

Outre l’oignon « toupie », la production locale d’oignons – dont ceux des variétés Bella Rose et Francia – représente, à ce jour, moins de la moitié de nos besoins annuels. Ainsi, à Maurice, si la demande moyenne d’oignons est de quelque 17,500 tonnes annuellement, les dernières statistiques disponibles laissent entrevoir que seulement 7,958 tonnes avaient été localement produites en 2022.

Parallèlement, les 10,691 tonnes d’oignons et de ses dérivés qui avaient été importées durant cette même année 2022 avaient coûté au pays une facture d’importation de Rs 313 millions. À titre de comparaison, Maurice n’avait importé que pour Rs 201 millions d’oignons en 2014. L’oignon « toupie » est surtout cultivé sur les terres sablonneuses du littoral Est, dans des villages comme Belle-Mare, Trou-d’Eau-Douce, Grand-Sable et Petit-Sable.

Malheureusement, certains de ces villages sont de plus en plus concernés par le phénomène de la montée du niveau de la mer, de l’érosion du sol et des menaces de glissement de terrain. Ce qui constitue, encore plus, de dangers à la production d’oignons dans ces régions. Sans parler de la hausse de la température, de la baisse constante de la pluviométrie et de l’incidence du stress hydrique sur les cultures vivrières, en général. Quand ce n’est pas la survenue de flash floods qui pose problème…

Notons que si les prix de vente de l’oignon « toupie » du pays demeurent encore assez forts, en revanche, ceux d’autres légumes sont généralement très abordables, ces jours-ci. À l’image de l’incontournable pomme d’amour qui se négocie de Rs 20 à R 25 le ½ kg dans les points de vente. Des petits fruits rouges de première fraîcheur du potager tout à fait potables. De même, si le margoze, par exemple, se vend actuellement à Rs 35 la livre, les haricots verts généralement assez chers se négocient autour de Rs 35 le ½ kg. Le chou, lui, s’affiche jusqu’au prix tout à fait acceptable de Rs 50 l’unité.

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