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(Cultural Hub) Mouvement Rann Nou Later :« Nous n’allons pas abdiquer »

La reprise par le gouvernement du terrain au cœur du Triangle de Réduit offert pour la construction d’un centre culturel tamoul par le gouvernement MSM-MMM en 2003 continue de susciter des passions. Le mouvement Rann Nou Later, regroupant des forces vives, a organisé une manifestation hier en face de l’Hôtel du gouvernement. Une série d’activités a été annoncée dans les jours à venir. Pour les animateurs de ce mouvement, il est hors de question d’abdiquer face à cette décision du gouvernement.

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Devarajen Kanaksabee, un des principaux animateurs du mouvement, regroupant le Tamil Council, la Tamil Force et l’Indo-Mauritian Catholic Association (IMCA), entre autres, a indiqué que cette manifestation se tient « parce que le Premier ministre et son gouvernement font la sourde oreille ». Il ajoute : « Ce terrain appartient à la communauté tamoule dans son ensemble et le gouvernement doit le retourner à ses propriétaires légitimes. Nous ne sommes absolument pas d’accord que l’on prenne ce terrain et qu’on l’octroie aux petits copains pour faire du business. Nous n’allons pas baisser les bras. Nous comptons lancer plusieurs rassemblements et autres campagnes à travers toute l’île. »

Devarajen Kanaksabee a aussi tenu à préciser que les propos des dirigeants de la Mauritius Tamil Temples Federation, qui avaient affiché leur confiance dans le Premier ministre, Pravind Jugnauth, ne les engageaient, et non pas le mouvement Rann Nou Later.

Rajen Narsinghen, Senior Lecturer en droit à l’Université de Maurice, a confié qu’il s’est joint à ce combat en tant que juriste, et non pour une quelconque raison communale. « On a porté atteinte aux droits constitutionnels d’une organisation. La section 8 de la Constitution garantit le droit à la propriété privée. Ce terrain avait été octroyé par Paul Bérenger et sir Anerood Jugnauth, et a été agrandi par la suite par Navin Ramgoolam. Ni Steven Obeegadoo ni le Premier ministre ni personne d’autre ne peuvent modifier les termes d’un contrat unilatéralement à sa guise », a-t-il expliqué.

Il a dénoncé ce qu’il appelle le « Land Grabbing » par « une mafia de spéculateurs » qui a ses yeux braqués sur des terres de valeur, et qui veut se les accaparer. Il a cité le cas du Champ-de-Mars et a ajouté que sur le plan légal, un panel de légistes a été mis sur pied pour décider de la marche à suivre. Une demande de Judicial Review n’est pas à écarter, voire une action en justice pour rupture de contrat.

Il a aussi dit qu’une grève de la faim est aussi envisagée, éventuellement sur le parvis de la cathédrale Saint-Louis

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