Covid-19 — Pour rendre hommage aux victimes : La SOEF réclame « un réveillon sans pétarades »

La State and Other Employees Federation (SOEF) invite la population à célébrer le réveillon de fin d’année sans pétarades en signe de respect pour les nombreuses familles ayant perdu des proches et qui continuent à en perdre avec les ravages de la pandémie de Covid-19.

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Le président de la SOEF, Radhakrishna Sadien, souligne que « l’on est arrivé à une situation où un cas de Covid-19 est répertorié dans chaque famille » mauricienne. « Je lance un appel à la population pour que les gens aient une considération spéciale envers toutes ces personnes qui sont décédées. »

Le syndicaliste poursuit : « je lance aussi un appel aux policiers pour qu’ils soient plus humains et moins arrogants lorsqu’il s’agit d’appliquer la loi pour le port du masque. Le comble, dans tout cela, c’est qu’il n’y a aucun règlement concernant la vente de masques sur le marché. On vend même des masques à Re 1,5 dans chaque coin de rue aujourd’hui. Est-ce que ces masques protègent vraiment ? » Le président de la SOEF trouve aussi « ridicule » de permettre aux Mauriciens de nager sans les autoriser à s’asseoir. « Un cas impliquant trois personnes m’a été rapporté. Est-ce que les autorités agissent de la même manière avec les touristes devant les hôtels ? Peut-on rester avec un masque pendant une journée ? » s’est demandé le syndicaliste.

Radhakrishna Sadien estime par ailleurs que, « de nos jours, le Covid-19 est devenu une maladie professionnelle, car de nombreux employés attrapent le virus sur leur lieu de travail ». Aussi, selon lui, les employeurs « doivent donner des masques appropriés à leurs employés ». Il poursuit : « Beaucoup d’employés ont quitté ce bas monde en raison du Covid-19. Les chiffres que nous voyons chaque jour ne reflètent pas forcément la réalité quant au nombre de morts et au nombre de personnes infectées. Le Covid-19 est un problème national. Et c’est pourquoi il est devenu un problème syndical. »

Parlant de la Fonction publique, Radhakrishna Sadien souligne que le protocole « est en train de changer presque tous les jours ». Il rappelle à cet effet que la Fonction publique avait émis une circulaire pour expliquer la procédure à suivre lorsqu’un fonctionnaire est testé positif. « Il était question d’aménager un endroit dans chaque ministère pour isoler la personne testée positive. Et combien de ministères ont-ils mis en place ce projet ? », s’est-il demandé.

Selon lui, il n’y a pas, a priori, de Preparedness Plan dans la fonction publique. « Il était question que les bureaux soient désinfectés avant l’arrivée des fonctionnaires au bureau. Maintenant, on vient de l’avant avec un système de rotation au travail. Kouma dir met saret divan bef, car le ministre des Infrastructures nationales, Bobby Hurreeram, avait annoncé au cours d’une réunion l’implantation d’un système de “roster” au travail. Le comble, c’est qu’aucune circulaire était en vigueur au moment où on a rencontré le Secretary for Public Service, Bojrazsingh Boyramboli. »
Radhakrishna Sadien affirme en fait que la circulaire a été publiée « trois jours » après l’annonce du ministre Hurreeram. « La circulaire a dû être publiée, puisque Bobby Hurreeram a fait une annonce. Ce n’est pas du tout professionnel. »
Abordant la question de la Contribution sociale généralisée (CSG), il estime que celle-ci est « une pilule amère enrobée dans du chocolat ». Il explique : « Il était question que les fonctionnaires ne contribuent pas à la CSG. D’ailleurs, la CSG est passée inaperçue dans le dernier rapport du PRB. Il faut savoir que tous les fonctionnaires tombant sous le PRB contribuent déjà à la CSG. Et donc ce n’est pas du tout le gouvernement qui contribuera pour les fonctionnaires. »

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