COVID-19 — Bose Soonarane (RDPA) : « Le rapport du FFC sur Souillac en passe de devenir caduc »

Sur les 1 500 patients dialysés, 30% étaient contaminés et 5%, soit 80, sont déjà décédés

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« Pourquoi avait-on mis sur pied un Fact Finding Committee (FFC) ? Pour identifier les failles à la suite des décès des patients dialysés en mars 2020 au New Souillac Hospital et pour trouver des moyens d’améliorer les conditions de traitement. Or, cela fait déjà presque deux ans et de nombreux autres patients sont décédés ! Le rapport sera caduc lorsqu’il sera publié », estime le secrétaire de la Renal Disease Patients Association (RDPA), Bose Soonarane.

À la fin d’avril de l’année dernière avec une série de décès au New Souillac Hospital de patients suivant de traitement de dialyse et contaminés au virus invisible, un FFC, présidé par l’ancienne juge Deviyanee Beesoondoyal avec deux assesseurs, les Drs Pierrot Chitson et Soobodsing Mareeachalee avait été mis sur pied fin avril 2021 pour enquêter sur les circonstances qui avaient conduit à la contamination des patients dialysés en mars 2020 à l’hôpital de Souillac et pour déterminer s’ils avaient reçu des soins adéquats ou si la mort des 11 patients était due à de la négligence. Depuis le Covid-19, « environ 80 patients dialysés sont décédés, soit 5% de tous les patients dialysés ».

« En mars 2020, des patients dialysés sont décédés. Par la suite, plusieurs autres sont morts. Quand le rapport sera rendu public, ce sera caduc ! Que veut-on faire avec un rapport caduc ? C’est ridicule. Je me demande quelle sera l’utilité », a fait ressortir Bose Soonarane qui a dit ne pas comprendre le retard dans la publication des conclusions de cette enquête.

Quant au protocole mis en place pour les patients dialysés pour leur éviter toute contamination, Bose Soonarane trouve qu’il fonctionne jusqu’ici. « Si nous avions eu le rapport du FFC, peut-être aurions-nous pu trouver de meilleures solutions mais il est déjà trop tard », estime-t-il.

Il a dit accueillir favorablement toutefois le dépistage effectué sur eux chaque semaine à travers des tests PCR en vue de séparer les positifs des négatifs. « Ceux trouvés positifs font leur dialyse séparément le soir. Il n’y a pas de contact direct donc avec les patients non contaminés. De même ne voyagent-ils pas ensemble. Les positifs peuvent démarrer leur traitement le plus vite possible, ce qui augmente leur chance de guérison. Sur les 30% qui ont été contaminés, 5% sont décédés et les autres ont pu guérir. La détection précoce a peut-être aidé. C’est un bon protocole », ajoute-t-il.

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