Quatre ans se sont écoulés depuis que le parcours de santé Gérard Bruneau, qui longeait la rue Victoria à Quatre-Bornes, a été démoli pour faire place au tracé du métro. Les férus de jogging et les marcheurs se retrouvent, depuis, privés d’un long tracé (d’Ollier à la gare routière) qui leur permettait de pratiquer des exercices dans un cadre verdoyant.
À la faveur d’une motion approuvée par le Conseil municipal en juillet 2018, il a été établi qu’un nouveau parcours de santé et un parc récréatif verrait le jour à la rue Farquhar. Le projet connaît enfin un coup d’accélérateur après que la firme J.Dookhun & Sons Ltd a été désignée pour l’aménagement du site au coût d’environ Rs 25 millions.
La mairie n’a pas eu de difficulté pour trouver un terrain afin de compenser la perte de la promenade Gérard Bruneau. Ce sur deux sites appartenant à l’État, l’un en face de l’autre, à la rue Farquhar, que sera aménagé le parc récréatif. Ces lieux ont abrité jusque dans les années 1990 les maisons des chefs juges et du speaker de l’Assemblée nationale. Il ne manquait plus qu’un constructeur pour entreprendre les travaux.
C’est désormais chose faite, après la désignation, le mois dernier, après un exercice d’appel d’offres, de la firme J.Dookhun & Sons Ltd qui, après la conception de la foire et du bazar, se voit confier les rênes d’un nouveau projet à Quatre-Bornes. Des travaux de déblayage sont déjà en cours sur les sites.
La mairie et le constructeur entendent « s’inspirer du Sodnac Wellness Park », inauguré en avril 2014 par les députés d’alors Xavier Duval et Nita Deerpalsing, pour aménager le nouveau parc récréatif de la ville. C’est ce que qu’affirme le maire Nagen Mootoosamy : « Ce sera un gymnase à ciel ouvert avec d’autres loisirs tels un parcours de santé, un terrain de pétanque, un kiosque, un jardin d’enfants et une fontaine. Le tout entouré d’espaces verts et d’une centaine d’arbres exotiques. Le site gardera au maximum son cachet naturel. »
Le maire a tenu à répondre aux craintes exprimées par la conseillère du PMSD Arline Kœnig concernant l’abattage d’arbres datant de l’époque coloniale sur les deux sites pour les remplacer par d’autres : « Je comprends les arguments d’Arline, mais on a constaté que pas mal d’arbres sont malades, étant envahis par des champignons et se dénudant de leurs écorces. Nous ne pouvons prendre le risque de planter de nouveaux arbres, au risque qu’ils soient contaminés. »
Nagen Mootoosamy souligne également que pour assurer la quiétude des habitants des alentours, un service de gardiennage sera sollicité, des murs anti-bruit seront construits et des caméras de surveillance installées.