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(COVID-19)Vaccination – Radhakrishna Sadien : « Oui au dialogue social, non à la répression ! »

La Restriction of Access to Specified Institutions Regulations alimente toujours les débats en attendant sa promulgation annoncée pour le 14 juin. Si tout le monde s’accorde à reconnaître que la vaccination est une protection, on déplore la manière dont le gouvernement aborde la question.

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Radhakrishna Sadien, président de la Government Service Employees Association (GSEA), est d’avis qu’on aurait dû mener une campagne de sensibilisation sur la vaccination, au lieu d’appliquer la répression. Ram Nowzadick, président de la Nursing Association, invite, lui, le personnel de la Santé à se faire vacciner. « Better something than nothing », dit-il.
La vaccination est, pour l’heure, « le moyen le plus sûr de se protéger ».

Toutefois, Radhakrishna Sadien est d’avis qu’il « ne faut pas forcer les gens à se faire vacciner et surtout, les rassurer sur les craintes par rapport au vaccin ». Représentant des travailleurs de la santé aussi bien que de l’éducation, il dit regretter que le gouvernement n’ait pas engagé le dialogue avant d’aller de l’avant avec un décret, visant à interdire l’accès aux écoles et hôpitaux aux personnes non vaccinées. « À mon avis, les autorités auraient dû engager des consultations pour savoir quelles seraient les implications avant d’aller de l’avant. À deux semaines de la rentrée, on se retrouve subitement avec une telle mesure, cela risque de créer plus de panique. Personnellement, je suis pour le dialogue social et contre la répression. »

Au lieu de venir avec un “draft” du texte de loi, ajoute Radhakrishna Sadien, le gouvernement aurait pu organiser une vaste campagne sur les vaccins afin de sensibiliser la population. « Je peux comprendre que la situation est très difficile à gérer pour le gouvernement, mais ce n’est pas par la répression qu’on va régler le problème. Au contraire, il faut rassurer les gens, car il y a eu beaucoup de spéculations. »
De plus, ajoute le président de la GSEA, avec une amende de Rs 500 000 suspendue sur la tête, les gens seront d’autant plus stressés. « Aujourd’hui, il y a des gens qui travaillent matin et soir dans les hôpitaux. Ils sont déjà à bout. Venir maintenant mettre la pression sur eux, va davantage les affecter. À quel type de service faut-il s’attendre dans ces conditions ? »

De son côté, le président de la Nursing Association, Ram Nowzadick, est d’avis que, dans le contexte actuel, la vaccination reste « la meilleure prévention » contre le COVID-19. Il invite ainsi le personnel de la Santé à se faire vacciner. « Il y a eu beaucoup de débats sur les vaccins anti-COVID mais, pour l’heure, un vaccin est mieux que rien. Il y a eu beaucoup de critiques récemment, avec le cas des patients dialysés. Il ne faut pas qu’on cherche toujours à imputer la faute au personnel de santé. C’est pour cela que j’invite mes collègues à se faire vacciner. »

Parlant de la Restriction of Access to Specified Institutions Regulations 2021, Ram Nowzadick précise que l’option de test PCR pourrait difficilement être appliquée. « Ce sera compliqué d’avoir à faire un test PCR chaque semaine. De plus, ce n’est pas une option fiable quand on sait que le virus a une période d’incubation de 14 jours. De plus, on a aussi eu des cas atypiques, où des personnes ont été positives, puis négatives et positives une nouvelle fois. »

Le président de la Nursing Association est d’avis que « les gens ont peur de se faire vacciner, car il y a eu des campagnes négatives autour des vaccins et du Consent Form ». Il ajoute : « Les infirmiers sont des humains, ils ont les mêmes craintes que les autres. Quand vous entendez toutes ces choses, vous avez forcément des hésitations. Mais quand il y a des problèmes, c’est le personnel de santé qu’on va viser en premier. »

En revanche, souligne Ram Nowzadick, le ministère de la Santé devrait prendre les dispositions pour faire vacciner le personnel sur son lieu de travail. « Actuellement, il y a des infirmiers mobilisés pour la vaccination. D’autres sont en quarantaine, après leur service à l’hôpital ENT, plus une semaine en isolement. Maintenant s’ils doivent prendre un jour de congé pour aller se faire vacciner, comment les hôpitaux vont fonctionner ? Il est plus approprié de faire le vaccin sur place. D’autant que nous sommes un service de santé. »

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