Les Casernes centrales ciblent des pharmacies engagées dans la commercialisation de produits sanitaires comme les appareils d’oxygène ou encore les kits de santé ne répondant pas aux normes du ministère de la Santé. La police a appris que des individus importent ces articles des pays d’Afrique et d’Asie et les revendent sur les réseaux sociaux ou les distribuent en pharmacie. Les enquêteurs estiment que ce business relève d’une arnaque.
Avec l’explosion des cas de Covid-19 à Maurice, les pharmacies sont prises d’assaut, surtout que des Rapid Antigen Tests sont très prisés. Une opération sous la supervision de l’ASP Jhurry s’est déroulée dans la région de Curepipe, mardi, pour une Surprise Check dans des pharmacies. Des éléments du Central CID, de l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU), de la police criminelle (CID) de la Central Division, de la Divisional Support Unit (DSU), un représentant du Consumer Protection Inspectorate et deux Government Pharmacists ont examiné les produits mis en vente en relation avec le Covid-19.
Dans une des pharmacies, les officiers ont noté certains manquements concernant les médicaments mis en vente et ils ont informé le propriétaire (66 ans) que son cas sera référé au Pharmacy Board.
Les Covid-19 Materials ont été examinés et le constat est inquiétant. « Only rapid antigen test was found in conformity », notent ces officiers. En plus, la pharmacie ne dispose pas de masques, de gants médicaux et de gels hydroalcooliques pour la vente. Le sexagénaire a expliqué qu’il est en rupture de stock et que ces produits sont également en vente dans des commerces et supermarchés.
La police a verbalisé un autre responsable de pharmacie (35 ans) pour le délit de Failing to produce a certificate of Registration of Warehouse. Les licences d’opération des pharmacies ont aussi été contrôlées. Les Casernes centrales comptent multiplier ce genre d’opérations à travers l’île dans les prochains jours. En attendant, les ventes de certains produits médicaux en ligne se déroulent sans contrôle des normes internationales.
La Cybercrime Unit a été appelée à surveiller ce type de vente. À titre d’exemple, des Oxygen Kits sont proposés aux Mauriciens, comprenant un oxymètre, un masque à oxygène et un Portable Oxygen Cylinder de 500 ml. Selon la police, ce genre de produit est couramment utilisé après une soudaine suffocation à cause de la pollution de l’air ou en haute altitude.
Mais des importateurs profitent de la pandémie de coronavirus pour faire croire que ce produit serait semblable à de l’oxygène médical administré dans les hôpitaux. Sans compter que le prix de cet Oxygen Kit en Inde est d’environ Rs 400 alors que sur les réseaux sociaux, il est vendu trois à cinq fois plus cher. La police n’écarte pas la possibilité que ce type de produits ait pu atterrir dans certaines pharmacies.
Les enquêteurs avancent qu’il y a une multitude de produits en vente en ligne qui protègent prétendument contre le Covid-19. « Le public doit bien se renseigner sur l’article en question avant tout achat », dont-ils ressortir.