Girish Guddoy, Star Witness de l’opération Data Capture à la Landing Station de Baie-du-Jacotet, s’installe en tant que Chief Service Officer à la Telecom Tower
La parade Top Management de MT : la lettre de démission du 19 juillet avait finalement été rejetée et un congé d’une dizaine de jours accordé
Nouveau revirement de la part du Chief Technical Officer de Mauritius Telecom, Girish Guddoy. Après avoir soumis sa démission, dans le cadre de l’Illegal Third Party Access à la SAFE Landing Station de Baie-du-Jacotet le 19 juillet, il fait son Comeback, en tant que Chief Service Officer (CSO) hier, à la Telecom Tower. Ainsi, ce retour à Lakaz Depar, avec la note du 2 juillet dernier, au sujet de l’affaire de Data Capture sur le réseau internet transitant à Maurice, Girish Guddoy fait face à un Credibility Test crucial d’autant plus qu’il devra s’attendre à être convoqué pour son interrogatoire dans l’enquête revue et corrigée du Central CID On Hold depuis bientôt deux semaines.
Ainsi, l’ancien Chief Technical Officer (CTO) de Mauritius Telecom a effectué un surprenant Back Door Return à son poste hier. Le principal concerné s’est présenté le matin à la Telecom Tower à la surprise générale de ses collègues à l’exception de quelques-uns initiés au sein du Top Management. Le poste d’Acting Technical Officer est assuré en suppléance par un autre Top Gun de MT.
Girish Guddoy, qui compte plus d’une vingtaine d’années au sein de MT, avait le 19 juillet dernier, dans sa lettre de démission soumise à la direction, affirmé ne pas pouvoir adhérer à une situation qui va à l’encontre de ses valeurs et principes. L’homme clé qui détient toute la vérité sur cette affaire d’Illegal Third–Party Access sur le réseau internet de MT avec la présence de techniciens indiens dans la Restricted Zone de Baie-du-Jacotet le 15 avril dernier avait soutenu que « I am making a choice today to stand by my values and do the right thing. The right thing for me, for my conscience and for the country. I could not carry on like this ».
Déjà sa présence hier matin à la Telecom Tower aura surpris plus d’un parmi ses collègues. Ces derniers croyaient en effet que celui qui n’avait donné aucun signe de vie depuis le 19 juillet, s’y trouvaient pour les besoins d’un exercice de Handing Over à son éventuel successeur et surtout avec l’installation du nouveau Chief Executive Officer.
Mais des informations émanant de certains Top Guns de MT soutiennent que le principal concerné avait vu sa lettre de démission rejetée par la compagnie. C’est du moins l’explication qu’on tentait de donner hier à la rue Edith Cavell. On laisse entendre qu’après avoir rejeté sa demande de démission immédiate, Girish Guddoy avait bénéficié de deux semaines de congé avant de reprendre son emploi à la Telecom Tower.
Cette explication ne semble pas pour autant tenir la route car depuis lundi avec la prise de fonction du nouveau CEO, la course pour le successeur de Girish Guddoy était aussi d’actualité avec le nom de Yagianath Rosunee cité avec insistance. D’ailleurs, celui-ci est maintenu en tant que CTO par intérim. Personne ne se doutait qu’un tel revirement de veste était possible de la part de quelqu’un qui disait faire le bon choix « for my conscience and for the country. I could not carry on like this ».
Avec ses rapports internes sur la visite de l’équipe d’experts de l’Inde à la Landing Station de Baie-du-Jacotet défilant sur la place publique, l’on s’interroge maintenant sur quelle version le CTO s’appuiera désormais lors de son interrogatoire éventuel au QG du CCID.  Â
Visiblement, le délai de cet interrogatoire déterminant coïncide avec son retour à la Telecom Tower et dans les milieux informés, des spéculations et des conjectures sur les Koustiks avec la Dirty Tricks Unit sont de mise derrière ce nouveau développement d’Aste–Vande.
L’indication la plus sûre portant sur cette volte-face devra surgir de la teneur de ses réponses aux questions des hommes du DCP contractuel lors du prochain rendez-vous aux Line Barracks avec un face-à -face de haute tension entre SS et GG…
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Le CCID prépare l’interrogatoire
tapis rouge de Girish Guddoy
Avec le come-back de Baboo Nootun Shamsingh (Girish) Guddoy à son poste à la Telecom Tower, le Central CID se prépare à passer à l’offensive pour consigner son Statement. Et surtout en vue d’entendre ses explications concernant les deux rapports qu’il avait préparés au sujet de la descente de l’équipe indienne à la SAFE Landing Station de Baie-du-Jacotet.
Les limiers du Central CID souhaitent savoir lequel des deux rapports, du 2 juillet et du 12 juillet), est authentique, ainsi que dans quelles circonstances il les a rédigés. Cependant, le principal concerné étant à nouveau employé par MT, il devra au préalable s’entretenir avec le département légal de l’opérateur national avant de répondre aux enquêteurs.
Seule certitude : la police n’ayant pas reçu grand-chose comme Exhibits de la part de MT, la déposition de Girish Guddoy est considérée comme critique, tant dans le camp du Premier ministre que dans celui de l’ancien Chief Executive Office de MT, Sherry Singh.
L’enquête policière reposant sur des allégations de diffamations criminelles, de diffusion de fausses nouvelles et d’infraction à l’Information & Communication Technology Act (ICTA), l’équipe du DCP Jangi pourrait se contenter quasiment du témoignage du Chief Technical Officer (CTO), étant donné qu’il était présent avec l’équipe indienne à Baie-du-Jacotet en avril.
À ce stade, Le Mauricien a appris que le CCID a en effet confirmé une nouvelle fois que les enquêteurs ne vont pas entrer dans les détails techniques, et que l’affaire se basera principalement sur les différentes versions fournies par les protagonistes.
Des milieux proches du dossier aux Casernes centrales expliquent l’orientation de l’enquête par le fait que les policiers n’arrivent pas à mettre la main sur des documents internes de MT en raison de termes de confidentialité. Aussi ne peuvent-ils pour l’heure se fier qu’à certains documents, déjà du domaine public, versés dans le dossier par le plaignant, comme les deux correspondances adressées à Sherry Singh les 21 octobre et 22 décembre 2021 pour une Request of information.
Ce qui n’est pas réellement une surprise, car depuis le début, les policiers se doutaient que l’enquête piétinerait par manque de Documentary Evidence, et que de fait, ce serait « parol kont parol ».
De par le cadre régissant ce secteur, le CCID ne peut solliciter le consortium de SAFE, en Afrique du Sud, en vue d’obtenir un rapport confirmant ou infirmant que des éléments suspects ont été détectés à Baie-du-Jacotet. « C’est MT qui doit en faire la demande. Si la police souhaite obtenir un tel rapport, il faudra passer par le bureau de l’Attorney General et effectuer des procédures légales », indique-t-on.
Du coup, le Central CID se contentera d’enregistrer les différentes versions et laisser le soin au bureau du Directeur des Poursuites publiques de décider de la marche à suivre. À ce stade, le CCID n’a pas encore envoyé de convocation à Girish Guddoy, mais cela pourrait se faire dans les prochains jours.
Par ailleurs, le CCID ne dépêchera pas d’officiers en Inde pour procéder à l’audition du chef d’équipe K. Radhakrishna, n’ayant en effet pas le pouvoir d’interroger un étranger sans une assistance policière sur place. Les enquêteurs souhaitant malgré tout obtenir sa version, des démarches diplomatiques, par voie de Mutual Legal Assistance, ont été enclenchées.