En marge des fêtes de fin d’année, « placées sous le signe de la souffrance avec toutes ces familles qui ont perdu des proches, des Frontliners tout autant que d’autres citoyens », explique l’imam Zaheer Peerbux de la Young Protection Society, cette association a organisé une série d’activités. Elle s’est ainsi rendue dans une quinzaine de localités du pays. Elle a aussi organisé une prière et offert un repas au staff de l’hôpital ENT de Vacoas, transformé depuis le début de la crise sanitaire pour accueillir les malades du Covid.
Lundi, donc, les membres du personnel actuellement affectés à l’ENT Hospital de Vacoas ont reçu la visite de l’imam Peerbux et des membres de cette association caritative. « Plus d’une cinquantaine de Frontliners étaient présents pour l’occasion », a déclaré le religieux qui était accompagné de l’achagar Maistry et d’autres religieux. « Nous avons prié et communié ensemble. Nous avons loué et salué les efforts de ces Frontliners ainsi que de leurs familles », a dit l’imam Peerbux qui a fait ressortir que « nous avons, au nom de la population, remercié et témoigné de notre reconnaissance envers ces pères et mères de famille qui se donnent corps et âme pour être au chevet de nos compatriotes atteints du coronavirus ».
Le religieux a souligné que « nou finn dir zot aki pwin nou apresye ek rekonet zot zefor ». Et de poursuivre : « nous avons la chance de rentrer chez nous, auprès des nôtres, de profiter d’un repas commun et de dormir paisiblement dans nos lits, tandis qu’eux n’ont pas toujours cette chance. » Il enchaîne : « au nom de notre organisation et de tous les Mauriciens, nous lançons un appel spécial au Premier ministre, Pravind Jugnauth, et au ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, pour qu’ils récompensent dûment tous ces Frontliners qui sont au four et au moulin chaque jour. »
Le directeur de l’ENT Hospital, le Dr Soobiraj Sok Appadu, a été particulièrement touché par l’initiative de la Young Protection Society. De plus, samedi dernier, la Young Protection Society a été vers « des familles qui ont perdu des proches, emportés par le virus ; des enfants livrés à eux-mêmes, parce que leurs cellules familiales ont été impactées, ainsi que vers un certain nombre d’enfants issus de familles très vulnérables, des “hardship cases”, vivant dans plusieurs régions du pays .»,
Des membres de la Young Protection Society se sont rendus dans une quinzaine de localités, notamment Saint-Pierre, Chemin-Grenier, Roche-Bois, Vallée-Pitot, Mapou, Rivière-du-Rempart et Plaine-des-Papayes. Il ajoute « qu’à travers nos membres, qui vivent un peu partout dans l’île, nous avons recensé 1 560 familles qui vivent sous le seuil de pauvreté et qui, surtout, ne figurent pas sur le Social Register of Mauritius ». Des repas ainsi que des cadeaux ont été distribués.