Ils veulent opérer à 50% de leurs capacités pour sauvegarder les emplois
Las d’attendre que les autorités ordonnent la réouverture des discothèques, les propriétaires et gérants ont rencontré la presse pour exprimer leurs griefs. Ils ont affirmé que depuis décembre dernier, ils ne perçoivent plus de Government Wage Assistance Scheme et qu’ils font face maintenant à de sérieuses difficultés financières pour poursuivre leurs opérations. En l’absence de revenus, cette situation met en péril de nombreux emplois dans ce secteur. Deux discothèques ont déjà fermé leurs portes en raison des difficultés financières.
Pour remédier à la situation, ils réclament une assistance financière de la Banque de Développement de Maurice et le droit d’opérer à hauteur de 50% de leurs capacités pour renflouer les caisses, régler leur permis d’opération, la location des bâtiments et pour maintenir l’emploi dans ce secteur.
Les propriétaires des discothèques, notamment Yan Morowa (Saxo Club), Setahul Sailesh (Queen’s Club), Jean Marie Philipona (Amtemis Club), Meidy Ramasamy (Safari Bar Night) et Gaëtan Neyna (Executive Club), trouvent anormal que les cinémas et les casinos puissent opérer mais pas les boîtes de nuit qui sont dûment enregistrées auprès des autorités. À ce jour, a-t-il dit, ils doivent continuer à payer le permis de vente d’alcool.
Ces propriétaires des discothèques avancent que les gens ne se rendent pas compte qu’une discothèque emploie beaucoup de personnes. Parmi, on compte des DJ, des serveurs, des barmen, des Cleaners, des gens pour assurer la sécurité et qu’ils doivent payer la police d’assurance. Ils ont déclaré « qu’il est étonnant de constater qu’il n’y a pas de restrictions pour les pubs, les salles de fête et dans les hôtels où des concerts sont mêmes organisés. »
Ils font valoir que les discothèques peuvent aussi opérer en respectant le protocole sanitaire. « C’est pourquoi on demande qu’on puisse opérer à 50% de nos capacités. On organise des concerts dans les hôtels à l’intention des touristes et les Mauriciens ne peuvent pas se défouler dans les discothèques. Il y a même des DJ qui animent des soirées dans hôtels », souligne le propriétaire de Saxo Club.
Les autres propriétaires de discothèque ont souligné qu’ils ressentent cette situation comme une sorte de discrimination. Ils disent qu’ils ne comprennent pas pourquoi les autorités ont autorisé les restos pub à opérer et où il y a de la Live Music et de la danse après minuit.
« Qu’est ce que les boîtes de nuit ont fait pour mériter ce sort ? Il n’y a des milliers de gens qui se rendent dans les discothèques comme dans les malls. Si on nous demande de ne pas jouer de slows dans les discothèques, on est prêts à le faire car cela fait un an et quatre mois qu’on est reste fermé », déclarent ces propriétaires. Ils ajoutent avoir écrit de nombreuses lettres au ministère des Finances pour solliciter une rencontre mais en vain.
En raison de l’absence de réponse de la part des autorités, environ 25 à 30 emplois directs sont menacés dans chaque discothèque. « Si on prend en considération les emplois indirects, on peut dire facilement qu’une centaine d’emplois directs et indirects par discothèque sont menacés », avertissent ces propriétaires qui sont regroupés au sein de l’Association of Night Club and Private Club Owners.