Avec la pandémie de Covid-19 et la détresse sanitaire au cours de laquelle beaucoup de personnes ont trouvé la mort, les hôpitaux sont saturés mais aussi les cimetières. La Mauritius Sanatan Dharma Temples Federation (MSDTF) est très remontée contre des préposés du crématoire de Bigara où les proches d’un défunt n’ont pu recueillir les cendres après l’incinération. Ces cendres devront, selon les rites hindous, être submergés dans la mer avant l’aube.
Bhojraj Ghoorbin, le président de la MSDTF, fait état d’un incident, qui s’est produit mardi au crématoire de Bigara où un défunt a été incinéré vers 11h. Il faut au moins cinq heures pour qu’un corps soit entièrement consommé par un feu de bois. La tête, les os et les autres parties du corps doivent être consommés par les flammes se dégageant du bûcher et après cette étape, les cendres sont encore brûlantes et on doit attendre plusieurs heures afin qu’elles se refroidissent pour être placées dans les urnes et par la suite, dispersées dans la mer.
Bhojraj Ghoorbin rappelle que la crémation selon les croyances hindoues libère l’âme et facilite sa réincarnation. Les membres d’une famille ont été surpris de constater qu’un autre cadavre brûlait sur un bûcher quelques heures seulement après la première incinération. Vivement remontée après ce constat, la famille de défunt a exigé qu’on lui remette les cendres de son proche. Les préposés de Bigara leur ont fait comprendre que le crématoire avait été nettoyé après la première incinération et que les cendres ne pouvaient être récupérées pour les rites.
Devant cette situation embarrassante, la MSDTF a adressé une correspondance au Chief Executive de la municipalité de Curepipe afin de rendre obligatoire l’exercice d’informer les familles endeuillées pour la collecte des cendres de leurs proches. Cette obligation devra s’étendre aux autres collectivités locales et aux conseils de district, a précisé Bhojraj Ghoorbin.