Covid-19 : efforts boostés pour des universités locales

  • De l’Université de Maurice à l’Université de Technologie de Maurice, le ton est donné pour assurer une éducation de qualité en dépit des obstacles

Pris de court par le Covid-19, le secteur de l’enseignement supérieur a dû s’adapter aux changements impromptus. D’ailleurs, depuis le confinement de mars 2020, les institutions tertiaires ont dû mettre en place des infrastructures et élaborer des stratégies en vue d’assurer, sans perturbation aucune, la continuité de leurs activités. Les efforts des universités ont été d’une grande assiduité en 2020, pour ne pas dire laborieux. Et 2021 n’a guère été différent. Les défis demeurent et devront persister cette année.

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Frappée par les conséquences du Covid-19, l’Université de Maurice a continué à multiplier ses efforts en 2021 pour assurer qu’elle continue ses opérations plus ou moins normalement. D’ailleurs, grâce aux efforts fournis, le nombre d’étudiants inscrits n’a pas connu une baisse significative pour la rentrée universitaire.

Le Covid-19 est toujours le problème le plus difficile à gérer. Nous reprendrons nos cours en ligne en janvier sur les mêmes modalités que le semestre précédent. Le Sénat a donné son accord pour de nouvelles modalités d’évaluation pour la première année en 2022. Comme toutes les entreprises, nous devons nous adapter à la nouvelle normalité à travers une constante évolution. Le travail à domicile et les mesures en matière d’horaires flexibles fonctionnent également de manière satisfaisante”, explique Mohammad Santally, Pro-vice chancellor (Planning & Resources) de l’Université de Maurice.

L’un des changements majeurs apportés par le Covid-19 est l’enseignement en ligne.  Et en 2021, celui-ci s’est poursuivi dans l’esprit de la New Normal. De précieuses leçons sur le plan de l’administration ont aussi été tirées. À ce sujet, il soutient que “les cours à distance pendant le Covid étaient une mesure d’urgence qui a entraîné un changement radical d’un système établi à un système qui, au mieux, servait encore de modèle pilote. Avec le temps, nous apprenons de cette expérience, et nous serons en mesure de construire des systèmes éducatifs plus résistants”, dit-il.

Pour savoir si l’enseignement à distance est favorablement accueilli par les  étudiants comme au sein de la communauté universitaire, Mohammad Santally avance que des enquêtes préliminaires ont été engagées. Les réponses obtenues, ajoute-t-il, sont généralement mitigées, tant du côté des étudiants que chez les universitaires. Toujours à ce chapitre, il fait ressortir que la formation à distance constitue une option envisageable, mais elle n’est pas nécessairement la solution universelle, surtout si le fossé numérique persiste. Il fait ressortir que dans certains cas, la formation à distance est similaire à l’enseignement, par exemple, les cours télévisés.

Lorsque les cours sont dispensés en direct via Zoom, les professionnels de l’éducation doivent être compétents sur le plan numérique et pédagogique en ce qui concerne les pédagogies basées sur les TIC”, met-il en exergue. Pour le Pro-VC, la manière dont les étudiants sont évalués doit également évoluer, et nombre de variables et de paramètres différents doivent être ajustés.

En 2021, le contexte économique difficile a aussi permis l’importance d’être responsable dans la gestion des fonds alloués. D’ailleurs, cette année, les fonds sont gérés, dit-il, avec responsabilité accrue en fonction des priorités stratégiques fixées par la direction et approuvées par le conseil. Pour cette année, l’UoM consolidera son équipe en recrutant dans les domaines clés où la conviction d’une valeur ajoutée pour l’institution est bien présente. De plus, l’accent sera orienté vers un minimum de chevauchement entre les unités/départements en adoptant des processus plus efficaces et des initiatives de transformation numérique.

L’autre défi que devra résoudre l’UoM se rapporte aux processus d’assurance qualité. “Nous devons être certains que nos processus d’assurance qualité sont également alignés pour garantir l’intégrité et la valeur de nos qualifications sur le marché. C’est un défi que tous les établissements d’enseignement supérieur devront relever”, dit-il.

S’agissant des projets sur lesquels travaillera l’UoM en 2022, Mohammad Santally avance que la priorité demeure une expérience d’apprentissage de qualité, l’internationalisation, la recherche et l’innovation, le bien-être du personnel et l’amélioration de l’efficacité par la transformation numérique. “L’un de nos projets prioritaires est l’amélioration de notre système d’admission. Il y a d’autres projets en cours de réalisation que nous communiquerons progressivement”, mentionne le Pro-VC.

Au niveau d’étudiants inscrits cette année, il souligne que le nombre a été plus ou moins comparable à celui de l’année dernière. “La situation de cette année a été tout à fait exceptionnelle en raison du Covid vu que les étudiants ont obtenu leurs résultats plus tard. Nous avons dû ouvrir nos admissions en tenant compte des résultats provisoires. Il y a quelques améliorations à apporter au système pour l’adapter aux nouveaux défis”, dit-il.

Le Pro-VC fait aussi ressortir que les étudiants ont désormais davatage de choix en termes d’institutions, étant donné que l’enseignement supérieur public est gratuit. Et pour attirer les meilleurs étudiants à l’UoM, une constante amélioration est faite. « Nous encourageons également les collaborations entre l’industrie et le monde universitaire en mettant en place davantage de programmes commandés », mentionne-t-il. S’agissant des étudiants étrangers, il avance que malgré les difficultés, l’UoM poursuit ses efforts à attirer ces étudiants. Des étudiants étrangers ont pu être admis à l’UoM pour l’année en cours.

10 110 étudiants inscrits à l’université de Maurice

Au 17 décembre de l’année dernière, l’université de Maurice comptabilisait une population de 10 110 étudiants. Elles sont 5 941 filles et 4 169 garçons inscrits. La faculté ayant le plus d’étudiants est celle du Law and Management. Le nombre d’étudiants est de 3 389, avec 2 297 filles et 1 092 garçons.

La deuxième faculté qui attire toujours plus d’étudiants est les Social sciences and Humanities. Un total de 1 466 étudiants est recensé comprenant 1 122 filles et 344 garçons. Par contre, les facultés d’ingénierie et celle des TIC attirent davantage de garçons que de filles. Les chiffres indiquent un total de 750 garçons inscrits pour les cours d’ingénierie par rapport à 401 filles. Et pour la faculté des TIC, 839 garçons sont admis contre 532 filles. Les facultés de Law and Management, des Social Sciences and Humanities et celle de Medicine and Health Sciences attirent davantage de filles.

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